[4,31] Τοῦτο οὔτε Δρύας ἀσκόπως ἔρριψεν οὔτε
Διονυσοφάνης ἀμελῶς ἤκουσεν, ἀλλ´ ἰδὼν εἰς τὸν Δάφνιν
καὶ ὁρῶν αὐτὸν χλωριῶντα καὶ κρύφα δακρύοντα ταχέως
ἐφώρασε τὸν ἔρωτα· καὶ ὡς ὑπὲρ παιδὸς ἰδίου μᾶλλον ἢ
κόρης ἀλλοτρίας δεδοικὼς διὰ πάσης ἀκριβείας ἠλέγχετο
τοὺς λόγους τοῦ Δρύαντος. Ἐπεὶ δὲ καὶ τὰ γνωρίσματα
εἶδε κομισθέντα, τὰ ὑποδήματα τὰ κατάχρυσα,
τὰς περισκελίδας, τὴν μίτραν, προσκαλεσάμενος τὴν Χλόην
παρεκελεύετο θαρρεῖν, ὡς ἄνδρα μὲν ἔχουσαν ἤδη, ταχέως
δὲ εὑρήσουσαν καὶ τὸν πατέρα καὶ τὴν μητέρα. Καὶ
τὴν μὲν ἡ Κλεαρίστη παραλαβοῦσα ἐκόσμει λοιπὸν ὡς υἱοῦ
γυναῖκα, τὸν δὲ Δάφνιν ὁ Διονυσοφάνης ἀναστήσας μόνον
ἀνέκρινεν εἰ παρθένος ἐστί· τοῦ δὲ ὀμόσαντος μηδὲν γεγονέναι
φιλήματος καὶ ὅρκων πλέον, ἡσθεὶς ἐπὶ τῷ συνωμοσίῳ
κατέκλινεν αὐτούς.
| [4,31] Dryas ne jeta point sans dessin cette parole,
ni Dionysophane ne la reçut en vain ; mais,
prenant garde au visage de Daphnis, et le
voyant changer de couleur et se détourner
pour pleurer, connut bien incontinent qu'il
y avait des amourettes entre eux deux ; et,
étant soigneux de son fils plus que de la fille
d'autrui, examina le plus diligemment qu'il
put la parole de Dryas : et, quand encore il
eut vu les marques de reconnoissance qui
avaient été exposées avec elle, c'est à savoir
des patins dorés, des chausses brodées, et une
coiffe d'or, adonc appela-t-il Chloé, et lui
dit qu'elle fit bonne chère, pour ce que déjà
elle avait trouvé un mari, et bientôt après
trouverait son père et sa mère.
Cléariste dès lors la prit avec elle, la vêtit
et accoutra comme femme de son fils. Mais
Dionysophane appela Daphnis à part, et lui
demanda si elle était encore pucelle. Daphnis
lui jura qu'elle ne lui avait rien été de plus
près que du baiser, et du serment par lequel
ils avaient promis mariage l'un à l'autre.
Dionysophane se prit à rire de ce serment,
et les fit tous deux dîner avec lui.
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