HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre I

Chapitre 12

  Chapitre 12

[1,12] XII. 1. Εὑρὼν δὲ χώραν πολλὴν μὲν εἰς νομάς, πολλὴν δὲ εἰς ἀρότους εὔθετον, ἔρημον δὲ τὴν πλείστην καὶ οὐδὲ τὴν οἰκουμένην πολυάνθρωπον, ἀνακαθήρας τὸ βάρβαρον ἐκ μέρους τινὸς αὐτῆς ᾤκισε πόλεις μικρὰς καὶ συνεχεῖς ἐπὶ τοῖς ὄρεσιν, ὅσπερ ἦν τοῖς παλαιοῖς τρόπος οἰκήσεως συνήθης. Ἐκαλεῖτο δὲ τε χώρα πᾶσα πολλὴ οὖσα ὅσην κατέσχεν Οἰνωτρία, καὶ οἱ ἄνθρωποι πάντες ὅσων ἦρξεν Οἴνωτροι, τρίτην μεταλαβόντες ὀνομασίαν ταύτην. Ἐπὶ μὲν γὰρ Αἰζειοῦ βασιλεύοντος Αἰζειοὶ ἐλέγοντο, Λυκάονος δὲ παραλαβόντος τὴν ἀρχὴν ἀπ´ ἐκείνου αὖθις Λυκάονες ὠνομάσθησαν, Οἰνώτρου δὲ κομίσαντος αὐτοὺς εἰς Ἰταλίαν Οἴνωτροι χρόνον τινὰ ἐκλήθησαν. 2. Μαρτυρεῖ δέ μοι τῷ λόγῳ Σοφοκλῆς μὲν τραγῳδοποιὸς ἐν Τριπτολέμῳ δράματι· πεποίηται γὰρ αὐτῷ Δημήτηρ διδάσκουσα τὸν Τριπτόλεμον, ὅσην χώραν ἀναγκασθήσεται σπείρων τοῖς δοθεῖσιν ὑπ´ αὐτῆς καρποῖς διεξελθεῖν· μνησθεῖσα δὲ τῆς ἑῴου πρῶτον Ἰταλίας, ἐστιν ἀπ´ ἄκρας Ἰαπυγίας μέχρι πορθμοῦ Σικελικοῦ, καὶ μετὰ τοῦτο τῆς ἀντικρὺ ἁψαμένη Σικελίας, ἐπὶ τὴν ἑσπέριον Ἰταλίαν αὖθις ἀναστρέφει καὶ τὰ μέγιστα τῶν οἰκούντων τὴν παράλιον ταύτην ἐθνῶν διεξέρχεται, τὴν ἀρχὴν ἀπὸ τῆς Οἰνώτρων οἰκήσεως ποιησαμένη. ἀπόχρη δὲ ταῦτα μόνα λεχθέντα τῶν ἰαμβείων, ἐν οἷς φησι· Τὰ δ´ ἐξόπισθε, χειρὸς εἰς τὰ δεξιά, Οἰνωτρία τε πᾶσα καὶ Τυρρηνικὸς κόλπος Λιγυστική τε γῆ σε δέξεται. 3. Ἀντίοχος δὲ Συρακούσιος, συγγραφεὺς πάνυ ἀρχαῖος, ἐν Ἰταλίας οἰκισμῷ τοὺς παλαιοτάτους οἰκήτορας διεξιὼν, ὡς ἕκαστοί τι μέρος αὐτῆς κατεῖχον, Οἰνώτρους λέγει πρώτους τῶν μνημονευομένων ἐν αὐτῇ κατοικῆσαι, εἰπὼν ὧδε· ‘Ἀντίοχος Ξενοφάνεος τάδε συνέγραψε περὶ Ἰταλίης ἐκ τῶν ἀρχαίων λόγων τὰ πιστότατα καὶ σαφέστατα· τὴν γῆν ταύτην, ἥτις νῦν Ἰταλίη καλεῖται, τὸ παλαιὸν εἶχον Οἴνωτροι’. Ἔπειτα διεξελθὼν ὃν τρόπον ἐπολιτεύοντο, καὶ ὡς βασιλεὺς ἐν αὐτοῖς Ἰταλὸς ἀνὰ χρόνον ἐγένετο, ἀφ´ οὗ μετωνομάσθησαν Ἰταλοί, τούτου δὲ τὴν ἀρχὴν Μόργης διεδέξατο, ἀφ´ οὗ Μόργητες ἐκλήθησαν, καὶ ὡς Σικελὸς ἐπιξενωθεὶς Μόργητι ἰδίαν πράττων ἀρχὴν διέστησε τὸ ἔθνος, ἐπιφέρει ταυτί· ‘Οὕτω δὲ Σικελοὶ καὶ Μόργητες ἐγένοντο καὶ Ἰταλίητες ἐόντες Οἴνωτροι’. [1,12] XII. 1. Et trouvant là beaucoup de terres convenant soit au pâturage soit au labourage, mais pour la plupart inoccupées, et même celles qui étaient habitées n’étaient pas fort peuplées, il en chassa les barbares et construisit de petites villes contiguës les unes aux autres sur les montagnes, selon la façon habituelle de construire des peuples anciens. Et toute la terre qu'il occupa et qui était très étendue, s'appela Oenotria, et tous les gens qu’il gouverna Oenotriens : c’était le troisième nom qu’ils reçurent. Sous le règne d'Aezeios, ils s’appelaient Aezeiens ; quand Lycaon hérita du pouvoir, Lycaoniens, et après qu'Oenotros les eut menés en l'Italie ils prirent pendant un moment le nom d’Oenotriens. 2. Ce que je dis est corrobé par le témoignage de Sophocle, le poète tragique, dans son drame intitulé Triptolème. Il y représente Déméter indiquant à Triptolème l’étendue des régions qu’il devra parcourir tout semant les graines qu’elle lui avait données. Après avoir d'abord parlé de la région orientale de l'Italie, qui s’étend du promontoire d'Iapygie jusqu’au détroit de Sicile, et évoquant ensuite la Sicile qui se trouve à l’opposé, elle revient encore à la région occidentale de l'Italie et énumère les nations les plus importantes qui habitent cette côte, commençant par la région des l'Oenotriens. Mais il suffit de citer simplement les iambes dans lesquels elle dit: "et ensuite, sur la droite, la large étendue d’Oenotria, le golfe Tyrrhénien, et la terre ligure te feront bon accueil." 3. Et Antiochos de Syracuse, un historien fort ancien, dans son récit du peuplement de l'Italie, énumère les habitants les plus anciens dans l'ordre où chacun d'eux prit possession d’une partie de celle-ci . Il dit que les premiers de mémoire humaine qui habitent le pays sont les Oenotriens. Voici ses propres mots : "Antiochos, fils de Xénophane, a écrit cet ouvrage sur l'Italie, qui comporte tout ce qui est le plus crédible et le plus sûr parmi les récits anciens : ce pays, qui s'appelle maintenant l'Italie, fut autrefois possédé par les Oenotriens." Alors il raconte comment ils étaient gouvernés et indique qu’au cours du temps Italus devint leur roi, du nom duquel ils ont été nommés Italiens; que cet homme eut comme successeur Morges, du nom duquel ils se sont appelés Morgètes, et que Sicelus, reçu comme invité par Morges y installa un royaume pour lui et divisa cette nation. Après quoi il ajoute ces mots: "ceux qui avaient été Oenotriens devinrent ainsi Sickèles, Morgètes et Italiens."


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Dernière mise à jour : 23/09/2005