HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XII

Chapitre 14

  Chapitre 14

[12,14] (517d) Παρα δὲ Τυρρῃνοῖς ἐκτόπως τρυφήσασιν ἱστορεῖ Τίιμαιος ἐν τῇ α' ὅτι αἱ θεράπαιναι, γυμναὶ τοῖς ἀνδράσι διακονοῦνται. Θεόπομπος δὲ ἐν τῇ τεσσαρακοσττῇ τρίτῃ τῶν Ίστοριων καὶ νόμον εἶναί φησιν παρὰ τοῖς Τυρρηνοῖς κοινὰς ὑπάρχειν τὰς γυναῖκας· ταύτας δ' ἐπιμελεῖσθαι σφόδρα τῶν σωμάτων καὶ γυμνάζεσθαι πολλάκις καὶ μετ' ἀνδρῶν, ἐνίοτε δὲ καὶ πρὸς ἑαυτάς· οὐ γὰρ αἰσχρὸν εἷναι αὐταῖς φαίνεσθαι γυμναῖς. Δειπνεῖν δὲ αὐτὰς οὐ παρὰ τοῖς ἀνδράσι τοῖς ἑαυτῶν, ἀλλὰ παρ' οἷς ἂν τύχωσι τῶν παρόντων, καὶ προπίνουσιν οἷς ἂν (517e) βουληθῶσιν. Εἷναι δὲ καὶ πιεῖν δεινὰς καὶ τὰς ὄψεις πάνυ καλάς. Τρέφειν δὲ τοὺς Τυρρηνοὺς πάντα τὰ γινόμενα παιδία οὐκ εἰδότας ὅτου πατρός ἐστιν ἕκαστον. Ζῶσι δὲ καὶ οὗτοι τὸν αὐτὸν τρόπον τοῖς θρεψαμένοις, πότους τὰ πολλὰ ποιούμενοι καὶ πλησιάζοντες ταῖς γυναιξὶν ἁπάσαις. Οὐδὲν δ' αἰσχρόν ἐστι Τυρρηνοῖς οὐ μόνον αὐτοὺς ἐν τῷ μέσῳ τι ποιοῦντας, ἀλλ' οὐδὲ πάσχοντας φαίνεσθαι· Ἐπιχώριον γὰρ καὶ τοῦτο παρ' αὐτοῖς ἐστι. Και τοσούτου δέουσιν αἰσχρὸν ὑπολαμβάνειν ὥστε καὶ λέγουσιν, ὅταν μὲν δεσπότης τῆς οἰκίας (517f) ἀφροδισιάζηται, ζητῇ δέ τις αὐτόν, ὅτι πάσχει τὸ καὶ τό, προσαγορεύσαντες αἰσχρῶς τὸ πρᾶγμα. Ἐπειδαν δὲ συνουσιάζωσι καθ' ἑταιρίας, κατὰ συγγενείας, ποιοῦσιν οὕτως· πρῶτον μὲν ὅταν παύσωνται πίνοντες καὶ μέλλωσι καθεύδειν, εἰσάγουσι παρ' αὐτοὺς οἱ διάκονοι τῶν λύχνων ἔτι καιομένων ὁτὲ μὲν ἑταίρας, ὁτὲ δὲ παῖδας πάνυ καλούς, ὁτὲ δὲ καὶ γυναῖκας· ὅταν δὲ τούτων ἀπολαύσωσιν, αὖθις νεανίσκους ἀκμάζοντας, οἳ πλησιάζουσιν αὐτοὶ ἐκείνοις, ἀφροδισιάζουσιν δὲ καὶ ποιοῦνται τὰς συνουσίας ὁτὲ μὲν ὁρῶντες ἀλλήλους, ὡς δὲ τὰ πολλὰ καλύβας περιβάλλοντες περὶ τὰς κλίνας, αἳ πεπλεγμέναι εἰσὶν ἐκ ῥάβδων, (518) ἐπιβέβληται δ' ἄνωθεν ἱμάτια. Καὶ πλησιάζουσι μὲν σφόδρα καὶ ταῖς γυναιξί, πολὺ μέντοι γε μᾶλλον χαίρουσι συνόντες τοῖς παισὶ καὶ τοῖς μειρακίοις. Καὶ γὰρ γίνονται παρ' αὐτοῖς πάνυ καλοὶ τὰς ὄψεις, ἅτε τρυφερῶς διαιτώμενοι καὶ λεαινόμενοι τὰ σώματα. Πάντες δὲ οἱ πρὸς ἑσπέραν οἰκοῦντες βάρβαροι πιττοῦνται καὶ ξυροῦνται τὰ σώματα· καὶ παρά γε τοῖς Τυρρηνοῖς ἐργαστήρια κατεσκεύασται πολλὰ καὶ τεχνῖται τούτου τοῦ πράγματός εἰσιν, ὥσπερ παρ' ἡμῖν οἱ κουρεῖς. (518b) Παρ' οὓς ὅταν εἰσέλθωσιν, παρέχουσιν ἑαυτοὺς πάντα τρόπον, οὐθὲν αἰσχυνόμενοι τοὺς ὁρῶντας οὐδὲ τοὺς παριόντας. Χρῶνται δὲ τούτῳ τῷ νόμῳ πολλοὶ καὶ τῶνΕλλήνων τῶν τὴνΙταλίαν οἰκούντων, μαθόντες παρὰ Σαυνιτῶν καὶ Μεσσαπίων. Ὑπὸ δὲ τῆς τρυφῆς οἱ Τυρρηνοί, ὡςΑλκιμος ἱστορεῖ, πρὸς αὐλὸν καὶ μάττουσιν καὶ πυκτεύουσι καὶ μαστιγοῦσιν. [12,14] Chez les Étrusques, voluptueux comme il n'est pas possible, Timée dit dans son livre I, que les petites esclaves servent les hommes dans le plus simple appareil. Théopompe, dans le livre XLIII de ses Histoires, ajoute qu'il est