[12,40] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Μʹ.
ΠΕΡΙ ΚΛΕΠΤΩΝ
Μωσέως νόμου φάντος·
« Ἐὰν κλέψῃ τις μόσχον ἢ πρόβατον καὶ σφάξῃ αὐτὸ ἢ ἀποδῶται, πέντε μόσχους
ἀποτίσει ἀντὶ τοῦ μόσχου καὶ τέσσαρα πρόβατα ἀντὶ προβάτου· ἐὰν δὲ
καταληφθῇ καὶ εὑρεθῇ ἐν τῇ χειρὶ αὐτοῦ τὸ κλέμμα, ἀπὸ μόσχου καὶ ὄνου ἕως
προβάτου ζῶντα διπλᾶ ἀποτίσει »
ἐπάκουσον ὡς καὶ ὁ Πλάτων τούτοις ἕπεται λέγων·
« Κλέπτῃ δέ, ἐάν τε μέγα ἐάν τε σμικρὸν κλέπτῃ τις, εἷς νόμος ἐπικείσθω
καὶ μία δίκης τιμωρία σύμπασι. Τὸ μὲν γὰρ δὴ κλαπὲν χρεὼν διπλάσιον πρῶτον
ἐκτίνειν, ἐὰν ὄφλῃ τις τὴν τοιαύτην δίκην καὶ ἱκανὴν ἔχῃ τὴν ἄλλην οὐσίαν
ἀποτίνειν ὑπὲρ τοῦ κλήρου, ἐὰν δὲ μή, δεδέσθαι ἕως ἂν ἐκτίσῃ ἢ πείσῃ τὸν
καταδικασάμενον. »
| [12,40] CHAPITRE XL
DES VOLEURS.
La loi de Moïse a prononcé : « Si quelqu'un dérobe un veau, un mouton,
l'égorge et le vend, il payera en dédommagement cinq veaux pour un, quatre
moutons pour un; s'il est pris sur le fait, et qu'on le découvre ayant
encore en main l'objet de son vol, depuis le veau et l'âne jusqu'au
mouton, il payera le double d'animaux vivants.
Ecoutez comment Platon adopte les mêmes mesure·, en disant « qu'une
pareille loi soit portée à l'égard du voleur que l'objet volé soit de prix
ou non, et que le même genre de peine soit infligé à tous ; l'objet volé,
puis le double de la valeur, doivent être rendus. Quiconque aura subi une
pareille condamnation, et qu'il soit d'ailleurs en possession d'une
fortune suffisante, doit acquitter sa condamnation sur son patrimoine ;
si, au contraire, il est sans fortune ; qu'il soit détenu jusqu'à ce qu'il
ait payé, ou (désarmé la poursuite du plaignant), d'une manière quelconque. »
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