HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Timée

Page 24

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[24] τὸ δἀκριβὲς περὶ (24a) πάντων ἐφεξῆς εἰς αὖθις κατὰ σχολὴν αὐτὰ τὰ γράμματα
λαβόντες διέξιμεν. τοὺς μὲν οὖν νόμους σκόπει πρὸς τοὺς τῇδε·
πολλὰ γὰρ παραδείγματα τῶν τότε παρὑμῖν ὄντων ἐνθάδε νῦν ἀνευρήσεις,
πρῶτον μὲν τὸ τῶν ἱερέων γένος ἀπὸ τῶν ἄλλων χωρὶς ἀφωρισμένον, μετὰ δὲ τοῦτο
τὸ τῶν δημιουργῶν, ὅτι καθαὑτὸ ἕκαστον ἄλλῳ δὲ οὐκ ἐπιμειγνύμενον δημιουργεῖ,
τό τε τῶν νομέων καὶ τὸ τῶν θηρευτῶν τό τε (24b) τῶν γεωργῶν. καὶ δὴ καὶ τὸ μάχιμον
γένος ᾔσθησαί που τῇδε ἀπὸ πάντων τῶν γενῶν κεχωρισμένον, οἷς οὐδὲν ἄλλο πλὴν
τὰ περὶ τὸν πόλεμον ὑπὸ τοῦ νόμου προσετάχθη μέλειν· ἔτι δὲ τῆς ὁπλίσεως αὐτῶν
σχέσις ἀσπίδων καὶ δοράτων, οἷς ἡμεῖς πρῶτοι τῶν περὶ τὴν Ἀσίαν ὡπλίσμεθα, τῆς
θεοῦ καθάπερ ἐν ἐκείνοις τοῖς τόποις παρὑμῖν πρώτοις ἐνδειξαμένης. τὸ δαὖ περὶ
τῆς φρονήσεως, ὁρᾷς που τὸν νόμον τῇδε ὅσην ἐπιμέλειαν ἐποιήσατο εὐθὺς κατ
ἀρχὰς περί τε (24c) τὸν κόσμον, ἅπαντα μέχρι μαντικῆς καὶ ἰατρικῆς πρὸς ὑγίειαν ἐκ
τούτων θείων ὄντων εἰς τὰ ἀνθρώπινα ἀνευρών, ὅσα τε ἄλλα τούτοις ἕπεται
μαθήματα πάντα κτησάμενος. ταύτην οὖν δὴ τότε σύμπασαν τὴν διακόσμησιν καὶ
σύνταξιν θεὸς προτέρους ὑμᾶς διακοσμήσασα κατῴκισεν, ἐκλεξαμένη τὸν τόπον ἐν
γεγένησθε, τὴν εὐκρασίαν τῶν ὡρῶν ἐν αὐτῷ κατιδοῦσα, ὅτι φρονιμωτάτους
ἄνδρας οἴσοι· ἅτε οὖν φιλοπόλεμός (24d) τε καὶ φιλόσοφος θεὸς οὖσα τὸν
προσφερεστάτους αὐτῇ μέλλοντα οἴσειν τόπον ἄνδρας, τοῦτον ἐκλεξαμένη πρῶτον
κατῴκισεν. ᾠκεῖτε δὴ οὖν νόμοις τε τοιούτοις χρώμενοι καὶ ἔτι μᾶλλον εὐνομούμενοι
πάσῃ τε παρὰ πάντας ἀνθρώπους ὑπερβεβληκότες ἀρετῇ, καθάπερ εἰκὸς γεννήματα
καὶ παιδεύματα θεῶν ὄντας. πολλὰ μὲν οὖν ὑμῶν καὶ μεγάλα ἔργα τῆς πόλεως τῇδε
γεγραμμένα θαυμάζεται, πάντων μὴν (24e) ἓν ὑπερέχει μεγέθει καὶ ἀρετῇ· λέγει γὰρ
τὰ γεγραμμένα ὅσην πόλις ὑμῶν ἔπαυσέν ποτε δύναμιν ὕβρει πορευομένην ἅμα ἐπὶ
πᾶσαν Εὐρώπην καὶ Ἀσίαν, ἔξωθεν ὁρμηθεῖσαν ἐκ τοῦ Ἀτλαντικοῦ πελάγους. τότε
γὰρ πορεύσιμον ἦν τὸ ἐκεῖ πέλαγος· νῆσον γὰρ πρὸ τοῦ στόματος εἶχεν καλεῖτε, ὥς
φατε, ὑμεῖς Ἡρακλέους στήλας, δὲ νῆσος ἅμα Λιβύης ἦν καὶ Ἀσίας μείζων, ἐξ ἧς
ἐπιβατὸν ἐπὶ τὰς ἄλλας νήσους τοῖς τότε ἐγίγνετο πορευομένοις, ἐκ δὲ τῶν νήσων
[24] Nous reprendrons tout en détail et de suite, une autre fois, quand nous
en aurons le loisir, avec les textes à la main. Compare d’abord leurs lois avec
les nôtres. Tu verras qu’un bon nombre de nos lois actuelles ont été
copiées sur celles qui étaient alors en vigueur chez vous. C’est ainsi
d’abord que la classe des prêtres est séparée des autres ; de même
celle des artisans, où chaque profession a son travail spécial, sans se
mêler à une autre, et celle des bergers, des chasseurs, des laboureurs.
Pour la classe des guerriers, tu as sans doute remarqué qu’elle est
chez nous également séparée de toutes les autres ; car la loi leur
interdit de s’occuper d’aucune autre chose que de la guerre. Ajoute à
cela la forme des armes, boucliers et lances, dont nous nous sommes
servis, avant tout autre peuple de l’Asie, en ayant appris l’usage de la
déesse qui vous l’avait d’abord enseigné. Quant à la science, tu vois
sans doute avec quel soin la loi s’en est occupée ici dès le
commencement, ainsi que de l’ordre du monde. Partant de cette
étude des choses divines, elle a découvert tous les arts utiles à la vie
humaine, jusqu’à la divination et à la médecine, qui veille à notre
santé, et acquis toutes les connaissances qui s’y rattachent.
C’est cette constitution même et cet ordre que la déesse avait établis
chez vous d’abord, quand elle fonda votre ville, ayant choisi l’endroit
où vous êtes nés, parce qu’elle avait prévu que son climat
heureusement tempéré y produirait des hommes de haute
intelligence. Comme elle aimait à la fois la guerre et la science, elle a
porté son choix sur le pays qui devait produire les hommes les plus
semblables à elle-même et c’est celui-là qu’elle a peuplé d’abord. Et
vous vous gouverniez par ces lois et de meilleures encore, surpassant
tous les hommes dans tous les genres de mérite, comme on pouvait
l’attendre de rejetons et d’élèves des dieux. Nous gardons ici par écrit
beaucoup de grandes actions de votre cité qui provoquent
l’admiration, mais il en est une qui les dépasse toutes en grandeur et
en héroïsme. En effet, les monuments écrits disent que votre cité
détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur
l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans
l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y
trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les
colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye et l’Asie
réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles


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Dernière mise à jour : 4/11/2005