[4,5] Ἐν τούτοις οὖσιν αὐτοῖς δεύτερος ἄγγελος ἐλθὼν
ἐξ ἄστεος ἐκέλευεν ἀποτρυγᾶν τὰς ἀμπέλους ὅτι τάχιστα,
καὶ αὐτὸς ἔφη παραμενεῖν ἔστ´ ἂν τοὺς βότρυς ποιήσωσι
γλεῦκος, εἶτα οὕτως κατελθὼν εἰς τὴν πόλιν ἄξειν τὸν
δεσπότην ἤδη τῆς μετοπωρινῆς τρύγης πεπαυμένης.
Τοῦτόν τε οὖν τὸν Εὔδρομον - οὕτω γὰρ ἐκαλεῖτο, ὅτι
ἦν αὐτῷ ἔργον τρέχειν - ἐδεξιοῦντο πᾶσαν δεξίωσιν καὶ
ἅμα τὰς ἀμπέλους ἀπετρύγων, τοὺς βότρυς ἐς τὰς
ληνοὺς κομίζοντες, τὸ γλεῦκος εἰς τοὺς πίθους φέροντες,
τῶν βοτρύων τοὺς ἡβῶντας ἐπὶ κλημάτων ἀφαιροῦντες,
ὡς εἴη καὶ τοῖς ἐκ τῆς πόλεως ἐλθοῦσιν ἐν εἰκόνι καὶ
ἡδονῇ γενέσθαι τρυγητοῦ.
| [4,5] Eux étant ainsi occupés, vint un second
messager dire qu'on vendangeât au plus tôt,
et qu'il avait charge de demeurer là jusqu'à
ce que le vin fût fait, pour puis après
s'en retourner en la ville querir leur maître,
qui ne viendrait sinon au temps de cueillir
les derniers fruits, sur la fin de l'automne.
Ce messager s'appelait Eudrome, qui vaut
autant dire comme coureur, et était son
métier de courir partout où on l'envoyait.
Chacun s'efforça de lui faire la meilleure
chère qu'on pouvait. Et cependant ils se
mirent tous à vendanger, si qu'en peu de
jours on eut dépouillé la vigne, pressé le
raisin, mis le vin dans les jarres, laissant
une quantité des plus belles grappes aux
branches pour ceux qui viendraient de la
ville, afin qu'ils eussent une image du plaisir
de la vendange, et pensassent y avoir été.
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