| [2,14] Ἐδύνατο μέντοι παραδεξάμενος ἢ συγχωρήσας ὁ
Κέλσος τὸ προεγνωκέναι αὐτὸν τὰ συμβησόμενα αὐτῷ ἐξευτελίζειν 
μὲν τοῦτο δοκεῖν, ὅπερ πεποίηκεν ἐπὶ τῶν δυνάμεων,
γοητείᾳ φάσκων αὐτὰς γεγονέναι, καὶ ἐδύνατό γε λέγειν ὅτι
πολλοὶ ἀπὸ μαντειῶν, τῶν ἐν οἰωνοῖς ἢ ὄρνισιν ἢ θυτικῇ ἢ
γενεθλιαλογίᾳ, ἔγνωσαν τὰ ἀπαντησόμενα αὐτοῖς. Ἀλλὰ
τοῦτο μὲν οὐκ ἠθέλησε συγχωρῆσαι ὡς μεῖζον, τὸ δὲ τὰς
δυνάμεις πεποιηκέναι παραδεξάμενός πως δοκεῖ αὐτὸ
προφάσει γοητείας διαβεβληκέναι. {Φλέγων μέντοι ἐν
τρισκαιδεκάτῳ ἢ τεσσαρεσκαιδεκάτῳ οἶμαι τῶν Χρονικῶν
καὶ τὴν περί τινων μελλόντων πρόγνωσιν ἔδωκε τῷ Χριστῷ,
συγχυθεὶς ἐν τοῖς περὶ Πέτρου ὡς περὶ τοῦ Ἰησοῦ, καὶ
ἐμαρτύρησεν ὅτι κατὰ τὰ εἰρημένα ὑπ´ αὐτοῦ τὰ λεγόμενα
ἀπήντησε.} Πλὴν κἀκεῖνος καὶ διὰ τῶν κατὰ τὴν πρόγνωσιν
ἄκων ὡσπερεὶ οὐ κενὸν θειοτέρας δυνάμεως ἀπεφήνατο
εἶναι τὸν ἐν τοῖς πατράσι τῶν δογμάτων λόγον.
 | [2,14] Celse pouvait au reste en user sur le sujet des prédictions de Jésus, 
comme il en a usé sur le sujet de ses miracles. Il pouvait avouer ou du 
moins nous accorder que Jésus avait prévu les choses qui lui arrivèrent, 
et faire semblant ensuite de traiter cela de bagatelle, comme il a voulu 
faire passer les miracles pour des illusions. Il n'avait qu'à dire que 
l'art de connaître l'avenir par des présages n'est pas un si grand secret, 
qu'il n'y ait eu plusieurs personnes à qui la science des augures ou celle 
des auspices, les entrailles d'une victime ou les figures d'un horoscope, 
aient appris ce qui leur devait arriver. Mais il n'a pas voulu faire cet 
aveu, comme le jugeant d'une plus grande importance que l'autre, par 
lequel il reconnaît en quelque sorte, que Jésus a fait des miracles; 
quoiqu'il tâche en même temps de les rabaisser de la manière que nous 
avons dit. Cependant Phlégon, dans le treizième ou quatorzième livre de 
ses Chroniques, si je ne me trompe, attribue à Jésus-Christ la 
connaissance de quelques événements à venir ; et bien que par méprise il 
mette Pierre au lieu de Jésus, il rend pourtant témoignage à celui qui 
avait fait la prédiction que les choses étaient arrivées comme il les 
avait prédites. En quoi il demeure d'accord, comme malgré lui, que les 
premiers auteurs de la doctrine que nous professons, ayant ainsi prévu des 
événements éloignés, ont dû être remplis d'une vertu divine. 
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