[12,38] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΛΗʹ.
ΩΣ ΜΕΤΕΒΑΛΕ ΤΟ « ΜΗ ΜΕΤΑΙΡΕ ΟΡΙΑ ΑΙΩΝΙΑ Α ΕΘΕΝΤΟ ΟΙ ΠΑΤΕΡΕΣ ΣΟΥ »
« Μὴ κινείτω γῆς ὅρια μηδεὶς μήτε οἰκείου πολίτου γείτονος μήτε
ὁμοτέρμονος ἐν ἐσχατιαῖς κεκτημένου ἄλλῳ ξένῳ γειτονῶν, νομίσας τὸ τὰ
ἀκίνητα κινεῖν ἀληθῶς τοῦτ´ εἶναι. »
Καὶ ἑξῆς φησιν·
« Ὃς δ´ ἂν ἐπεργάζηται τὰ τοῦ γείτονος ὑπερβαίνων τοὺς ὅρους, τὸ μὲν
βλάβος ἀποτινέτω, τῆς δὲ ἀναιδείας ἅμα καὶ ἀνελευθερίας ἕνεκα ἰατρευόμενος
διπλάσιον τοῦ βλάβους ἄλλο ἐκτισάτω τῷ βλαφθέντι. »
| [12,38] CHAPITRE XXXVIII.
COMMENT PLATON A TRADUIT LE PASSAGE DE MOÏSE :
NE DEPLACEZ PAS LES LIMITES ÉTERNELLES QUE VOS PÈRES ONT FIXÉES.
« Que personne n'essaye de déplacer les limites de la terre, ni celles
d'un concitoyen son voisin, ni d'un habitant quelconque, dont la propriété
est limitrophe de la sienne, fût-il étranger, et à la frontière, pourvu
qu'il soit au nombre de ses voisins; en étant sincèrement persuadé de la
vérité de cette maxime, qu'on ne doit pas remuer ce qui est immuable.»
A la suite, il ajoute :
« Quiconque laboure la terre de son voisin, en dépassant les limites,
qu'il en paye le dommage ; puis ensuite, pour guérir son impudence et sa
grossièreté, qu'il paye encore le double de la valeur du dommage à celui
qui en a souffert. »
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