HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Coriolan

Chapitre 9

  Chapitre 9

[9] (1) Οὕτω δὲ τῆς πόλεως ἁλούσης καὶ τῶν πλείστων ἐν ἁρπαγαῖς εὐθὺς ὄντων καὶ διαφορήσεσι χρημάτων, Μάρκιος ἠγανάκτει καὶ ἐβόα, δεινὸν ἡγούμενος, τοῦ ὑπάτου καὶ τῶν σὺν ἐκείνῳ πολιτῶν τάχα που συμπεπτωκότων τοῖς πολεμίοις καὶ διαμαχομένων, αὐτοὺς χρηματίζεσθαι περιιόντας προφάσει χρηματισμοῦ τὸν κίνδυνον ἀποδιδράσκειν. (2) ἐπεὶ δ´ οὐ πολλοὶ προσεῖχον αὐτῷ, τοὺς βουλομένους ἀναλαβὼν ἐβάδιζε τὴν ὁδὸν τὸ στράτευμα προκεχωρηκὸς ᾐσθάνετο, πολλάκις μὲν ἐποτρύνων τοὺς σὺν αὐτῷ καὶ παρακαλῶν μὴ ἐνδιδόναι, πολλάκις δὲ τοῖς θεοῖς εὐχόμενος μὴ ἀπολειφθῆναι τῆς μάχης, ἀλλ´ εἰς καιρὸν ἐλθεῖν ἐν συναγωνιεῖται καὶ συγκινδυνεύσει τοῖς πολίταις. (3) ἦν δὲ τότε τοῖς Ῥωμαίοις ἔθος εἰς τάξιν καθισταμένοις καὶ μέλλουσι τοὺς θυρεοὺς ἀναλαμβάνειν περιζώννυσθαι τὴν τήβεννον ἅμα καὶ διαθήκας ἀγράφους τίθεσθαι, τριῶν τεσσάρων ἐπακουόντων ὀνομάζοντας τὸν κληρονόμον. (4) ταῦτα δὴ πράττοντας ἤδη τοὺς στρατιώτας Μάρκιος ἐν ὄψει τῶν πολεμίων ὄντων κατελάμβανε. (5) καὶ τὸ μὲν πρῶτον ἐνίους διετάραξεν, ὀφθεὶς μετ´ ὀλίγων αἵματος περίπλεως καὶ ἱδρῶτος· ἐπεὶ δὲ προσδραμὼν τῷ ὑπάτῳ περιχαρὴς τὴν δεξιὰν ἐνέβαλε καὶ τῆς πόλεως ἀπήγγειλε τὴν ἅλωσιν, δὲ Κομίνιος περιεπτύξατο αὐτὸν καὶ κατησπάσατο, τοῖς μὲν πυθομένοις τὸ γεγενημένον κατόρθωμα, τοῖς δ´ εἰκάσασι, θάρσος παρέστη, καὶ βοῇ παρεκάλουν ἄγειν καὶ συνάπτειν. (6) δὲ Μάρκιος ἠρώτησε τὸν Κομίνιον, πῶς διακεκόσμηται τὰ τῶν πολεμίων ὅπλα καὶ ποῦ τέτακται τὸ μαχιμώτατον. ἐκείνου δὲ φήσαντος οἴεσθαι τὰς κατὰ μέσον σπείρας Ἀντιατῶν εἶναι, πολεμικωτάτων καὶ μηδενὶ φρονήματος ὑφιεμένων, "ἀξιῶ σε τοίνυν" Μάρκιος ἔφη "καὶ αἰτοῦμαι, κατὰ τούτους τάξον ἡμᾶς τοὺς ἄνδρας." ἔδωκεν οὖν ὕπατος, θαυμάσας αὐτοῦ τὸ πρόθυμον. (7) ὡς δ´ ἦσαν ἐμβολαὶ δοράτων καὶ τοῦ Μαρκίου προεκδραμόντος οὐκ ἀντέσχον οἱ κατὰ στόμα τῶν Οὐολούσκων, ἀλλ´ προσέμειξε μέρει τῆς φάλαγγος, εὐθὺς διεκέκοπτο, τῶν δ´ ἑκατέρωθεν ἐπιστρεφόντων καὶ περιλαμβανόντων τοῖς ὅπλοις τὸν ἄνδρα, δείσας ὕπατος τοὺς κρατίστους τῶν περὶ αὑτὸν ἐξέπεμψεν. (8) ἰσχυρᾶς δὲ περὶ τὸν Μάρκιον μάχης γενομένης καὶ πολλῶν ἐν ὀλίγῳ νεκρῶν πεσόντων, ἐγκείμενοι καὶ καταβιαζόμενοι τοὺς πολεμίους ἐώσαντο, καὶ τρεπόμενοι πρὸς δίωξιν αὐτὸν τὸν Μάρκιον ἠξίουν, ὑπό τε καμάτου βαρὺν ὄντα καὶ τραυμάτων, ἀναχωρεῖν ἐπὶ τὸ στρατόπεδον. (9) εἰπὼν δ´ ἐκεῖνος ὅτι νικώντων οὐκ ἔστι τὸ κάμνειν, ἐφείπετο τοῖς φεύγουσιν. ἡττήθη δὲ καὶ τὸ λοιπὸν στράτευμα, πολλῶν μὲν διαφθαρέντων, πολλῶν δ´ ἁλόντων. [9] (1) La ville ainsi prise, la grande majorité des hommes se mirent immédiatement à piller et à transporter les choses de valeur. Marcius, indigné, crie qu'il juge affreux, alors que le consul et les citoyens qui sont avec lui succombent peut-être devant les ennemis tout en poursuivant le