| [4,7] Οὐκ οἶδα δ´ ὅπως φλυαρήσας μάτην ἐφ´ οἷς ἐξεθέμεθα,
ὕστερόν ποτε ἐκτίθεται ὅτι οὐ δι´ αὐτὸν δεόμενος γνωσθῆναι
ἀλλὰ διὰ τὴν ἡμετέραν σωτηρίαν γνῶσιν ἡμῖν παρασχεῖν
ἑαυτοῦ βούλεται· ἵν´ οἱ μὲν παραδεξάμενοι αὐτὴν χρηστοὶ
γενόμενοι σωθῶσιν, οἱ δὲ μὴ παραδεξάμενοι ἀποδειχθέντες
πονηροὶ κολασθῶσιν. Καὶ ἐκθέμενός γε τὸ τοιοῦτον ἐπαπορεῖ
λέγων· Νῦν ἆρα μετὰ τοσοῦτον αἰῶνα ὁ θεὸς ἀνεμνήσθη
δικαιῶσαι τὸν ἀνθρώπων βίον, πρότερον δὲ ἠμέλει; Καὶ
πρὸς τοῦτο δὲ φήσομεν ὅτι οὐκ ἔστιν ὅτ´ οὐκ ἐβουλήθη 
δικαιῶσαι τὸν ἀνθρώπων βίον ὁ θεός, ἀλλὰ καὶ ἀεὶ ἐπεμελήθη
διδοὺς ἀρετῆς ἀφορμὰς τοῦ ἐπανορθοῦσθαι τὸ λογικὸν ζῷον.
Κατὰ γὰρ ἑκάστην γενεὰν ἡ σοφία τοῦ θεοῦ εἰς ψυχάς,
ἃς εὑρίσκει ὁσίας, μεταβαίνουσα φίλους θεοῦ καὶ προφήτας
κατασκευάζει. Καὶ εὑρεθεῖέν γ´ ἂν ἐν ταῖς ἱεραῖς βίβλοις
οἱ καθ´ ἑκάστην γενεὰν ὅσιοι καὶ δεκτικοὶ τοῦ θείου πνεύματος, 
καὶ ὡς ἐπέστρεφον τοὺς καθ´ αὑτοὺς ὅση δύναμις.
 | [4,7] Où est donc, encore une fois, 
cette basse et cette indigne ambition, dont les chrétiens l'accusent par leur 
créance ? Mais après toutes ces vaines et froides déclamations, Celse 
conclut enfin, je ne sais comment, que si Dieu veut se faire connaître à 
nous, c'est pour notre propre bien, et non qu'il en ait besoin lui-même ; 
c'est pour sauver ceux qui, ayant embrassé cette connaissance, seront 
devenus vertueux, et pour punir ceux qui, l'ayant rejetée, auront 
découvert leur malice. Sur quoi il fait cette objection : Est-ce donc 
qu'après tant de siècles, Dieu s'est enfin souvenu de justifier les 
hommes, ce qu'il négligeait auparavant ? Je réponds à cela que le dessein 
de justifier les hommes n'a jamais été négligé de Dieu, qui leur a 
toujours présenté des occasions de s'adonner à la vertu et de renoncer aux 
vices. Car il n'y a point eu de siècle où la sagesse ne lui ait fait des 
amis et des prophètes, descendant dans les âmes qu'elle trouvait saintes : 
et les livres sacrés nous fournissent, dans tous les âges, des exemples de 
ces saints qui recevaient l'esprit de Dieu, et qui ensuite travaillaient 
de tout leur pouvoir à la conversion des autres hommes. 
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