| [12,45] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΜΕʹ. 
ΕΤΙ ΠΕΡΙ ΤΟΥ ΑΥΤΟΥ
Τῆς παρ´ Ἑβραίοις προφητείας λεγούσης· 
« Ἐκ τοῦ φόβου σου, κύριε, ἐν γαστρὶ ἐλάβομεν καὶ ὠδινήσαμεν καὶ ἐτέκομεν 
πνεῦμα σωτηρίας » 
ὁ Πλάτων ἐν Θεαιτήτῳ τάδε λέγοντα Σωκράτην ποιεῖ·
« Πάσχουσι δὴ οἱ ἐμοὶ συγγιγνόμενοι ταὐτὸν ταῖς τικτούσαις· ὠδίνουσι γὰρ 
καὶ ἀπορίας ἐμπίπλανται νύκτας τε καὶ ἡμέρας πολὺ μᾶλλον ἢ ἐκεῖναι. Ταύτην 
δὲ τὴν ὠδῖνα ἐγείρειν τε καὶ ἀποπαύειν ἡ ἐμὴ τέχνη δύναται. »
 | [12,45] CHAPITRE XLV. 
SUR LE MÊME SUJET. 
La prophétie, chez les Hébreux, s'étant exprimée ainsi: « C'est de 
votre crainte, Seigneur, que nous avons conçu, que nous avons éprouvé les 
douleurs de l'enfantement, et que nous avons mis au jour l'esprit de salut. » 
Platon, dans le Théétète, fait parler Socrate en ces termes : « Ceux qui 
me fréquentent, éprouvent des souffrances pareilles à celles des femmes 
enceintes : ils ont les douleurs de l'enfantement, ils sont pleins de troubles 
le jour et la nuit, beaucoup plus que ces femmes ; et mon talent consiste 
à éveiller ces douleurs ou à les calmer. » 
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