[15a,52] Μετὰ δὲ τοὺς ἀστυνόμους τρίτη ἐστὶ συναρχία ἡ
περὶ τὰ στρατιωτικά, καὶ αὕτη ταῖς πεντάσιν ἑξαχῇ
διωρισμένη· ὧν τὴν μὲν μετὰ τοῦ ναυάρχου τάττουσι
τὴν δὲ μετὰ τοῦ ἐπὶ τῶν βοϊκῶν ζευγῶν, δι´ ὧν ὄργανα
κομίζεται καὶ τροφὴ αὐτοῖς τε καὶ κτήνεσι καὶ τὰ ἄλλα
τὰ χρήσιμα τῇ στρατιᾷ. οὗτοι δὲ καὶ τοὺς διακόνους
παρέχουσι, τυμπανιστάς, κωδωνοφόρους, ἔτι δὲ καὶ
ἱπποκόμους καὶ μηχανοποιοὺς καὶ τοὺς τούτων ὑπηρέτας·
ἐκπέμπουσί τε πρὸς κώδωνα τοὺς χορτολόγους,
τιμῇ καὶ κολάσει τὸ τάχος κατασκευαζόμενοι καὶ τὴν
ἀσφάλειαν. τρίτοι δέ εἰσιν οἱ τῶν πεζῶν ἐπιμελούμενοι·
τέταρτοι δ´ οἱ τῶν ἵππων· πέμπτοι δ´ ἁρμάτων· ἕκτοι
δὲ ἐλεφάντων· βασιλικοί τε σταθμοὶ καὶ ἵπποις καὶ
θηρίοις, βασιλικὸν δὲ καὶ ὁπλοφυλάκιον· παραδίδωσι
γὰρ ὁ στρατιώτης τήν τε σκευὴν εἰς τὸ ὁπλοφυλάκιον
καὶ τὸν ἵππον εἰς τὸν ἱππῶνα καὶ τὸ θηρίον ὁμοίως·
χρῶνται δ´ ἀχαλινώτοις· τὰ δ´ ἅρματα ἐν ταῖς ὁδοῖς
βόες ἕλκουσιν, οἱ δὲ ἵπποι ἀπὸ φορβειᾶς ἄγονται τοῦ
μὴ παρεμπίπρασθαι τὰ σκέλη, μηδὲ τὸ πρόθυμον αὐτῶν
τὸ ὑπὸ τοῖς ἅρμασιν ἀμβλύνεσθαι. δύο δ´ εἰσὶν ἐπὶ
τῷ ἅρματι παραβάται πρὸς τῷ ἡνιόχῳ· ὁ δὲ τοῦ ἐλέφαντος
ἡνίοχος τέταρτος, τρεῖς δ´ οἱ ἀπ´ αὐτοῦ τοξεύοντες.
| [15a,52] Après le collège des astynomes vient, avons-nous dit, celui des
intendants de la milice, qui forme également six pentades. La première est
adjointe au navarque, la seconde adjointe à l'inspecteur général des
transports, lesquels se font à l'aide d'attelages de boeufs et comprennent
le charroi des machines de guerre, les convois de vivres et de fourrages
et en général tous les approvisionnements de l'armée. C'est la seconde
aussi qui pourvoit aux services subalternes, l'armée y recrutant ses
tambours, ses trompettes, voire même ses palefreniers, ses machinistes et
ses aides-machinistes. Enfin, c'est elle qui, au son de la trompette,
réunit et expédie les fourrageurs, et qui, par le droit de récompenser et
de punir dont elle est armée, accélère et assure ce service important. La
troisième section s'occupe uniquement de l'infanterie, comme la quatrième
de la cavalerie, la cinquième des chars de guerre et la sixième des
éléphants. Le Roi a dans ses écuries les chevaux et les éléphants. De même
les armes sont déposées dans l'arsenal royal, et c'est là qu'au retour
d'une campagne chaque soldat rapporte les différentes pièces de son
fourniment, en même temps que chaque cheval et chaque éléphant sont
ramenés dans les écuries du Roi. On n'emploie le mors ni pour les chevaux
ni pour les éléphants. Dans les marches, ce sont des boeufs qui traînent
les chars de guerre ; quant aux chevaux, on les mène au licou, pour leur
éviter l'engorgement des jambes et dans la crainte de leur faire perdre
tout leur feu si on les laissait attelés aux chars trop longtemps. Chaque
char est monté par deux combattants, non compris le conducteur, et chaque
éléphant par trois archers, non compris le cornac, qui fait le quatrième.
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