HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des Philosophes illustres, livre X (Épicure)

Paragraphes 25-27

  Paragraphes 25-27

[10,25] Ἐπιστολικὰ περὶ Ἐμπεδοκλέους εἴκοσι καὶ δύο, Περὶ τῶν μαθημάτων, Πρὸς Πλάτωνα, Πρὸς Ἀριστοτέλην. Ἐτελεύτα δὲ παραλύσει, γενόμενος ἱκανὸς ἀνήρ. Λεοντεύς τε Λαμψακηνὸς ὁμοίως καὶ τούτου γυνὴ Θεμίστα, πρὸς ἣν καὶ γέγραφεν Ἐπίκουρος· ἔτι τε Κολώτης καὶ Ἰδομενεύς, καὶ αὐτοὶ Λαμψακηνοί. Καὶ οὗτοι μὲν ἐλλόγιμοι, ὧν ἦν καὶ Πολύστρατος διαδεξάμενος Ἕρμαρχον· ὃν διεδέξατο Διονύσιος· ὃν Βασιλείδης. Καὶ Ἀπολλόδωρος δ' Κηποτύραννος γέγονεν ἐλλόγιμος, ὃς ὑπὲρ τετρακόσια συνέγραψε βιβλία· δύο τε Πτολεμαῖοι Ἀλεξανδρεῖς, τε μέλας καὶ λευκός. [10,25] outre vingt-deux épîtres qu'il écrivit contre Empédocle. Il fit un traité des Sciences contre Platon, contre Aristote, et mourut chez Lysias avec la grande réputation qu'il s'était acquise. Léonte de Lampsaque et sa femme Thémista assistèrent aussi aux leçons d'Épicure dans la philosophie. Cette femme est la même à qui il écrivait, comme on l'a dit plus haut. Colotes, et Idoménée, natif de la même ville, furent aussi du nombre de ses principaux disciples, auxquels on peut joindre Polystrate, qui remplaça Hermaque dans l'école fondée par Épicure, ainsi que Denys, qui la tint après lui, et auquel succéda Basilide. Apollodore, qu'on appelait le gouverneur des jardins, et qui a écrit plus de quatre cents volumes, s'est fort distingué parmi les sectateurs du philosophe, sans oublier deux Ptolomée, Mêlas, Leucus,
[10,26] Ζήνων τε Σιδώνιος, ἀκροατὴς Ἀπολλοδώρου, πολυγράφος ἀνήρ· καὶ Δημήτριος ἐπικληθεὶς Λάκων· Διογένης τε Ταρσεὺς τὰς ἐπιλέκτους σχολὰς συγγράψας· καὶ Ὠρίων καὶ ἄλλοι οὓς οἱ γνήσιοι Ἐπικούρειοι σοφιστὰς ἀποκαλοῦσιν. Ἦσαν δὲ καὶ ἄλλοι Ἐπίκουροι τρεῖς· τε Λεοντέως υἱὸς καὶ Θεμίστας· ἕτερος Μάγνης· τέταρτος ὁπλομάχος. Γέγονε δὲ πολυγραφώτατος Ἐπίκουρος, πάντας ὑπερβαλλόμενος πλήθει βιβλίων· κύλινδροι μὲν γὰρ πρὸς τοὺς τριακοσίους εἰσί. Γέγραπται δὲ μαρτύριον ἔξωθεν ἐν αὐτοῖς οὐδέν, ἀλλ' αὐτοῦ εἰσιν Ἐπικούρου φωναί. Ἐζήλου δὲ αὐτὸν Χρύσιππος ἐν πολυγραφίᾳ, καθά φησι Καρνεάδης παράσιτον αὐτὸν τῶν βιβλίων ἀποκαλῶν· εἰ γάρ τι γράψαι Ἐπίκουρος, φιλονεικεῖ τοσοῦτον γράψαι Χρύσιππος. [10,26] Zénon Sydonien, qui laissa quantité d'écrits et fut auditeur d'Apollodore ; Démétrius, surnommé Lacon ; Diogène de Tarse, dont on a une description des Écoles choisies; Orion, et beaucoup d'autres, que les véritables épicuriens n'appelaient que des sophistes. Il y a eu trois autres Épicures, dont l'un fut fils de Léonte et de Thémista; l'autre, natif de Magnésie; et le quatrième, gladiateur de profession. Au reste, Épicure a plus écrit lui seul qu'aucun autre des philosophes. On compte jusqu'à trois cents livres de sa composition, sans autre titre que celui-ci : Ces ouvrages renferment les sentiments d'Épicure. En effet, ils sont tous remplis de ses propres idées. Chrysippe a voulu l'imiter dans la multitude de ses écrits, remarque Carnéade, qui à cette occasion l'appelait le parasite des livres d'Épicure, parce qu'il affectait de l'égaler en ce qui regardait le nombre des productions ;
[10,27] Καὶ διὰ τοῦτο καὶ πολλάκις ταὐτὰ γέγραφε καὶ τὸ ἐπελθόν, καὶ ἀδιόρθωτα εἴακε τῷ ἐπείγεσθαι· καὶ τὰ μαρτύρια τοσαῦτά ἐστιν ὡς ἐκείνων μόνων γέμειν τὰ βιβλία, καθάπερ καὶ παρὰ Ζήνωνι ἔστιν εὑρεῖν καὶ παρὰ Ἀριστοτέλει. Καὶ τὰ συγγράμματα μὲν Ἐπικούρῳ τοσαῦτα καὶ τηλικαῦτα, ὧν τὰ βέλτιστά ἐστι τάδε· Περὶ φύσεως, ἑπτὰ καὶ τριάκοντα, Περὶ ἀτόμων καὶ κενοῦ, Περὶ ἔρωτος, Ἐπιτομὴ τῶν πρὸς τοὺς φυσικούς, Πρὸς τοὺς Μεγαρικούς, Διαπορίαι, Κύριαι δόξαι, Περὶ αἱρέσεων καὶ φυγῶν, Περὶ τέλους, Περὶ κριτηρίου Κανών, Χαιρέδημος, Περὶ θεῶν, Περὶ ὁσιότητος, [10,27] aussi ses œuvres sont-elles pleines de redites, de choses mal digérées, et avancées avec tant de précipitation, qu'il n'avait pas de temps de reste pour les relire et les corriger. D'ailleurs, il a tellement farci ses livres de citations, qu'il y a beaucoup plus de travail d'autrui que du sien propre ; défaut qu'il a en commun avec Zénon et Aristote. Les volumes d'Épicure se montent donc à la quantité que nous venons de dire ; mais ceux qui, par l'excellence des matières, l'emportent sur les autres, sont les trente-sept qu'il a composés sur la nature ; ce qu'il nous a laissé des atomes, du vide, de l'amour ; un abrégé contre les physiciens ; des doutes contre ceux de Mégare ; des opinions certaines des sectes ; des plantes ; de la fin ; de la manière qu'il faut juger ; Chérédème, ou des dieux ;


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Dernière mise à jour : 18/10/2007