[6,16] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΣΤΙΓΜΑ'. Ἀνδριάντες ἀθλητῶν. Ἑλλάδος καὶ Ἤλιδος
εἰκόνες. Δρόμος ὁ καλούμενος ἵππιος. Πολυπείθους ἅρμα. Ἠλείων
ἰδιωτῶν ἀνδριάντες. Στήλη Δεινοσθένους.(1) Εἰσὶ δὲ εἰκόνες ἐν
Ὀλυμπίᾳ καὶ Ἀναυχίδᾳ καὶ Φερενίκῳ, γένος μὲν Ἠλείοις, πάλης δὲ ἐν
παισὶν ἀνελομένοις στεφάνους. Πλείσταινον δὲ τὸν Εὐρυδάμου τοῦ
ἐναντία Γαλατῶν στρατηγήσαντος Αἰτωλοῖς Θεσπιεῖς εἰσιν οἱ
ἀναθέντες. (2) Τυδεὺς δὲ Ἠλεῖος Ἀντίγονόν τε τὸν Δημητρίου πατέρα
καὶ Σέλευκον ἀνέθηκε: Σελεύκου δὲ ἐς ἅπαντας ἤρθη τὸ ὄνομα
ἀνθρώπους, ἄλλων τε ἕνεκα καὶ διὰ τὴν Δημητρίου μάλιστα ἅλωσιν.
Τίμωνι δὲ ἀγώνων τε νῖκαι τῶν ἐν Ἕλλησιν ὑπάρχουσιν ἐπὶ
πεντάθλῳ, πλὴν τοῦ Ἰσθμικοῦ. Τούτου δὲ τοῦ μὴ ἀγωνιστὴς
γενέσθαι, κατὰ τὰ αὐτὰ Ἠλείοις τοῖς ἄλλοις εἴργετο. Καὶ τάδε ἄλλα
φησὶ τὸ ἐς αὐτὸν ἐπίγραμμα, Αἰτωλοῖς αὐτὸν ἐπιστρατείας μετασχεῖν
ἐπὶ Θεσσαλοὺς, καὶ φρουρᾶς ἡγεμόνα ἐν Ναυπάκτῳ φιλίᾳ γενέσθαι
τῇ ἐς Αἰτωλούς. (3) Τίμωνος δὲ οὐ πόρρω τῆς εἰκόνος Ἑλλάς τε δὴ καὶ
Ἦλις παρὰ τὴν Ἑλλάδα, τῇ μὲν Ἀντίγονον τὸν ἐπιτροπεύσαντα
Φιλίππου τοῦ Δημητρίου, τῇ δὲ ἑτέρᾳ τῶν χειρῶν τὸν Φίλιππον
στεφανοῦσα αὐτόν· ἡ δὲ Ἦλις Δημήτριον τὸν στρατεύσαντα ἐπὶ
Σέλευκον καὶ Πτολεμαῖον τὸν Λάγου στεφανοῦσά ἐστιν. (4)
Ἀριστείδῃ δὲ Ἠλείῳ γενέσθαι μὲν ὅπλου νίκην ἐν Ὀλυμπίᾳ, γενέσθαι
δὲ καὶ διαύλου Πυθοῖ, τὸ ἐπίγραμμα τὸ ἐπ' αὐτῷ δηλοῖ, Νεμείων τε ἐν
παισὶν ἐπὶ τῷ ἱππίῳ. Δρόμου δέ εἰσι τοῦ ἱππίου, μῆκος μὲν δίαυλοι
δύο; ἐκλειφθέντα δὲ ἐκ Νεμείων τε καὶ Ἰσθμίων αὐτὸν, βασιλεὺς
Ἀδριανὸς ἐς Νεμείων ἀγῶνα τῶν χειμερινῶν ἀπέδωκεν Ἀργείοις. (5)
Τοῦ δὲ Ἀριστείδου ἐγγύτατα Μενάλκης ἕστηκεν Ἠλεῖος,
ἀναγορευθεὶς Ὀλυμπίασιν ἐπὶ πεντάθλῳ, καὶ Φιλωνίδης Ζώτου,
γένος μὲν ἐκ Χερρονήσου τῆς Κρητῶν, Ἀλεξάνδρου δὲ ἡμεροδρόμος
τοῦ Φιλίππου. Μετὰ δὲ τοῦτον Βριμίας ἐστὶν Ἠλεῖος, κρατήσας
ἄνδρας πυγμῇ· Λεωνίδας τε ἐκ Νάξου τῆς ἐν τῷ Αἰγαίῳ, Ψωφιδίων
