HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre II

Chapitre 59

  Chapitre 59

[2,59] Οἴεται δὲ τερατείαν εἶναι καὶ τὸν σεισμὸν καὶ τὸν σκότον· περὶ ὧν κατὰ τὸ δυνατὸν ἐν τοῖς ἀνωτέρω ἀπελογησάμεθα, παραθέμενοι τὸν Φλέγοντα ἱστορήσαντα κατὰ τὸν χρόνον τοῦ πάθους τοῦ σωτῆρος τοιαῦτα ἀπηντηκέναι, καὶ ὅτι ζῶν μὲν οὐκ ἐπήρκεσεν ἑαυτῷ, νεκρὸς δ´ ἀνέστη καὶ τὰ σημεῖα τῆς κολάσεως ἔδειξεν Ἰησοῦς καὶ τὰς χεῖρας ὡς ἦσαν πεπερονημέναι. Καὶ πυνθανόμεθα αὐτοῦ, τί τὸ ἐπήρκεσεν ἑαυτῷ; Εἰ μὲν γὰρ πρὸς ἀρετήν, φήσομεν ὅτι καὶ πάνυ γε ἐπήρκεσεν· οὐδὲν γὰρ ἄτοπον οὔτ´ ἐφθέγξατο οὔτ´ ἐποίησεν, ἀλλ´ ἀληθῶς «ὡς πρόβατον ἐπὶ σφαγὴν ἤχθη, καὶ ὡς ἀμνὸς ἐναντίον τοῦ κείροντος ἄφωνος»· καὶ μαρτυρεῖ τὸ εὐαγγέλιον ὅτι «οὕτως οὐκ» ἤνοιξε «τὸ στόμα αὐτοῦΕἰ δὲ τὸ ἐπήρκεσεν ἀπὸ τῶν μέσων καὶ σωματικῶν λαμβάνει, φαμὲν ὅτι ἀπεδείξαμεν ἐκ τῶν εὐαγγελίων ὅτι ἑκὼν ἐπὶ ταῦτ´ ἐλήλυθεν. Εἶθ´ ἑξῆς τούτοις εἰπὼν τὰ ἀπὸ τοῦ εὐαγγελίου, ὅτι τὰ σημεῖα τῆς κολάσεως ἔδειξεν ἀναστὰς ἐκ νεκρῶν καὶ τὰς χεῖρας ὡς ἦσαν πεπερονημέναι, πυνθάνεται καὶ λέγει· Τίς τοῦτο εἶδε; Καὶ τὰ περὶ Μαρίας τῆς Μαγδαληνῆς διαβάλλων ἀναγραφομένης ἑωρακέναι εἶπε· Γυνὴ πάροιστρος, ὥς φατε. Καὶ ἐπεὶ μὴ μόνη αὕτη ἀναγέγραπται ἑωρακέναι ἀναστάντα τὸν Ἰησοῦν ἀλλὰ καὶ ἄλλοι, καὶ ταῦτα κακηγορῶν Κέλσου Ἰουδαῖός φησι· καὶ εἴ τις ἄλλος τῶν ἐκ τῆς αὐτῆς γοητείας. [2,59] Il se moque aussi de notre tremblement de terre et de nos ténèbres: mais nous avons déjà dit ce que nous avions à dire là-dessus, lorsque nous avons cité le témoignage de Phlégon qui marque ces mêmes événements au temps de la passion de notre Sauveur. Celse ajoute : Vous dites qu'il ressuscita après sa mort, lui qui n'avait pu se garantir durant sa vie ; qu'il montra sur son corps les marques de son supplice et dans ses mains les traces des clous. Qu'entend-il donc par se garantir? S'il entend se garantir du péché, nous lui soutenons que Jésus se garantit parfaitement, car il ne fil ni ne dit rien de mal à propos. Il fut mené à la mort comme une vraie brebis (Is., LIIi, 7), et l'Évangile témoigne, qu'il se tint toujours dans le silence comme un agneau qui demeure muet devant celui qui le tond (Matth.. XXVII, 12). Mais s'il entend se garantir des accidents corporels et des autres choses qui d'elles-mêmes ne sont ni bonnes ni mauvaises, nous avons déjà fait voir par les évangiles qu'il ne souffrit rien de pareil que de son bon gré. Il montra sur son corps les marques de son supplice, et dans ses mains les traces des clous (Jean, XX, 14). Le juif tire cela de nos saints auteurs, et il nous demande ensuite, Mais qui les a vues? C'est, si l'on vous en croit, une femme fanatique. Par ce titre offensant, il désigne Marie Madeleine de qui les évangélistes disent, qu'elle vit Jésus ressuscité. Mais comme elle n'est pas la seule de qui ils le disent, il ajoute avec un nouveau trait de passion: Je ne sais qui encore, quelque autre de la même cabale;


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Dernière mise à jour : 11/09/2008