[7,14,6] (6)<359> Ὡς δ' ᾔσθοντο τῆς βοῆς Ἀδωνίας τε καὶ οἱ παρόντες ἐπὶ τὸ δεῖπνον
ἐταράχθησαν, ὅ τε στρατηγὸς Ἰώαβος ἔλεγεν οὐκ ἀρέσκεσθαι τοῖς ἤχοις οὐδὲ τῇ
σάλπιγγι. παρακειμένου δὲ τοῦ δείπνου καὶ μηδενὸς γευομένου πάντων δ' ἐπ'
ἐννοίας ὑπαρχόντων, εἰστρέχει πρὸς αὐτοὺς ὁ τοῦ ἀρχιερέως Ἀβιαθάρου παῖς
Ἰωνάθης. <360> τοῦ δ' Ἀδωνία θεασαμένου τὸν νεανίαν ἡδέως καὶ προσειπόντος
ἀγαθῶν ἄγγελον, ἐδήλου πάντ' αὐτοῖς τὰ περὶ τὸν Σολόμωνα καὶ τὴν Δαυίδου τοῦ
βασιλέως γνώμην: ἀναπηδήσαντες δ' ἐκ τοῦ συμποσίου ὅ τε Ἀδωνίας καὶ οἱ
κεκλημένοι πάντες ἔφυγον πρὸς ἑαυτοὺς ἕκαστοι. <361> φοβηθεὶς δ' Ἀδωνίας τὸν
βασιλέα περὶ τῶν γεγονότων ἱκέτης γίνεται τοῦ θεοῦ καὶ τῶν τοῦ θυσιαστηρίου
κεράτων ἃ δὴ προεῖχεν ἐλλαβόμενος δηλοῦται τοῦτο Σολόμωνι πεποιηκὼς καὶ πίστεις
ἀξιῶν παρ' αὐτοῦ λαβεῖν, ὥστε μὴ μνησικακῆσαι μηδ' ἐργάσασθαι δεινὸν αὐτὸν
μηδέν. <362> ὁ δὲ ἡμέρως πάνυ καὶ σωφρόνως τῆς μὲν τότε ἁμαρτίας αὐτὸν ἀφῆκεν
ἀθῷον, εἰπὼν δέ, εἰ ληφθείη τι πάλιν καινοποιῶν, ἑαυτῷ αἴτιον τῆς τιμωρίας
ἔσεσθαι, πέμψας ἀνίστησιν αὐτὸν ἀπὸ τῆς ἱκεσίας: ἐλθόντα δὲ καὶ προσκυνήσαντα
εἰς τὴν ἰδίαν οἰκίαν ἀπελθεῖν ἐκέλευσε μηδὲν ὑφορώμενον καὶ τοῦ λοιποῦ παρέχειν
αὑτὸν ἀγαθὸν ὡς αὐτῷ τοῦτο συμφέρον ἠξίου.
| [7,14,6] 6. Quand Adonias et les convives au festin perçurent cette clameur,
ils furent bouleversés, et le général Joab s’écria que ces sons et cette
trompette ne lui disaient rien qui vaille. Le repas est suspendu,
personne ne touche à rien<308>, tout le monde est plongé dans ses
réflexions, quand accourt à eux Jonathés, fils du grand-prêtre Abiathar.
Adonias avant dévisagé le jeune homme avec complaisance et l’ayant appelé
messager de bonheur, il leur fit connaître tout ce qui venait de se passer
avec Salomon et la décision du roi David. Alors Adonias et tous ses
invités quittent précipitamment le festin et s’enfuient chacun chez soi.
Adonias, craignant que le roi ne lui demandât compte de sa conduite, prit
posture de suppliant de Dieu et se saisit des cornes qui s’avançaient au
devant de l’autel. On rapporte à Salomon l’acte d’Adonias et que ce
dernier le prie de lui donner des sûretés qu’il ne lui tiendra pas rigueur
et ne lui fera aucun mal. Salomon, avec beaucoup d’indulgence et de
sagesse, répond qu’il lui passe sa faute pour cette fois, mais que s’il
est jamais repris à fomenter des troubles, il ne devra son châtiment qu’à
lui-même, puis il envoie des hommes le tirer de son asile. Adonias se rend
alors auprès de lui et se prosterne devant son frère ; il reçoit l’ordre
de rentrer chez lui sans appréhension, mais de bien se conduire à
l’avenir, car il y allait de son salut.
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