combat, de courir en tous sens après du butin ou, sous prétexte de butin, de fuir le danger. (2) Comme peu d'hommes lui prêtaient attention, il reprit en mains les volontaires et fit la route par laquelle il avait appris que l'armée s'avançait. Il excite fréquemment sa troupe, l'exhorte à ne pas se laisser aller, et supplie mainte fois les dieux de ne pas être devancé par la bataille mais d'arriver à temps pour prendre part au combat et partager le danger avec ses concitoyens. (3) Il était alors d'usage chez les Romains, lorsqu'ils se disposaient en ordre de bataille et se préparaient à prendre leur long bouclier et à revêtir leur tenue de combat, de faire aussi, par la même occasion, un testament oral, écouté par trois ou quatre hommes à qui ils désignaient leur héritier. (4) C'est précisément ce que faisaient les soldats en vue de l'ennemi quand Marcius les rattrapa. (5) Tout d'abord, certains se troublèrent quand ils l'aperçurent, couvert de sang et de sueur, en compagnie d'une poignée d'hommes. Mais quand il eut abordé en courant le consul, lui eut donné très joyeusement la main en lui annonçant la prise de la ville, et que Cominius l'eut serré dans ses bras en l'embrassant affectueusement, alors le courage revint, tant à ceux qui apprenaient le redressement de la situation qu'à ceux qui le conjecturaient, et ils réclamèrent à grands cris qu'on les conduise au combat. (6) Marcius pour sa part interroge Cominius: comment sont disposées les forces ennemies et où se trouve rangé l'élément le plus combatif. Le consul pense bien, affirme-t-il, que les cohortes du centre sont celles des Antiates, gens très belliqueux et qui ne le cèdent à personne en courage. "Eh! bien, dit Marcius, je te le demande et le sollicite, place-nous en face de ces hommes-là!". Le consul, pour lors, y consentit, admirant son zèle. (7) Aux premières volées de javelots, Marcius accourut à l'avant et, sans que les Volsques qui étaient en face opposent de résistance, la partie de la phalange à laquelle il s'était heurté fut aussitôt disloquéecombat pourtant, des deux côtés, les ennemis se retournent et enveloppent le héros de leurs armes, tandis que le consul, effrayé, lui envoie les plus forts de ses effectifs. (8) Autour de Marcius, la bataille fait rage, nombre d'hommes tombent en un rien de temps; pourchassant violemment l'ennemi, les Romains le repoussent et, s'engageant à sa poursuite, adjurent Marcius, alourdi par la fatigue et par ses blessures, de se replier vers le camp. (9) Mais lui, affirmant que la fatigue n'est pas le lot de vainqueurs, poursuivait les fuyards. Le reste de l'armée volsque fut aussi défaite, avec beaucoup de pertes et beaucoup de prisonniers.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 13/05/2005