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[10,28] Ἡγησιάναξ,
Περὶ βίων δʹ,
Περὶ δικαιοπραγίας,
Νεοκλῆς πρὸς Θεμίσταν,
Συμπόσιον,
Εὐρύλοχος πρὸς Μητρόδωρον,
Περὶ τοῦ ὁρᾶν,
Περὶ τῆς ἐν τῇ ἀτόμῳ γωνίας,
Περὶ ἁφῆς,
Περὶ εἱμαρμένης,
Περὶ παθῶν δόξαι πρὸς Τιμοκράτην,
Προγνωστικόν,
Προτρεπτικός,
Περὶ εἰδώλων,
Περὶ φαντασίας,
Ἀριστόβουλος,
Περὶ μουσικῆς,
Περὶ δικαιοσύνης καὶ τῶν ἄλλων ἀρετῶν,
Περὶ δώρων καὶ χάριτος,
Πολυμήδης,
Τιμοκράτης γʹ,
Μητρόδωρος εʹ,
Ἀντίδωρος βʹ,
Περὶ νόσων δόξαι πρὸς Μίθρην,
Καλλιστόλας,
Περὶ βασιλείας,
Ἀναξιμένης,
Ἐπιστολαί.
Ἃ δὲ αὐτῷ δοκεῖ ἐν αὐτοῖς ἐκθέσθαι πειράσομαι τρεῖς ἐπιστολὰς αὐτοῦ
παραθέμενος, ἐν αἷς πᾶσαν τὴν ἑαυτοῦ φιλοσοφίαν ἐπιτέτμηται·
| [10,28] Hégésinax, ou de la sainteté;
quatre livres des vies;
des actions justes ;
son Néocle, dédié à Thémista ;
son banquet ;
Euryloque à Métrodore ;
de la vue ;
de l'angle, ou de l'extrémité de l'atome ;
de l'impalpabilité du vide ;
du destin ;
des opinions sur les passions,
à Timocrate ;
des présages ;
de l'exhortation ;
des simulacres ;
de la faculté d'imaginer ;
son Aristobule ;
de la musique ;
de la justice et des autres vertus ;
des dons et de la grâce ;
Polymède ;
trois livres intitulés Timocrate ;
cinq qu'il appelle Métrodore,
et deux qu'il nomme Antidore ;
Sentiments sur les maladies,
à Mitras;
Callistolas;
de la royauté;
Anaximène;
des épîtres.
Je vais tâcher de donner un abrégé de ces ouvrages et de ce qu'il y
enseigne, en rapportant trois lettres de ce philosophe dans lesquelles il
a compris sommairement toute sa philosophie.
| [10,29] θήσομεν
δὲ καὶ τὰς Κυρίας αὐτοῦ δόξας καὶ εἴ τι ἔδοξεν ἐκλογῆς ἀξίως ἀνεφθέγχθαι,
ὥστε σὲ πανταχόθεν καταμαθεῖν τὸν ἄνδρα κἂν κρίνειν εἰδέναι.
Τὴν μὲν οὖν πρώτην ἐπιστολὴν γράφει πρὸς Ἡρόδοτον <ἥτις ἐστὶ περὶ τῶν
φυσικῶν· τὴν δὲ δευτέραν πρὸς Πυθοκλέα>, ἥτις ἐστὶ περὶ μεταρσίων· τὴν
<δὲ> τρίτην πρὸς Μενοικέα, ἔστι δ' ἐν αὐτῇ τὰ περὶ βίων. Ἀρκτέον δὴ ἀπὸ
τῆς πρώτης, ὀλίγα προειπόντα περὶ τῆς διαιρέσεως τῆς κατ' αὐτὸν
φιλοσοφίας. Διαιρεῖται τοίνυν εἰς τρία, τό τε κανονικὸν καὶ φυσικὸν καὶ ἠθικόν.
| [10,29] Je marquerai quelles ont été ses principales opinions ;
et s'il y a d'autres choses essentielles dans ce qu'il a écrit, j'en ferai mention,
afin que vous puissiez vous former à tous égards une idée de ce philosophe,
si tant est que je puisse en juger.
Sa première lettre s'adresse à Hérodote, et roule sur la physique; la
seconde, à Pythoclès, et dans laquelle il parle des corps célestes ; la
troisième, adressée à Ménœcée, concerne la morale. Nous commencerons par
la première, après avoir touché quelque chose de la manière dont ce
philosophe partage la philosophie.
Il la divise en trois parties, dont la première donne des règles pour bien
juger, la seconde traite de la physique, et la troisième de la morale.
| [10,30]
Τὸ μὲν οὖν κανονικὸν ἐφόδους ἐπὶ τὴν πραγματείαν ἔχει, καὶ ἔστιν ἐν ἑνὶ τῷ
ἐπιγραφομένῳ Κανών· τὸ δὲ φυσικὸν τὴν περὶ φύσεως θεωρίαν πᾶσαν, καὶ ἔστιν
ἐν ταῖς Περὶ φύσεως βίβλοις ἑπτὰ καὶ τριάκοντα καὶ ταῖς ἐπιστολαῖς κατὰ
στοιχεῖον· τὸ δὲ ἠθικὸν τὰ περὶ αἱρέσεως καὶ φυγῆς· ἔστι δὲ καὶ ἐν ταῖς
Περὶ βίων βίβλοις καὶ ἐπιστολαῖς καὶ τῷ Περὶ τέλους. Εἰώθασι μέντοι τὸ
κανονικὸν ὁμοῦ τῷ φυσικῷ τάττειν· καλοῦσι δ' αὐτὸ περὶ κριτηρίου καὶ
ἀρχῆς, καὶ στοιχειωτικόν· τὸ δὲ φυσικὸν περὶ γενέσεως καὶ φθορᾶς, καὶ περὶ
φύσεως· τὸ δὲ ἠθικὸν περὶ αἱρετῶν καὶ φευκτῶν καὶ περὶ βίων καὶ τέλους.
| [10,30] Celle qui donne des règles sert d'introduction à la philosophie, et
est contenue dans un ouvrage intitulé Canon. La partie physique renferme
la théorie de la nature, et est rédigée en trente-sept livres et épîtres
sur les choses naturelles. La morale roule sur le choix de la volonté par
rapport aux biens et aux maux, et est traitée dans son livre de la
Conduite de la vie, dans ses Épîtres, et dans son livre des Fins. On joint
ordinairement la partie qui contient les règles avec la partie physique ;
combinaison qu'on appelle caractère de vérité, principes et premiers
éléments de la philosophie. La partie physique est intitulée : de la
Génération, de la corruption, et de la nature.
La partie morale est connue sous ces noms :
Des choses qu'il faut choisir et éviter, des vies, et de la fin.
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