HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Timée

Page 78

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[78] τὸ δἐντεῦθεν ἤδη τὴν ὑδραγωγίαν παρεσκεύασαν τρόπῳ τινὶ (78a) τοιῷδε,
ὃν κατοψόμεθα ῥᾷον προδιομολογησάμενοι τὸ τοιόνδε, ὅτι πάντα ὅσα ἐξ ἐλαττόνων
συνίσταται στέγει τὰ μείζω, τὰ δὲ ἐκ μειζόνων τὰ σμικρότερα οὐ δύναται, πῦρ δὲ
πάντων γενῶν σμικρομερέστατον, ὅθεν διὕδατος καὶ γῆς ἀέρος τε καὶ ὅσα ἐκ τούτων
συνίσταται διαχωρεῖ καὶ στέγειν οὐδὲν αὐτὸ δύναται. ταὐτὸν δὴ καὶ περὶ τῆς παρ
ἡμῖν κοιλίας διανοητέον, ὅτι σιτία μὲν καὶ ποτὰ ὅταν εἰς αὐτὴν ἐμπέσῃ, (78b) στέγει,
πνεῦμα δὲ καὶ πῦρ σμικρομερέστερα ὄντα τῆς αὑτῆς συστάσεως οὐ δύναται. τούτοις
οὖν κατεχρήσατο θεὸς εἰς τὴν ἐκ τῆς κοιλίας ἐπὶ τὰς φλέβας ὑδρείαν, πλέγμα ἐξ
ἀέρος καὶ πυρὸς οἷον οἱ κύρτοι συνυφηνάμενος, διπλᾶ κατὰ τὴν εἴσοδον ἐγκύρτια
ἔχον, ὧν θάτερον αὖ πάλιν διέπλεξεν δίκρουν· καὶ ἀπὸ τῶν ἐγκυρτίων δὴ διετείνατο
οἷον σχοίνους κύκλῳ διὰ παντὸς πρὸς τὰ ἔσχατα τοῦ πλέγματος. τὰ μὲν (78c) οὖν
ἔνδον ἐκ πυρὸς συνεστήσατο τοῦ πλοκάνου ἅπαντα, τὰ δἐγκύρτια καὶ τὸ κύτος
ἀεροειδῆ, καὶ λαβὼν αὐτὸ περιέστησεν τῷ πλασθέντι ζῴῳ τρόπον τοιόνδε. τὸ μὲν τῶν
ἐγκυρτίων εἰς τὸ στόμα μεθῆκεν· διπλοῦ δὲ ὄντος αὐτοῦ κατὰ μὲν τὰς ἀρτηρίας εἰς τὸν
πλεύμονα καθῆκεν θάτερον, τὸ δεἰς τὴν κοιλίαν παρὰ τὰς ἀρτηρίας· τὸ δἕτερον
σχίσας τὸ μέρος ἑκάτερον κατὰ τοὺς ὀχετοὺς τῆς ῥινὸς ἀφῆκεν κοινόν, ὥσθὅτε μὴ
κατὰ στόμα ἴοι θάτερον, ἐκ τούτου πάντα καὶ τὰ (78d) ἐκείνου ῥεύματα
ἀναπληροῦσθαι. τὸ δὲ ἄλλο κύτος τοῦ κύρτου περὶ τὸ σῶμα ὅσον κοῖλον ἡμῶν
περιέφυσεν, καὶ πᾶν δὴ τοῦτο τοτὲ μὲν εἰς τὰ ἐγκύρτια συρρεῖν μαλακῶς, ἅτε ἀέρα
ὄντα, ἐποίησεν, τοτὲ δὲ ἀναρρεῖν μὲν τὰ ἐγκύρτια, τὸ δὲ πλέγμα, ὡς ὄντος τοῦ
σώματος μανοῦ, δύεσθαι εἴσω διαὐτοῦ καὶ πάλιν ἔξω, τὰς δὲ ἐντὸς τοῦ πυρὸς
ἀκτῖνας διαδεδεμένας ἀκολουθεῖν ἐφἑκάτερα ἰόντος τοῦ ἀέρος, καὶ τοῦτο, (78e)
ἕωσπερ ἂν τὸ θνητὸν συνεστήκῃ ζῷον, μὴ διαπαύεσθαι γιγνόμενον· τούτῳ δὲ δὴ τῷ
γένει τὸν τὰς ἐπωνυμίας θέμενον ἀναπνοὴν καὶ ἐκπνοὴν λέγομεν θέσθαι τοὔνομα.
πᾶν δὲ δὴ τό τἔργον καὶ τὸ πάθος τοῦθἡμῶν τῷ σώματι γέγονεν ἀρδομένῳ καὶ
ἀναψυχομένῳ τρέφεσθαι καὶ ζῆν· ὁπόταν γὰρ εἴσω καὶ ἔξω τῆς ἀναπνοῆς ἰούσης τὸ
πῦρ ἐντὸς συνημμένον ἕπηται,
[78] Les dieux organisèrent ensuite leur système d’irrigation d’une façon
que nous saisirons plus aisément, si au préalable nous nous mettons
d’accord sur ce point, que tout ce qui est composé d’éléments plus
petits ne laisse point passer ceux qui sont composés d’éléments plus
grands, et que ceux qui sont faits de particules plus grandes ne