monnaie courante chez ces populations de mettre les femmes en commun ; celles-ci prennent un soin particulier à leur corps, n'hésitant pas à s'exercer en compagnie des hommes, ou entre elles. En effet, les femmes n'éprouvent aucune honte à se montrer nues. Lors des banquets, elles se mettent à table, non point aux cotés de leur maris, mais indifféremment auprès du premier convive qui se présente, donnant un toast à qui bon leur semble. Du reste, dotées d'une rare beauté, elles sont aussi de sacrées buveuses. Les Étrusques élèvent sans distinction tous les enfants qui naissent sans se préoccuper de savoir qui est le père de chacun d'eux. À leur tour, ces gamins reprennent le mode de vie de leurs nourriciers, se précipitant dans des beuveries sans fin et baisant avec n'importe quelle femme. Il n'y a rien d'infâmant pour les Étrusques à être surpris en train de copuler en public. C'est la coutume de ce peuple. Loin d'eux l'idée de mal faire, au point que, lorsqu'un maître de maison baise, et qu'un visiteur s'enquiert de lui, le serviteur lui répond qu'il fait « crac-crac » sans aucun problème ! Quand ils se paient des gourgandines ou toute autre personne, voici ce qu'ils font : d'abord, ayant cessé de boire, ils se décident à rejoindre leur couche ; aussitôt, à la lueur des flambeaux, les esclaves leur amènent des putes ou de charmants gitons, quelquefois aussi leurs épouses ; une fois qu'ils ont bien joui, les esclaves font alors venir des hommes particulièrement robustes, qui les enculent. Bref ils ont des rapports sexuels très fréquents, et se livrent parfois à leurs ébats à la vue de tous. Toutefois, dans la plupart des cas, ils installent des paravents autour des lits ; ces paravents sont faits de baguettes tressées, au-dessus desquelles sont attachés les manteaux. Ils prennent leur pied surtout avec les femmes, mais il en est qui se délectent de frais adolescents. Il est vrai que, dans leur pays, ces derniers sont très beaux, la raison en étant qu'ils se vautrent dans le luxe très tôt et qu'ils s'épilent le corps. En fait, tous les Barbares des contrées occidentales s'arrachent les poils en utilisant de la poix ou en se les rasant ; et chez les Étrusques, on trouve des échoppes d'artisans qui correspondent à nos barbiers. Quand nos jolis garçons pénètrent dans ces locaux, ils s'offrent alors sans réserves, indifférents au regard des voyeurs ou des simples passants. Cette coutume est typique également des Grecs habitant l'Italie, parce qu'ils la tiennent des Samnites et des Messapiens. Voluptueux jusqu'au bout des ongles, les Étrusques, comme le rapporte Alcimos, pétrissent le pain, boxent et supplicient les condamnés au son de la flûte.


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Dernière mise à jour : 24/11/2005