HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, De l'âme, livre I

Page 405b

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[1,405b] κινεῖσθαι γὰρ καὶ τὰ θεῖα πάντα συνεχῶς (405b) ἀεί, σελήνην, ἥλιον, τοὺς ἀστέρας καὶ τὸν οὐρανὸν ὅλον. § 18. Τῶν δὲ φορτικωτέρων καὶ ὕδωρ τινὲς ἀπεφήναντο, καθάπερ Ἵππων· πεισθῆναι δ' ἐοίκασιν ἐκ τῆς γονῆς, ὅτι πάντων ὑγρά. Καὶ γὰρ ἐλέγχει τοὺς αἷμα φάσκοντας τὴν ψυχήν, ὅτι γονὴ οὐχ αἷμα· ταύτην δ' εἶναι τὴν πρώτην ψυχήν. § 19. Τεροι δ' αἷμα, καθάπερ Κριτίας, τὸ αἰσθάνεσθαι ψυχῆς οἰκειότατον ὑπολαμβάνοντες, τοῦτο δ' ὑπάρχειν διὰ τὴν τοῦ αἵματος φύσιν. Πάντα γὰρ τὰ στοιχεῖα κριτὴν εἴληφε, πλὴν τῆς γῆς· ταύτην δ' οὐθεὶς ἀποπέφανται, πλὴν εἴ τις αὐτὴν εἴρηκεν ἐκ πάντων εἶναι τῶν στοιχείων πάντα. § 20. Ὁρίζονται δὴ πάντες τὴν ψυχὴν τρισὶν ὡς εἰπεῖν, κινήσει, αἰσθήσει, τῷ ἀσωμάτῳ· τούτων δ' ἕκαστον ἀνάγεται πρὸς τὰς ἀρχάς. Διὸ καὶ οἱ τῷ γινώσκειν ὁριζόμενοι αὐτὴν στοιχεῖον ἐκ τῶν στοιχείων ποιοῦσι, λέγοντες παραπλησίως ἀλλήλοις, πλὴν ἑνός· φασὶ γὰρ γινώσκεσθαι τὸ ὅμοιον τῷ ὁμοίῳ· ἐπειδὴ γὰρ ψυχὴ πάντα γινώσκει, συνιστᾶσιν αὐτὴν ἐκ πασῶν τῶν ἀρχῶν. § 21. Ὅσοι μὲν οὖν μίαν τινὰ λέγουσιν αἰτίαν καὶ στοιχεῖον ἕν, καὶ τὴν ψυχὴν ἓν τιθέασιν, οἷον πῦρ ἀέρα· οἱ δὲ πλείους λέγοντες τὰς ἀρχὰς καὶ τὴν ψυχὴν πλείω ποιοῦσιν. § 22. Ἀναξαγόρας δὲ μόνος ἀπαθῆ φησιν εἶναι τὸν νοῦν, καὶ κοινὸν οὐθὲν οὐθενὶ τῶν ἄλλων ἔχειν. Τοιοῦτος δ' ὢν πῶς γνωριεῖ καὶ διὰ τίν' αἰτίαν, οὔτ' ἐκεῖνος εἴρηκεν οὔτ' ἐκ τῶν εἰρημένων συμφανές ἐστιν. § 23. Ὅσοι δ' ἐναντιώσεις ποιοῦσιν ἐν ταῖς ἀρχαῖς, καὶ τὴν ψυχὴν ἐκ τῶν ἐναντίων συνιστᾶσιν· οἱ δὲ θάτερον τῶν ἐναντίων, οἷον θερμὸν ψυχρὸν τι τοιοῦτον ἄλλο, καὶ τὴν ψυχὴν ὁμοίως ἕν τι τούτων τιθέασιν. Διὸ καὶ τοῖς ὀνόμασιν ἀκολουθοῦσιν, οἱ μὲν τὸ θερμὸν λέγοντες, ὅτι διὰ τοῦτο καὶ τὸ ζῆν ὠνόμασται, οἱ δὲ τὸ ψυχρόν, <διὰ τὸ> διὰ τὴν ἀναπνοὴν καὶ τὴν κατάψυξιν καλεῖσθαι ψυχήν. Τὰ μὲν οὖν παραδεδομένα περὶ ψυχῆς, καὶ δι' ἃς αἰτίας λέγουσιν οὕτω, ταῦτ' ἐστίν. ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Γ'. § 1. Ἐπισκεπτέον δὲ πρῶτον μὲν περὶ κινήσεως· ἴσως γὰρ οὐ μόνον ψεῦδός ἐστι τὸ τὴν οὐσίαν αὐτῆς τοιαύτην εἶναι [1,405b] et que tous les corps divins se meuvent éternellement sans interruption (405b) : la lune, le soleil, les astres et le ciel entier. § 18. Quelques uns, plus grossiers, sont allés jusqu'à déclarer que l'âme est de l'eau, et tel est Hippon. Ils semblent avoir tiré leur explication de la semence, qui chez tous les êtres est liquide; car Hippon blâme ceux qui prétendent que l'âme est du sang, parce que, dit-il , la semence n'est pas du sang , et que c'est elle qui est la première âme. § 19. D'autres, comme Critias, ont soutenu que l'âme est du sang, supposant que le propre de l'âme c'est de sentir, et que nous n'avons la sensation que par la nature du sang. C'est qu'en effet tous les éléments ont eu leurs partisans, excepté la terre. Nul ne l'a prise pour le principe de l'âme, si ce n'est qu'on a dit que l'âme se formait de tous les éléments, et qu'elle les était tous. § 20. Ainsi tous les philosophes, on peut le dire, définissent l'âme par trois caractères : le mouvement, la sensation et l'immatérialité, et chacune de ces explications est rapportée aux principes. Aussi les philosophes qui limitent l'âme à la connaissance la font-ils un élément ou un composé d'éléments; et ils disent tous à peu près la même chose, si l'on en excepte un seul. Selon eux, le semblable est connu par le semblable; et comme l'âme connaît tout, ils la font un composé de tous les principes. § 21. Mais ceux qui ne reconnaissent qu'une seule cause et un seul élément soutiennent que l'âme est cet élément unique, soit le feu, soit l'air, et ceux qui admettent plusieurs principes disent également que l'âme est multiple. § 22. Anaxagore seul prétend que l'intelligence est impassible, et qu'elle n'a rien de commun absolument avec tout le reste. Mais, dans cette condition, comment et par quelle cause l'intelligence pourra-t-elle connaître quoi que ce soit? c'est ce qu'il n'a pas dit; et d'après ce qu'il a dit, ce point n'est pas très clair. § 23. Ceux qui croient à des oppositions dans les principes composent aussi l'âme avec les contraires; et quand on n'admet qu'un seul des contraires, soit le chaud, soit le froid, ou tel autre principe analogue, on est amené à faire de l'âme un seul de ces principes. Voilà pourquoi, en adoptant des expressions conformes à ces théories, les uns disent que l'âme est le chaud, parce que c'est aussi par là que l'on désigne la vie; d'autres disent qu'elle est le froid, parce que l'âme est ainsi nommée, à cause de la respiration et du refroidissement que la respiration donne au corps. Telles sont donc les opinions qui nous ont été transmises sur l'âme, et telles sont les raisons sur lesquelles elles s'appuient. CHAPITRE III. § 1. Examinons d'abord les théories relatives au mouvement; car peut-être, non seulement est-ce une erreur de croire que la substance de l'âme soit telle


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Dernière mise à jour : 12/10/2006