[13,30] Ὀλυμπιὰς ἡ Ἀλεξάνδρου πυθομένη ὅτι πολὺν χρόνον ὁ παῖς αὐτῆς
ἄταφος μένει, βαρὺ ἀναστένουσα καὶ θρηνοῦσα εὖ μάλα λιγέως ’ὦ τέκνον‘
εἶπεν, ’ἀλλὰ σὺ μὲν οὐρανοῦ μετασχεῖν βουλόμενος καὶ τοῦτο σπεύδων, νῦν οὐδὲ
τῶν κοινῶν δήπου καὶ ἴσων πᾶσιν ἀνθρώποις μετασχεῖν ἔχεις, γῆς τε ἅμα καὶ
ταφῆς·‘ καὶ τὰς ἑαυτῆς τύχας οἰκτείρασα καὶ τὸ τοῦ παιδὸς τετυφωμένον
ἐλέγξασα.
| [13,30] Mot d’Olympias, mère d'Alexandre.
QUAND Olympias, mère d'Alexandre, apprit que son fils restait depuis longtemps
privé de la sépulture, baignée de larmes et poussant de profonds soupirs :
" Ô mon fils ! s'écria-t-elle, vous aspiriez à être placé parmi les dieux :
c'était l'objet de tous vos désirs. Maintenant vous ne pouvez obtenir ce qu'on
accorde à tous les hommes, et à quoi tous ont un droit égal : un peu de terre et
un tombeau." Olympias, en exhalant ainsi sa douleur, reprochait à son fils le
vain orgueil auquel il s'était livré.
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