ἀνάθημα Ἀρκάδων· Ἀσάμωνός τε εἰκὼν ἐν ἀνδράσι πυγμῇ
νενικηκότος· ἡ δὲ Νικάνδρου, διαύλου μὲν δύο ἐν Ὀλυμπίᾳ, Νεμείων
δ' ἀναμὶξ ἐπὶ δρόμῳ νίκας ἓξ ἀνῃρημένου. Ὁ δὲ Ἀσάμων καὶ ὁ
Νίκανδρος Ἠλεῖοι μὲν ἦσαν· πεποίηκε δὲ τῷ μὲν Δάιππος τὴν εἰκόνα,
Ἀσάμωνι δὲ Πυριλάμπης Μεσσήνιος. (6) Εὐαλκίδᾳ δὲ Ἠλείῳ καὶ
Σελεάδᾳ Λακεδαιμονίῳ, τῷ μὲν ἐν παισὶν ἐγένοντο πυγμῆς νῖκαι,
Σελεάδᾳ δὲ ἀνδρῶν πάλης. Ἐνταῦθα καὶ ἅρμα οὐ μέγα ἀνάκειται
Πολυπείθους Λάκωνος, καὶ ἐπὶ στήλης τῆς αὐτῆς Καλλιτέλης ὁ τοῦ
Πολυπείθους πατήρ, παλαιστὴς ἀνήρ: νῖκαι δέ σφισι τῷ μὲν ἵπποις,
Καλλιτέλει δὲ παλαίσαντί εἰσιν. (7) Ἰδιώτας δὲ ἄνδρας Ἠλείους,
Λάμπον Ἀρνίσκου, καὶ Ἀριστάρχον, Ψωφίδιοι προξένους ὄντας
σφίσιν ἀνέθεσαν, ἢ καὶ ἄλλην τινὰ ἐς αὐτοὺς ἔχοντας εὔνοιαν.
Μέσος δὲ ἕστηκεν αὐτῶν Λύσιππος Ἠλεῖος, καταπαλαίσας τοὺς
ἐσελθόντας τῶν παίδων· Ἀνδρέας δὲ Ἀργεῖος ἐποίησε τοῦ Λυσίππου
τὴν εἰκόνα. (8) Λακεδαιμονίῳ δὲ Δεινοσθένει σταδίου τε ἐγένετο ἐν
ἀνδράσιν Ὀλυμπικὴ νίκη· καὶ στήλην ἐν τῇ Ἄλτει παρὰ τὸν
ἀνδριάντα ἀνέθηκεν ὁ Δεινοσθένης· ὁδοῦ δὲ τῆς ἐς Λακεδαίμονα ἐξ
Ὀλυμπίας ἐπὶ ἑτέραν στήλην τὴν ἐν Λακεδαίμονι μέτρα εἶναι
σταδίους ἑξήκοντα καὶ ἑξακοσίους (λέγουσι). Θεόδωρον δὲ λαβόντα
ἐπὶ πεντάθλῳ νίκην, καὶ Πύτταλον Λάμπιδος πυγμῇ παῖδας
κρατήσαντα, καὶ Νελαί̈δαν σταδίου τε ἀνελόμενον καὶ ὅπλου
στέφανον, Ἠλείους σφᾶς ὄντας ἴστω τις. Ἐπὶ δὲ τῷ Πυττάλῳ καὶ τάδε
ἔτι λέγουσιν, ὡς γενομένης πρὸς Ἀρκάδας Ἠλείοις ἀμφισβητήσεως
περὶ γῆς ὅρων, εἶπεν οὗτος ὁ Πύτταλος τὴν δίκην· ὁ δέ οἱ ἀνδριὰς
ἔργον ἐστὶν Ὀλυνθίου Σθένιδος. (9) Ἐφεξῆς δὲ Πτολεμαῖός τέ ἐστιν
ἀναβεβηκὼς ἵππον, καὶ παρ' αὐτὸν Ἠλεῖος ἀθλητὴς Παιάνιος ὁ
Δαματρίου, πάλης τε ἐν Ὀλυμπίᾳ καὶ τὰς δύο Πυθικὰς ἀνῃρημένος
νίκας. Κλεάρετός τέ ἐστιν Ἠλεῖος πεντάθλου λαβὼν στέφανον· καὶ
ἅρμα ἀνδρὸς Ἀθηναίου Γλαύκωνος τοῦ Ἐτεοκλέους· ἀνηγορεύθη δὲ ὁ
Γλαύκων οὗτος ἐπὶ ἅρματος τελείου δρόμῳ.
