HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Mémoires sur les anciens orateurs, III (Démosthène)

Chapitre 25

  Chapitre 25

[3,25] Κε'. Συκοφαντεῖς τὸ πρᾶγμα, τάχ´ ἂν εἴποι τις, εὐέπειαν ἀπαιτῶν καὶ καλλιλογίαν παρὰ ἀνδρὸς οὐ ταῦτα σοφοῦ. Τὰς νοήσεις ἐξέταζε, εἰ καλαὶ καὶ μεγαλοπρεπεῖς εἰσι, καὶ παρ´ οὐδὲν τῶν ἄλλων κείμεναι. Περὶ ταύτας ἐκεῖνος ἐσπούδαζεν, ἐν ταύταις δεινὸς ἦν· τούτων εὐθύνας παρ´ αὐτοῦ λάμβανε, τὸν δὲ τρόπον τῆς λέξεως ἔα. Καὶ πῶς ἔνι ταῦτ´ εἰπεῖν; τοὐναντίον γὰρ ἅπαντες ἴσασιν, ὅτι πλείονι κέχρηται φιλοτιμίᾳ περὶ τὴν ἑρμηνείαν φιλόσοφος, περὶ τὰ πράγματα. Μυρία τούτου τεκμήρια φέρειν ἔχοι τις ἄν· ἀλλ´ ἀπόχρη λόγος εἷς οὗτος ἐπιδείξασθαι τὴν κενοσπουδίαν τοῦ ἀνδρός, κέχρηται περὶ τὸν περιττὸν καλλωπισμὸν τῆς ἀπαγγελίας. Αὐτίκα γε οὖν τοῖς προειρημένοις ἐπιτιθεὶς διάνοιάν τινα οὔτε περιττὴν οὔτε θαυμαστὴν, ἀλλ´ ὑπὸ πολλῶν εἰρημένην, καὶ πολλάκις· ὅτι γὰρ τῶν καλῶν ἔργων ἔπαινος ἀθανάτους τὰς τιμὰς καὶ τὰς μνήμας δύναται ποιεῖν τοῖς ἀγαθοῖς, μυρίοις τῶν ἔμπροσθεν εἴρηται· συνιδὼν οὐθὲν οὔτε σοφὸν οὔτε περιττὸν τὴν γνώμην ἔχουσαν, ὅπερ οἶμαι λοιπὸν ἦν, ** τῆς ἑρμηνείας αὐτὴν ἡδύνειν βούλεται. Ἔπειθ´ ὥσπερ τὰ μειράκια, καταβὰς ἀπὸ τῶν γενναίων καὶ μεγαλοπρεπῶν ὀνομάτων τε καὶ σχημάτων, ἐπὶ τὰ θεατρικὰ τὰ Γοργίεια ταυτὶ παραγίνεται; τὰς ἀντιθέσεις καὶ τὰς παρισώσεις λέγω· καὶ διὰ τῶν λήρων τούτων κοσμεῖ τὴν φράσιν. [3,25] XXV. Mais, dira-t-on peut-être, vous n'agissez pas loyalement, en demandant l'harmonie et la grâce à un écrivain peu jaloux de pareils ornements. Examinez ses pensées : sont-elles nobles, élevées ? Ne se trouvent-elles pas dans d'autres écrivains? Voilà ce que Platon recherchait avant tout ; voilà son plus beau titre de gloire. Sur ce point, exigez de lui le compte le plus sévère; mais laissez de côté les formes de la diction. Peut-on faire une pareille objection? Qui ne sait que Platon, quoique philosophe, attachait plus d'importance au style qu'aux choses. Je pourrais en donner mille preuves ; un seul de ses écrits montrera combien tous ses efforts furent malheureux, quand il voulait embellir sa diction par de frivoles ornements. Souvent, à une pensée qu'il vient d'exprimer, il en ajoute une autre qui n'a rien de frappant, rien de remarquable, et que plusieurs écrivains ont employée avant lui; par exemple, lorsqu'il dit que l'éloge des belles actions suffit pour immortaliser la gloire et le souvenir des grands hommes: cette pensée avait déjà été émise mille fois. Comme il sentait qu'elle n'a rien de profond, rien de saillant, il voulut sans doute la rendre agréable par la grâce de l'expression: à mon avis, il ne lui restait pas d'autre moyen. Plus loin, par une erreur puérile, il abandonne les expressions nobles et les figures majestueuses, pour des figures de déclamateur et dignes de Gorgias ; telles que des antithèses, des périodes symétriques ou qui ont les membres égaux, et d'autres futilités dont il se sert pour orner son style.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 4/09/2009