HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

Paragraphes 109-110

  Paragraphes 109-110

[2,109] Ὧν καὶ αὐτὸς αἰσθανόμενος καὶ μετανοῶν καὶ τόδε πρῶτον ἡγούμενος ἄνευ πολεμικῆς ἀρχῆς ἐν εἰρήνῃ βαρὺ καὶ δυσχερὲς διαπεπρᾶχθαι, λέγεται τοῖς φίλοις αὑτὸν ἐντείλασθαι φυλάσσειν ὡς δεδωκότα τοῖς ἐχθροῖς λαβὴν ζητοῦσι καθ' αὑτοῦ. Πυθομένων δ' ἐκείνων, εἰ συγχωρεῖ πάλιν αὐτὸν σωματοφυλακεῖν τὰς Ἰβηρικὰς σπείρας, « Οὐδὲν ἀτυχέστερον, ἔφη, διηνεκοῦς φυλακῆς· ἔστι γὰρ αἰεὶ δεδιότος. » Οὐ μὴν αἵ γε περὶ τῆς βασιλείας πεῖραι κατεπαύοντο οὐδ' ὥς, ἀλλὰ θεώμενον αὐτὸν ἐν ἀγορᾷ τὰ Λουπερκάλια ἐπὶ θρόνου χρυσέου, πρὸ τῶν ἐμβόλων, Ἀντώνιος ὑπατεύων σὺν αὐτῷ Καίσαρι καὶ διαθέων τότε γυμνὸς ἀληλιμμένος, ὥσπερ εἰώθασιν οἱ τῆσδε τῆς ἑορτῆς ἱερέες, ἐπὶ τὰ ἔμβολα ἀναδραμὼν ἐστεφάνωσε διαδήματι. Κρότου δὲ πρὸς τὴν ὄψιν παρ' ὀλίγων γενομένου καὶ στόνου παρὰ τῶν πλειόνων, Καῖσαρ ἀπέρριψε τὸ διάδημα. Καὶ Ἀντώνιος αὖθις ἐπέθηκε, καὶ Καῖσαρ αὖθις ἀπερρίπτει. Καὶ δῆμος διεριζόντων μὲν ἔτι ἡσύχαζε, μετέωρος ὤν, ὅπῃ τελευτήσειε τὸ γιγνόμενον, ἐπικρατήσαντος δὲ τοῦ Καίσαρος ἀνεβόησαν ἥδιστον καὶ αὐτὸν ἅμα εὐφήμουν οὐ προσέμενον. [2,109] Il s'en rendit compte lui aussi et s'en repentit, considérant qu'il avait commis là, en temps de paix et sans fonctions militaires, un acte d'autorité pesant et maladroit ; il aurait dit à ses amis qu'il les chargeait de veiller sur lui, car il craignait d'avoir fourni à ses ennemis l'occasion qu'ils cherchaient contre lui. Mais quand ses amis lui demandèrent s'il voulait bien reprendre comme gardes du corps les cohortes espagnoles, il répondit : « Rien n'est plus fatal que d'être continuellement sur ses gardes : c'est bon pour celui qui a toujours peur. » Toutefois les tentatives pour lui donner le titre de roi n'en continuèrent pas moins, au contraire : il assistait sur le Forum aux Lupercales, installé sur un trône d'or, devant les Rostres, quand Antoine, collègue de César au consulat, qui courait nu et le corps huilé, comme il est de coutume pour les prêtres de cette fête, se précipita sur les Rostres et lui plaça sur la tête un diadème. À cette vue, une minorité exprima, en applaudissant, son approbation, et une majorité, en gémissant, sa désolation : César rejeta le diadème. Puis Antoine tenta de nouveau de le lui placer, et de nouveau César le rejeta. Et le peuple, pendant cet affrontement, gardait le silence, passionné de savoir comment allait se terminer cet épisode : quand César l'eut emporté, il cria sa joie en le félicitant d'avoir maintenu son refus.
[2,110] δέ, εἴτε ἀπογνούς, εἴτε κάμνων καὶ ἐκκλίνων ἤδη τήνδε τὴν πεῖραν διαβολήν, εἴτε τισὶν ἐχθροῖς τῆς πόλεως ἀφιστάμενος, εἴτε νόσημα τοῦ σώματος θεραπεύων, ἐπιληψίαν καὶ σπασμὸν αἰφνίδιον ἐμπίπτοντα αὐτῷ μάλιστα παρὰ τὰς ἀργίας, ἐπενόει στρατείαν μακρὰν ἔς τε Γέτας καὶ Παρθυαίους, Γέταις μὲν αὐστηρῷ καὶ φιλοπολέμῳ καὶ γείτονι ἔθνει προεπιβουλεύων, Παρθυαίους δὲ τινύμενος τῆς ἐς Κράσσον παρασπονδήσεως. Στρατιὰν δὴ προύπεμπεν ἤδη τὸν Ἰόνιον περᾶν, ἑκκαίδεκα τέλη πεζῶν καὶ ἱππέας μυρίους. Καὶ λόγος ἄλλος ἐφοίτα, Σιβύλλειον εἶναι προαγόρευμα μὴ πρὶν ὑπακούσεσθαι Ῥωμαίοις Παρθυαίους, εἰ μὴ βασιλεὺς αὐτοῖς ἐπιστρατεύσειε. Καί τινες ἀπὸ τοῦδε ἐτόλμων λέγειν, ὅτι χρὴ Ῥωμαίων μὲν αὐτόν, ὥσπερ ἦν, δικτάτορα καὶ αὐτοκράτορα καλεῖν καὶ ὅσα ἄλλα ἐστὶν αὐτοῖς ἀντὶ βασιλείας ὀνόματα, τῶν δὲ ἐθνῶν, ὅσα Ῥωμαίοις ὑπήκοα, ἄντικρυς ἀνειπεῖν βασιλέα. δὲ καὶ τόδε παρῃτεῖτο καὶ τὴν ἔξοδον ὅλως ἐπετάχυνεν, ἐπίφθονος ὢν ἐν τῇ πόλει. [2,110] Pour sa part, soit qu'il abandonnât ses espérances, soit qu'il fût las et cherchât désormais à éviter ces tentatives ou ces manoeuvres calomnieuses, soit qu'il eût voulu se retirer de la ville à cause de ses adversaires, soit qu'il désirât soigner une maladie, qui se manifestait sous forme de perte de conscience et de convulsions, et qui l'affectait surtout dans des périodes d'inactivité, il projeta une grande campagne contre les Gètes et les Parthes ; il prévoyait d'attaquer d'abord les Gètes, une peuplade rude, belliqueuse et peu éloignée, et de tirer ensuite vengeance des Parthes pour la violation de la trêve avec Crassus. Il envoya donc une première armée traverser l'Adriatique, avec seize légions d'infanterie et dix mille cavaliers. Il circulait aussi une autre raison : un oracle sibyllin prédisait que les Parthes ne se soumettraient pas aux Romains avant que ceux-ci ne fussent sous le commandement d'un roi. Et certains, en vertu de cela, osèrent dire qu'il fallait l'appeler dictateur et imperator des Romains, comme il l'était en réalité, ou tout autre nom à leur disposition sauf celui de roi, mais qu'on devait, pour toutes les nations soumises à Rome, le nommer ouvertement roi. Mais il déclina cette proposition également et fit tout pour presser son départ, se sentant en butte à l'hostilité dans la Ville.


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Dernière mise à jour : 29/09/2006