[28] (1) Ἐπεὶ δὲ πᾶσα ταχὺ καὶ προθύμως ἡ τῶν Οὐολούσκων δύναμις ἠθροίσθη,
πολλὴ φανεῖσα, μέρος μὲν ἔγνωσαν ὑπολιπεῖν ταῖς πόλεσιν ὑπὲρ ἀσφαλείας,
μέρει δὲ στρατεύειν ἐπὶ τοὺς Ῥωμαίους· ἑλέσθαι δὲ τῶν ἡγεμονιῶν ὁ Μάρκιος
ἔδωκε τῷ Τύλλῳ τὴν ἑτέραν. (2) ὁ δὲ Τύλλος εἰπὼν ὡς οὐδὲν ἀρετῇ λειπόμενον
αὑτοῦ τὸν Μάρκιον ὁρᾷ, τύχῃ δὲ βελτίονι κεχρημένον ἐν ταῖς μάχαις ἁπάσαις,
ἐκέλευσεν ἡγεῖσθαι τῶν ἐξιόντων, αὐτὸς δὲ τάς τε πόλεις ὑπομένων φυλάξειν,
καὶ τοῖς στρατευομένοις ὑπουργήσειν τὰ πρόσφορα. (3) μᾶλλον οὖν ἐπιρρωσθεὶς
ὁ Μάρκιος ἐχώρει πρῶτον ἐπὶ Κίρκαιον, πόλιν ἀποικίδα Ῥωμαίων, καὶ ταύτην
ἐνδοῦσαν ἑκουσίως οὐδὲν ἠδίκησε. (4) μετὰ δὲ ταύτην ἐπόρθει τὴν Λατίνων
χώραν, ἐνταῦθα προσμαχεῖσθαι προσδεχόμενος αὐτῷ τοὺς Ῥωμαίους ὑπὲρ τῶν
Λατίνων, συμμάχων ὄντων καὶ πολλάκις αὐτοὺς ἐπικαλουμένων. (5) ἐπεὶ δὲ καὶ
τὸ πλῆθος ἀπρόθυμον ἐγένετο, καὶ τοῖς ὑπάτοις ὀλίγος ἔτι περιῆν τῆς ἀρχῆς
χρόνος, ἐν ᾧ κινδυνεύειν οὐκ ἐβούλοντο, καὶ διὰ ταῦτα τοὺς Λατίνους
ἀπέπεμψαν, οὕτως ὁ Μάρκιος ἐπ´ αὐτὰς τὰς πόλεις ἦγε, καὶ Τολερίνους μὲν καὶ
Λαουικανοὺς καὶ Πεδανούς, ἔτι δὲ Βωλανοὺς ἀντιστάντας αὐτῷ κατὰ κράτος
ἑλών, τά τε σώματα λείαν ἐποιήσατο καὶ τὰ χρήματα διήρπασε. (6) τῶν δὲ
προστιθεμένων ἐπιμέλειαν ἐποιεῖτο πολλήν, ὅπως μηδ´ ἄκοντος αὐτοῦ
βλάπτοιντο, πορρωτάτω στρατοπεδεύων καὶ τῆς χώρας ἀπεχόμενος.
| [28] (1) Une fois que se trouvèrent rassemblées, dans la
hâte et l'ardeur, toutes les forces des Volsques, elles leur
parurent énormes; ils décidèrent d'en affecter une partie à
la sécurité des villes et, avec l'autre, de faire campagne
contre les Romains. Marcius offrit à Tullus de choisir l'un
des deuxcommandements. (2) Et Tullus de dire qu'il voit bien
que Marcius ne lui cède pas en vaillance et que, dans tous
les combats, il a plus de chance que lui-même: il l'invite
donc à prendre le commandement des effectifs en partance,
tandis que lui-même resterait pour garder les villes et pour
assurer l'intendance du corps expéditionnaire. (3) Se voyant
renforcé, Marcius se dirigea d'abord contre Circéi, colonie
romaine et, comme elle se rendait volontairement, il ne lui
fit aucun mal. (4) Après quoi, il dévaste le territoire des
Latins, s'attendant à ce que, là, les Romains lui livrent
bataille pour soutenir ces derniers, qui sont leurs alliés
et ont fait appel à eux à plusieurs reprises. (5) Mais comme
la plèbe manquait d'ardeur et que les consuls n'étaient plus
en charge que pour un temps assez bref, où ils ne voulaient
pas prendre de risques, pour ces divers motifs, on
éconduisit les Latins. C'est ainsi que Marcius se dirigea
contre les villes mêmes, s'empara de force de Tolerium, de
Labicum, de Pedum, puis encore de Voles, qui lui
résistèrent. Il fit butin de leurs habitants et pilla leurs
biens. (6) Quant à ceux qui se rangeaient de son côté, il en
prenait grand soin; de peur qu'ils ne soient maltraités
malgré lui, il campait à grande distance et s'abstenait de
pénétrer sur leur territoire.
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