HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Histoire des animaux, livre VI

Chapitre 28

 Chapitre 28

[6,28] CHAPITRE XXVIII. 1 Λέων δ´ ὅτι μὲν ὀχεύει ὄπισθεν καὶ ἔστιν ὀπισθουρητικόν, εἴρηται πρότερον· ὀχεύει δὲ καὶ τίκτει οὐ πᾶσαν ὥραν, καθ´ ἕκαστον μέντοι τὸν ἐνιαυτόν. Τίκτει μὲν οὖν τοῦ ἔαρος, τίκτει {580a} δ´ ὡς ἐπὶ τὸ πολὺ δύο, τὰ μέντοι πλεῖστα ἕξ· τίκτει δ´ ἐνίοτε καὶ ἕν. 2 δὲ λεχθεὶς μῦθος περὶ τοῦ ἐκβάλλειν τὰς ὑστέρας τίκτοντα ληρώδης ἐστί, συνετέθη δ´ ἐκ τοῦ σπανίους εἶναι τοὺς λέοντας, ἀποροῦντος τὴν αἰτίαν τοῦ τὸν μῦθον συνθέντος· σπάνιον γὰρ τὸ γένος τὸ τῶν λεόντων ἐστὶ καὶ οὐκ ἐν πολλῷ γίνεται τόπῳ, ἀλλὰ τῆς Εὐρώπης ἁπάσης ἐν τῷ μεταξὺ τοῦ Ἀχελῴου καὶ τοῦ Νέσσου ποταμοῦ. 3 Τίκτει δὲ καὶ λέων πάνυ μικρὰ οὕτως ὥστε δίμηνα ὄντα μόλις βαδίζειν. Οἱ δ´ ἐν Συρίᾳ λέοντες τίκτουσι πεντάκις, τὸ πρῶτον πέντε, εἶτ´ ἀεὶ ἑνὶ ἐλάττονα· μετὰ δὲ ταῦτα οὐκέτι οὐδὲν τίκτουσιν, ἀλλ´ ἄγονοι διατελοῦσιν. 4 Οὐκ ἔχει δ´ λέαινα χαίτην, ἀλλ´ ἄρρην λέων. Βάλλει δ´ λέων τῶν ὀδόντων τοὺς κυνόδοντας καλουμένους τέτταρας μόνους, δύο μὲν ἄνωθεν δύο δὲ κάτωθεν· βάλλει δ´ ἑξάμηνος ὢν τὴν ἡλικίαν. 5 δ´ ὕαινα τῷ μὲν χρώματι λυκώδης ἐστί, δασυτέρα δέ, καὶ λοφιὰν ἔχει δι´ ὅλης τῆς ῥάχεως· περὶ δὲ τῶν αἰδοίων λέγεται, ὡς ἔχει ἄρρενος καὶ θηλείας, ψεῦδός ἐστιν. Ἀλλ´ ἔχει τὸ μὲν τοῦ ἄρρενος ὅμοιον τῷ τῶν λύκων καὶ τῶν κυνῶν, τὸ δὲ δοκοῦν θηλείας εἶναι ὑποκάτω μὲν ἔχει τῆς κέρκου, παραπλήσιον δ´ ἐστὶ τῷ σχήματι τῷ τοῦ θήλεος, οὐκ ἔχει μέντοι οὐδένα πόρον· ὑποκάτω δ´ αὐτοῦ ἐστιν τῆς περιττώσεως πόρος. 6 δὲ θήλεια ὕαινα ἔχει μὲν καὶ τὸ ὅμοιον τῷ τῆς θηλείας λεγομένῳ αἰδοίῳ, ἔχει δ´ ὥσπερ ἄρρην αὐτὸ ὑποκάτω τῆς κέρκου, πόρον δ´ οὐδένα ἔχει· μετὰ δὲ τοῦτο τῆς περιττώσεώς ἐστι πόρος, ὑποκάτω δὲ τούτου τὸ ἀληθινὸν αἰδοῖον. Ἔχει δ´ ὕαινα θήλεια καὶ ὑστέραν, ὥσπερ καὶ τὰ ἄλλα ζῷα τὰ θήλεα, ὅσα ἐστὶ τοιαῦτα. Σπάνιον δ´ ἐστὶ λαβεῖν θήλειαν ὕαιναν· ἐν ἕνδεκα γοῦν κυνηγός τις μίαν ἔφη λαβεῖν. 7 Οἱ δὲ δασύποδες ὀχεύονται μὲν συνιόντες ὄπισθεν, ὥσπερ εἴρηται πρότερον (ἔστι γὰρ ὀπισθουρητικόν), ὀχεύονται δὲ καὶ τίκτουσι πᾶσαν ὥραν, καὶ ἐπικυΐσκονται ὅταν κύωσι, καὶ τίκτουσι κατὰ μῆνα. Τίκτουσι δ´ οὐκ ἀθρόα, ἀλλὰ διαλείπουσιν ἡμέρας ὅσας ἂν τύχωσιν. {580b} 8 Ἴσχει δ´ θήλεια γάλα πρότερον τεκεῖν, καὶ τεκοῦσα εὐθὺς ὀχεύεται, καὶ συλλαμβάνει ἔτι θηλαζομένη· τὸ δὲ γάλα παχύτητι ὅμοιόν ἐστι τῷ ὑείῳ. Τίκτει δὲ τυφλά, ὥσπερ τὰ πολλὰ τῶν πολυσχιδῶν [6,28] CHAPITRE XXVIII. 1 On a dît plus haut que le lion s'accouplait par derrière, et qu'il urinait par derrière aussi. Il ne couvre pas, et la femelle ne produit pas, en toute saison; cependant, c'est chaque année, et c'est au printemps que la lionne met bas. {580a} Le plus souvent, elle n'a que deux lionceaux ; le plus qu'elle en a, c'est six; parfois, elle n'en a qu'un seul. 2 On dit que la lionne, en mettant bas, perdait sa matrice ; c'est là un conte puéril, quoique souvent répété. Il est venu de ce que les lions étant rares, celui qui a imaginé cette rêverie n'avait aucune idée des choses. L'espèce des lions est en effet très rare ; elle ne se trouve pas en beaucoup de pays ; et dans toute l'Europe, il n'y en a qu'entre L'achélous et le Nessus. 