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Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VII

Chapitre 13, par. 3

  Chapitre 13, par. 3

[7,13,3] (3)<324> Ταῦτ' ἀκούσας προφήτης ἀπήγγειλε τῷ θεῷ: δὲ τὸν λοιμὸν καὶ τὴν φθορὰν ἔπεμψε τοῖς Ἑβραίοις. ἀπέθνησκον δ' οὐ μονοτρόπως οὐδ' ὥστε ῥᾴδιον κατανοῆσαι γενέσθαι τὴν νόσον, ἀλλὰ τὸ μὲν κακὸν ἓν ἦν, μυρίαις δ' αὐτοὺς αἰτίαις καὶ προφάσεσιν οὐδ' ἐπινοῆσαι δυναμένους ἀνήρπαζεν. <325> ἄλλος γὰρ ἐπ' ἄλλῳ διεφθείρετο, καὶ λανθάνον ἐπερχόμενον τὸ δεινὸν ὀξεῖαν τὴν τελευτὴν ἐπέφερεν, τῶν μὲν αἰφνιδίως μετ' ἀλγημάτων σφοδρῶν καὶ πικρᾶς ὀδύνης τὴν ψυχὴν ἀφιέντων, ἐνίων δὲ καὶ μαραινομένων τοῖς παθήμασι καὶ μηδ' εἰς κηδείαν ὑπολειπομένων, ἀλλ' ἐν αὐτῷ τῷ κάμνειν εἰς τὸ παντελὲς δαπανωμένων: <326> οἱ δ' αἰφνίδιον σκότους αὐτοῖς τὰς ὄψεις ὑποδραμόντος περιπνιγεῖς ἀπῴμωζον, ἔνιοι δὲ τῶν οἰκείων τινὰ κηδεύοντες ἐναπέθνησκον ἀτελέσι ταῖς ταφαῖς. ἀπώλοντο δ' ἀρξαμένης ἕωθεν τῆς λοιμικῆς νόσου φθείρειν αὐτοὺς ἕως ὥρας ἀρίστου μυριάδες ἑπτά. <327> ἐξέτεινε δὲ ἄγγελος τὴν χεῖρα καὶ ἐπὶ τὰ Ἱεροσόλυμα τὸ δεινὸν κἀκεῖσε πέμπων. δὲ βασιλεὺς σάκκον ἐνδεδυμένος ἔκειτο κατὰ τῆς γῆς ἱκετεύων τὸν θεὸν καὶ δεόμενος ἤδη λωφῆσαι καὶ τοῖς ἀπολωλόσιν ἀρκεσθέντα παύσασθαι: ἀναβλέψας δ' εἰς τὸν ἀέρα βασιλεὺς καὶ θεασάμενος τὸν ἄγγελον δι' αὐτοῦ φερόμενον ἐπὶ τὰ Ἱεροσόλυμα καὶ μάχαιραν ἐσπασμένον εἶπε πρὸς τὸν θεόν, <328> ὡς αὐτὸς εἴη κολασθῆναι δίκαιος ποιμήν, τὰ δὲ ποίμνια σώζεσθαι μηδὲν ἁμαρτόντα, καὶ ἠντιβόλει τὴν ὀργὴν εἰς αὐτὸν καὶ τὴν γενεὰν αὐτοῦ πᾶσαν ἀποσκήπτειν, φείδεσθαι δὲ τοῦ λαοῦ. [7,13,3] 3. Ayant entendu ces paroles, le prophète les rapporta à Dieu. Et Dieu envoya la peste et la mort aux Hébreux. Ils ne succombaient pas tous de la même façon, et il n’était pas facile de reconnaître la maladie. Le fléau, quoique unique, se déguisait en mille formes et trouvait mille occasions pour s’abattre sur eux à l’improviste. Chacun périssait par un accident différent, et le mal survenant sournoisement amenait une mort cruelle : les uns rendaient l’âme subitement au milieu de violentes souffrances et de douleurs aiguës, quelques-uns s’épuisaient lentement et ne laissaient rien même pour leurs funérailles, ayant tout dépensé pendant leur maladie. D’autres, suffoqués soudain par un nuage qui envahissait leur yeux, expiraient dans un gémissement ; certains tombaient morts au moment d’enterrer quelqu’un des leurs, sans pouvoir achever la sépulture<286>. La peste ayant commencé son œuvre de destruction depuis l’aube, il périt jusqu’à l’heure du dîner<287> soixante-dix mille âmes. L’ange étendit son bras même sur Jérusalem, où il déchaîna également le fléau. Le roi, revêtu d’un cilice, était couché à terre et suppliait Dieu, lui demandant de s’apaiser enfin et de se contenter de tant de victimes. Comme il levait les yeux au ciel, il aperçut l’ange le traverser en se dirigeant sur Jérusalem, le glaive tiré, et il dit à Dieu que lui seul, le berger, méritait d’être châtié<288>, mais que le troupeau innocent devait être sauvé ; il le suppliait donc de détourner sa colère contre lui-même et toute sa famille et d’épargner le peuple.


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Dernière mise à jour : 27/08/2009