HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Timée

Page 32

  Page 32

[32] ὁπόταν γὰρ ἀριθμῶν τριῶν εἴτε ὄγκων (32a) εἴτε δυνάμεων ὡντινωνοῦν τὸ μέσον,
ὅτιπερ τὸ πρῶτον πρὸς αὐτό, τοῦτο αὐτὸ πρὸς τὸ ἔσχατον, καὶ πάλιν αὖθις, ὅτι τὸ
ἔσχατον πρὸς τὸ μέσον, τὸ μέσον πρὸς τὸ πρῶτον, τότε τὸ μέσον μὲν πρῶτον καὶ
ἔσχατον γιγνόμενον, τὸ δἔσχατον καὶ τὸ πρῶτον αὖ μέσα ἀμφότερα, πάνθοὕτως ἐξ
ἀνάγκης τὰ αὐτὰ εἶναι συμβήσεται, τὰ αὐτὰ δὲ γενόμενα ἀλλήλοις ἓν πάντα ἔσται. εἰ
μὲν οὖν ἐπίπεδον μέν, βάθος δὲ μηδὲν ἔχον ἔδει γίγνεσθαι τὸ τοῦ παντὸς σῶμα, μία
μεσότης ἂν ἐξήρκει (32b) τά τε μεθαὑτῆς συνδεῖν καὶ ἑαυτήν, νῦν δὲ στερεοειδῆ γὰρ
αὐτὸν προσῆκεν εἶναι, τὰ δὲ στερεὰ μία μὲν οὐδέποτε, δύο δὲ ἀεὶ μεσότητες
συναρμόττουσιν· οὕτω δὴ πυρός τε καὶ γῆς ὕδωρ ἀέρα τε θεὸς ἐν μέσῳ θείς, καὶ πρὸς
ἄλληλα καθὅσον ἦν δυνατὸν ἀνὰ τὸν αὐτὸν λόγον ἀπεργασάμενος, ὅτιπερ πῦρ πρὸς
ἀέρα, τοῦτο ἀέρα πρὸς ὕδωρ, καὶ ὅτι ἀὴρ πρὸς ὕδωρ, ὕδωρ πρὸς γῆν, συνέδησεν καὶ
συνεστήσατο οὐρανὸν ὁρατὸν καὶ ἁπτόν. καὶ διὰ ταῦτα ἔκ τε δὴ τούτων τοιούτων (32c)
καὶ τὸν ἀριθμὸν τεττάρων τὸ τοῦ κόσμου σῶμα ἐγεννήθη διἀναλογίας ὁμολογῆσαν,
φιλίαν τε ἔσχεν ἐκ τούτων, ὥστε εἰς ταὐτὸν αὑτῷ συνελθὸν ἄλυτον ὑπό του ἄλλου
πλὴν ὑπὸ τοῦ συνδήσαντος γενέσθαι.
Τῶν δὲ δὴ τεττάρων ἓν ὅλον ἕκαστον εἴληφεν τοῦ κόσμου σύστασις. ἐκ γὰρ πυρὸς
παντὸς ὕδατός τε καὶ ἀέρος καὶ γῆς συνέστησεν αὐτὸν συνιστάς, μέρος οὐδὲν
οὐδενὸς οὐδὲ δύναμιν ἔξωθεν ὑπολιπών, τάδε διανοηθείς, (32d) πρῶτον μὲν ἵνα ὅλον
[32] Lorsqu’en effet, de trois nombres quelconques, cubiques ou carrés, le
moyen est au dernier ce que le premier est au moyen et qu’inversement le
moyen est au premier ce que le dernier est au moyen, le moyen
devenant tour à tour le premier et le dernier, et le dernier et le
premier devenant l’un et l’autre les moyens, il s’ensuivra
nécessairement que tous les termes seront les mêmes et qu’étant les
mêmes les uns que les autres, ils formeront à eux tous un tout. Si
donc le corps de l’univers avait dû être une simple surface, sans
profondeur, un seul terme moyen aurait suffi pour lier ensemble les
deux extrêmes et lui-même. Mais, en fait, il convenait que ce fût un
corps solide. Aussi, comme les solides sont toujours joints par deux
médiétés, et jamais par une seule, le dieu a mis l’eau et l’air entre le
feu et la terre et les a fait proportionnés l’un à l’autre, autant qu’il
était possible, de sorte que ce que le feu est à l’air, l’air le fût à l’eau et
que ce que l’air est à l’eau, l’eau le fût à la terre et c’est ainsi qu’il a lié
ensemble et composé un ciel visible et tangible. C’est de cette
manière et de ces éléments, au nombre de quatre, que le corps du
monde a été formé. Accordé par la proportion, il tient de ces
conditions l’amitié, si bien que, parvenu à l’unité complète, il est
devenu indissoluble par tout autre que celui qui l’a uni.
Chacun des quatre éléments est entré tout entier dans la composition
du monde, car son auteur l’a composé de tout le feu, de toute l’eau, de
tout l’air et de toute la terre sans laisser en dehors de lui aucune
portion ni puissance d’aucun de ces éléments. Son dessein était en premier lieu


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site NIMISPAUCI |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 4/11/2005