peuvent pas retenir ceux qui sont faits de particules plus petites. Or le
feu est, de toutes les espèces, celle dont les parties sont les plus
petites ; aussi passe-t-il à travers l’eau, l’air et tous leurs composés, et
rien ne peut le retenir. Il faut admettre que la même loi s’applique à
la cavité qui est en nous, que, lorsque les aliments et les boissons y
tombent, elle les retient, mais que l’air et le feu dont les particules
sont plus petites que celles de sa propre structure, elle ne peut les
retenir. Or c’est de ces éléments que Dieu s’est servi pour faire passer
les humeurs du ventre dans les veines. Il a tissé d’air et de feu un
treillis pareil à une nasse, ayant à son entrée deux tuyaux, dont l’un a
été divisé à son tour en forme de fourche ; et, à partir de ces tuyaux, il
étendit des sortes de joncs circulairement à travers tout le treillis
jusqu’à ses extrémités. Il composa de feu tout l’intérieur de son
treillis, et d’air les tuyaux et l’enveloppe, et prenant le tout, il l’adapta
de la manière suivante à l’animal qu’il avait formé : il mit en haut
dans la bouche la partie composée de tuyaux, et, comme elle était
double, il fit descendre un tuyau par la trachée-artère dans le
poumon, et l’autre dans le ventre le long de la trachée-artère. Puis,
fendant le premier en deux, il en fit passer les deux parties à la fois
par les canaux du nez, de sorte que, quand l’un des conduits, celui qui
passe par la bouche, ne fonctionne pas, tous ses courants pussent
aussi être remplis par celui du nez. Quant au reste de l’enveloppe de
la nasse, le dieu le fit croître autour de toute la cavité de notre corps
et le disposa de telle sorte que tantôt tout ce treillis passe doucement
dans les tuyaux, qui sont composés d’air, et que tantôt les tuyaux
refluent vers la nasse, que le treillis pénètre au travers du corps, qui
est poreux, et en sort tour à tour, que les rayons du feu intérieur
suivent le double mouvement de l’air auquel
ils sont mêlés et que cela ne cesse pas de se produire tant que l’animal
mortel subsiste. A cette espèce de phénomènes nous disons que celui
qui a établi les noms a donné celui d’inspiration et d’expiration. Et
tout ce mécanisme et ses effets ont pour but de nourrir et de faire
vivre notre corps en l’arrosant et le rafraîchissant. Car, lorsque le feu
attaché au-dedans de nous suit le courant respiratoire qui entre ou qui sort


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Dernière mise à jour : 4/11/2005