HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LONGUS, Daphnis et Chloé, livre IV

Chapitre 4

  Chapitre 4

[4,4] Τοιοῦτον ὄντα τὸν παράδεισον Λάμων ἐθεράπευε, τὰ ξηρὰ ἀποτέμνων, τὰ κλήματα ἀναλαμβάνων· τὸν Διόνυσον ἐστεφάνωσε· τοῖς ἄνθεσιν ὕδωρ ἐπωχέτευσε. Πηγή τις ἦν, ἣν εὗρεν ἐς τὰ ἄνθη Δάφνις· ἐσχόλαζε μὲν τοῖς ἄνθεσιν πηγή, Δάφνιδος δὲ ὅμως ἐκαλεῖτο πηγή. Παρεκελεύετο δὲ καὶ τῷ Δάφνιδι Λάμων πιαίνειν τὰς αἶγας ὡς δυνατὸν μάλιστα, πάντως που κἀκείνας λέγων ὄψεσθαι τὸν δεσπότην ἀφικόμενον διὰ μακροῦ. δὲ ἐθάρρει μὲν ὡς ἐπαινεθησόμενος ἐπ´ αὐταῖς· διπλασίονάς τε γὰρ ὧν ἔλαβεν ἐποίησε καὶ λύκος οὐδὲ μίαν ἥρπασε, καὶ ἦσαν πιότεραι τῶν ὀΐων· βουλόμενος δὲ προθυμότερον αὐτὸν γενέσθαι πρὸς τὸν γάμον πᾶσαν θεραπείαν καὶ προθυμίαν προσέφερεν, ἐξάγων τε αὐτὰς πάνυ ἕωθεν καὶ ἀπάγων τὸ δειλινόν. Δὶς ἡγεῖτο ἐπὶ ποτόν· ἀνεζήτει τὰ εὐνομώτατα τῶν χωρίων· ἐμέλησεν αὐτῷ καὶ σκαφίδων καινῶν καὶ γαυλῶν πολλῶν καὶ ταρσῶν μειζόνων· τοσαύτη δὲ ἦν κηδεμονία, ὥστε καὶ τὰ κέρατα ἤλειφε καὶ τὰς τρίχας ἐθεράπευε. Πανὸς ἄν τις ἱερὰν ἀγέλην ἔδοξεν ὁρᾶν. Ἐκοινώνει δὲ παντὸς εἰς αὐτὰς καμάτου καὶ Χλόη, καὶ τῆς ποίμνης παραμελοῦσα τὸ πλέον ἐκείναις ἐσχόλαζεν, ὥστε ἐνόμιζεν Δάφνις δι´ ἐκείνην αὐτὰς φαίνεσθαι καλάς. [4,4] Le verger étant tel d'assiette et de nature, Lamon encore l'appropriait de plus en plus, ébranchant ce qui était sec et mort aux arbres, et relevant les vignes qui tombaient. Tous les jours il mettait sur la tête de Bacchus un chapeau de fleurs nouvelles ; il conduisait l'eau de la fontaine dedans les carreaux où étaient les fleurs; car il y avait dans ce verger une source vive que Daphnis avait trouvée, et pour ce l'appelait-on la fontaine de Daphnis, de laquelle on arrosait les fleurs. Et à lui, Lamon lui recommandait qu'il engraissât bien ses chèvres le plus qu'il pourrait, parce que le maître ne faudrait â les vouloir voir comme le reste, n'ayant de longtemps visité ses terres et son bétail. Mais Daphnis n'avait pas peur qu'il ne fût loué de quiconque verrait son troupeau, car il l'avait accru du double, et montrait, deux fois autant de chèvres comme on lui en avait baillé, n'en ayant le loup ravi pas une ; et si étaient en meilleur point et plus grasses que les ouailles. Afin néanmoins que son maître en eût de tant plus affection de le marier où il voulait, il employait toute la peine, soin et diligence qu'il pouvait à les rendre belles, les menant aux champs dès le plus matin et ne les ramenant qu'il ne fût bien tard. Deux fois le jour il les faisait boire, et leur cherchait tous les endroits où il y avait meilleure pâture : il se souvint aussi d'avoir des battes neuves, force seilles à traire et des éclisses plus grandes ; enfin, tant il y mettait d'amour et de souci, il leur oignait les cornes, il leur peignait le poil ; à les voir on eût dit proprement que c'était le troupeau sacré du dieu Pan. Chloé en avait la moitié de la peine, et, oubliant ses brebis, était la plupart du temps embesognée après les chèvres ; et Daphnis croyait qu'elles semblaient belles à cause que Chloé y mettait la main.


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Dernière mise à jour : 15/02/2007