3 Les petits lionceaux naissent si faibles que c'est à peine si, à deux mois, ils peuvent marcher. En Syrie, les lionnes portent cinq fois. La première portée est de cinq, et ensuite les autres portées diminuent d'un successivement ; à la fin, les lionnes ne portent plus, et elles finissent par être stériles. 4 La lionne n'a pas de crinière; le lion seul en a une. Le lion ne perd de ses dents que les quatre qu'on appelle canines, deux en haut, deux en bas. C'est à six mois qu'il les perd. 5 L'hyène a une couleur qui se rapproche de celle du loup; mais elle est plus velue, et elle a une crinière tout le long du rachis. Ce qu'on dit de ses parties génitales qui seraient à la fois celles du mâle et de la femelle, est parfaitement faux. La verge du mâle ressemble à celle des loups et des chiens ; et ce qu'on prend pour une vulve de femelle est placé au-dessous de la queue, assez semblable à une vulve de femelle par sa forme, mais sans la moindre ouverture. Au-dessous de ce prétendu organe, se trouve l'issue pour les excréments. 6 L'hyène femelle a également cette marque qui rappelle la vulve d'une femelle ; elle l'a bien aussi sous la queue, mais il n'y a non plus aucune ouverture. Après cette marque, vient l'ouverture pour les excrétions; et au-dessous de cette ouverture, la véritable vulve. L'hyène femelle a également une matrice, comme toutes les femelles des espèces organisées de cette façon. On prend d'ailleurs très rarement des hyènes femelles ; sur onze hyènes prises par un chasseur, il ne se trouvait qu'une seule femelle. 7 Les lièvres s'accouplent par derrière, comme on l'a déjà dit; le lièvre est un des animaux qui urinent par derrière. Ils couvrent, et les femelles sont couvertes, en tous temps ; les femelles déjà pleines se laissent couvrir de nouveau ; elles produisent tous les mois ; elles n'ont pas tous leurs petits à la fois, mais irrégulièrement, à quelques jours d'intervalle. {580b} 8 La femelle a du lait avant de mettre bas; aussitôt qu'elle est délivrée, elle se laisse couvrir, et elle reçoit le mâle, bien que les petits la tettent encore. Pour l'épaisseur, son lait est tout près de celui de la truie. Les petits du lièvre naissent aveugles, comme ceux de presque tous les animaux qui ont des pieds fendus.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu |Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 13/04/2010