[34] οὐδὲ ποδῶν οὐδὲ ὅλως τῆς περὶ τὴν βάσιν (34a) ὑπηρεσίας.
κίνησιν γὰρ ἀπένειμεν αὐτῷ τὴν τοῦ σώματος οἰκείαν, τῶν ἑπτὰ τὴν περὶ νοῦν καὶ φρόνησιν
μάλιστα οὖσαν· διὸ δὴ κατὰ ταὐτὰ ἐν τῷ αὐτῷ καὶ ἐν ἑαυτῷ περιαγαγὼν αὐτὸ ἐποίησε
κύκλῳ κινεῖσθαι στρεφόμενον, τὰς δὲ ἓξ ἁπάσας κινήσεις ἀφεῖλεν καὶ ἀπλανὲς ἀπηργάσατο
ἐκείνων. ἐπὶ δὲ τὴν περίοδον ταύτην ἅτ᾽ οὐδὲν ποδῶν δέον ἀσκελὲς καὶ ἄπουν αὐτὸ ἐγέννησεν.
Οὗτος δὴ πᾶς ὄντος ἀεὶ λογισμὸς θεοῦ περὶ τὸν ποτὲ (34b) ἐσόμενον θεὸν λογισθεὶς
λεῖον καὶ ὁμαλὸν πανταχῇ τε ἐκ μέσου ἴσον καὶ ὅλον καὶ τέλεον ἐκ τελέων σωμάτων
σῶμα ἐποίησεν· ψυχὴν δὲ εἰς τὸ μέσον αὐτοῦ θεὶς διὰ παντός τε ἔτεινεν καὶ ἔτι ἔξωθεν
τὸ σῶμα αὐτῇ περιεκάλυψεν, καὶ κύκλῳ δὴ κύκλον στρεφόμενον οὐρανὸν ἕνα μόνον
ἔρημον κατέστησεν, δι᾽ ἀρετὴν δὲ αὐτὸν αὑτῷ δυνάμενον συγγίγνεσθαι καὶ οὐδενὸς
ἑτέρου προσδεόμενον, γνώριμον δὲ καὶ φίλον ἱκανῶς αὐτὸν αὑτῷ. διὰ πάντα δὴ ταῦτα
εὐδαίμονα θεὸν αὐτὸν ἐγεννήσατο.
Τὴν δὲ δὴ ψυχὴν οὐχ ὡς νῦν ὑστέραν ἐπιχειροῦμεν λέγειν, (34c) οὕτως ἐμηχανήσατο
καὶ ὁ θεὸς νεωτέραν – οὐ γὰρ ἂν ἄρχεσθαι πρεσβύτερον ὑπὸ νεωτέρου συνέρξας
εἴασεν – ἀλλά πως ἡμεῖς πολὺ μετέχοντες τοῦ προστυχόντος τε καὶ εἰκῇ ταύτῃ πῃ καὶ
λέγομεν, ὁ δὲ καὶ γενέσει καὶ ἀρετῇ προτέραν καὶ πρεσβυτέραν ψυχὴν σώματος
| [34] pas plus que des pieds ou tout autre organe de locomotion. Il lui
attribua un mouvement approprié à son corps, celui des sept
mouvements qui s’ajuste le mieux à l’intelligence et à la pensée. En
conséquence, il le fit tourner uniformément sur lui-même à la même
place et c’est le mouvement circulaire qu’il lui imposa ; pour les six
autres mouvements, il les lui interdit et l’empêcha d’errer comme
eux. Comme il n’était pas besoin de pieds pour cette rotation, il
l’enfanta sans jambes et sans pieds.
C’est par toutes ces raisons que le dieu qui est toujours, songeant au
dieu qui devait être un jour, en fit un corps poli, partout homogène,
équidistant de son centre, complet, parfait, composé de corps
parfaits. Au centre, il mit une âme ; il l’étendit partout et en
enveloppa même le corps à l’extérieur. Il forma de la sorte un ciel
circulaire et qui se meut en cercle, unique et solitaire, mais capable,
en raison de son excellence, de vivre seul avec lui-même, sans avoir
besoin de personne autre, et, en fait de connaissances et d’amis, se
suffisant à lui-même. En lui donnant toutes ces qualités il engendra
un dieu bienheureux.
Mais cette âme, dont nous entreprenons de parler après le corps, ne
fut pas formée par le dieu après le corps ;
car, en les unissant, il n’aurait pas permis que le plus vieux reçût la
loi du plus jeune. Nous autres, qui participons grandement du hasard
et de l’accidentel, il est naturel que nous parlions aussi au hasard.
Mais le dieu a fait l’âme avant le corps et supérieure au corps en âge et en vertu,
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