| [6,16] CHAPITRE XVI. Statues d'Athlètes. Statues représentant la Grèce
et l'Élide. Course nommée Hippias. Char de Polypeithès. Statues de simples
particuliers de l'Élide. Colonne de Dinosthène. On a aussi érigé à Olympie
des statues à Anauchidas et à Phéténicus, tous deux Éléens, qui furent
vainqueurs à la lutte parmi les enfants. Ce sont les Thespiens qui y ont
placé celle de Plistanus, fils d'Eurydamus, qui commanda les Étoliens dans
la guerre contre les Gaulois. Tydée, Eléen, y a fait ériger celles d'Antigone,
père de Démétrius et de Séleucus. Le nom de ce dernier s'est répandu dans
tous les pays, tant à cause de ses autres actions que parce qu'il fit Démétrius
prisonnier. Timon, Éléen, remporta des victoires au pentathle dans tous les
jeux de la Grèce, excepté à ceux de l'Isthme où il lui était défendu de se
présenter, ainsi qu'à tous les autres Éléens ; l'inscription qui est sur sa statue
dit de plus, qu'il se trouva avec les Étoliens dans l'expédition qu'ils firent
contre les Thessaliens, et que par amitié pour eux il prit le commandement
de la garnison qu'ils mirent à Naupacte. Les statues de la Grèce et de l'Élide
sont à peu de distance de celle de Timon. La Grèce couronne d'une main
Antigone, celui qui fut tuteur de Philippe, fils de Démétrius, et de l'autre,
Philippe lui-même; l'Élide pose une couronne sur la tête de Démétrius, qui
fit la guerre à Séleucus et à Ptolémée, fils de Lagus. L'inscription qu'on voit
sur la statue d'Aristide, Éléen, nous apprend qu'il remporta le prix de la
course avec les armes à Olympie ; celui du diaulus à Pythos; et à Némée
parmi les enfants, celui de la course nommée Hippias; cette course équivaut
à deux de celle qu'on nomme diaulus : elle avait été abolie tant à Némée
que dans l'Isthme, mais l'empereur Hadrien a permis aux Argiens de la
rétablir dans les jeux qui se célèbrent à Némée pendant l'hiver. Menalcès,
Éléen, qui a été couronné vainqueur au pentathle à Olympie, est tout
auprès d'Aristide, ainsi que Philonidès, fils de Zotus, de la Chersonèse de
l'île de Crête ; ce Philonidès était Hémérodrome d'Alexandre, fils de
Philippe. Vous voyez après lui Brimias, Éléen, vainqueur au pugilat parmi
les hommes faits, et Léonidas de Naxos, île de la mer Égée ; la statue de ce
dernier a été érigée par les Psophidieus de l'Arcadie. Asamon et Nicandre,
tous deux Eléens, ont remporté, le premier, la victoire du pugilat à Olympie
parmi les hommes faits, et le second, deux victoires à la course du diaulus
aux jeux olympiques, et six tant de cette course que de celle du stade aux
jeux néméens; sa statue est de Daïppus; celle d'Asamon est de Pyrilampès
de Messène. Evalcis, Éléen, vainqueur au pugilat parmi les enfants, et
Séléadas, Lacédémonien, qui remporta le prix de la lutte parmi les hommes
faits, y ont aussi leurs statues, auprès desquelles est un petit char dédié par
Polypeithès de la Laconie ; et sur le même cippe on voit la statue de
Callitélès, son père, vainqueur à la lutte. Les Psophidiens ont placé là les
statues de deux simples particuliers de l'Élide, Lampus, fils d'Arniscus, et
Aristarque ; ils leur ont rendu cet honneur, ou parce qu'ils étaient leurs
hôtes, ou parce qu'ils leur avaient rendu quelques autres services. Entre ces
deux statues est celle de Lysippe, Éléen, qui remporta parmi les enfants le
prix de la lutte ; elle est d'Andréas d'Argos. Dinosthène, Lacédémonien, a
remporté à Olympie, parmi les hommes faits, le prix de la course du stade,
et il a placé dans l'Altis, auprès de sa statue, une colonne; il y a, à ce qu'on
dit, six cent soixante stades de distance entre cette colonne et une autre qui
est à Lacédémone. Théodore qui fut vainqueur au pentathle, Pyttalus, fils
de Lampis, qui remporta le prix du pugilat parmi les enfants, et Nélaïdas
qui obtint celui de la course simple et celui de la course avec les armes,
étaient tous trois Éléens. On dit de plus au sujet de Pyttalus, que quelques
difficultés s'étant élevées entre les Éléens et les Arcadiens au sujet des
limites de leur territoire, il fut choisi pour juge de ce différent. Sa statue est
de Sthénis Olynthien. Vous voyez ensuite Ptolémée à cheval, et près de lui
l'athlète Paeanius, fils de Damatrius, Éléen, qui remporta à la lutte une
victoire à Olympie et deux à Delphes; ainsi que celle de Cléarete, Éléen,
vainqueur au penthlate, et le char de Glaucon, fils d'Étéocle, Athénien. qui
remporta le prix de la course da char avec des chevaux faits.
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