HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des Philosophes illustres, livre X (Épicure)

Paragraphes 46-48

  Paragraphes 46-48

[10,46] « Καὶ μὴν καὶ τύποι ὁμοιοσχήμονες τοῖς στερεμνίοις εἰσί, λεπτότησιν ἀπέχοντες μακρὰν τῶν φαινομένων. Οὔτε γὰρ ἀποστάσεις ἀδυνατοῦσιν ἐν τῷ περιέχοντι γίνεσθαι τοιαῦται οὔτ' ἐπιτηδειότητες τῆς κατεργασίας τῶν κοιλωμάτων καὶ λεπτοτήτων γίνεσθαι, οὔτε ἀπόρροιαι τὴν ἑξῆς θέσιν καὶ βάσιν διατηροῦσαι ἥνπερ καὶ ἐν τοῖς στερεμνίοις εἶχον· τούτους δὲ τοὺς τύπους εἴδωλα προσαγορεύομεν. Καὶ μὴν καὶ διὰ τοῦ κενοῦ φορὰ κατὰ μηδεμίαν ἀπάντησιν τῶν ἀντικοψόντων γινομένη πᾶν μῆκος περιληπτὸν ἐν ἀπερινοήτῳ χρόνῳ συντελεῖ. Βράδους γὰρ καὶ τάχους ἀντικοπὴ καὶ οὐκ ἀντικοπὴ ὁμοίωμα λαμβάνει. [10,46] « Il y a encore des formes qui, par la figure, ressemblent aux corps solides, et surpassent de beaucoup par leur ténuité les choses sensibles. Car rien n'empêche qu'il ne se forme dans l'air de ces sortes de séparations, ou qu'il y ait des propriétés formées par le moyen de cavités et de ténuités, ou qu'il se fasse des émanations de parties qui conservent la même position et le même ordre qu'elles avaient dans les solides. Ces formes sont ce que nous appelons des images, dont le mouvement qui se fait dans le vide, ne rencontrant rien qui l'arrête, a une telle vélocité, qu'il parcourt le plus grand espace imaginable en moins de temps qu'il soit possible, parce qu'il ne reçoit ni plus ni moins de vitesse ou de lenteur par la répulsion et la non-répulsion.
[10,47] « Οὐ μὴν οὐδ' ἅμα κατὰ τοὺς διὰ λόγου θεωρητοὺς χρόνους αὐτὸ τὸ φερόμενον σῶμα ἐπὶ τοὺς πλείους τόπους ἀφικνεῖταιἀδιανόητον γάρ-καὶ τοῦτο συναφικνούμενον ἐν αἰσθητῷ χρόνῳ ὅθεν δήποθεν τοῦ ἀπείρου οὐκ ἐξ οὗ ἂν περιλάβωμεν τὴν φορὰν τόπου ἔσται ἀφιστάμενον· ἀντικοπῇ γὰρ ὅμοιον ἔσται, κἂν μέχρι τοσούτου τὸ τάχος τῆς φορᾶς μὴ ἀντικοπὲν καταλίπωμεν. Χρήσιμον δὴ καὶ τοῦτο κατασχεῖν τὸ στοιχεῖον. Εἶθ' ὅτι τὰ εἴδωλα ταῖς λεπτότησιν ἀνυπερβλήτοις κέχρηται οὐθὲν ἀντιμαρτυρεῖ τῶν φαινομένων· ὅθεν καὶ τάχη ἀνυπέρβλητα ἔχει, πάντα πόρον σύμμετρον ἔχοντα πρὸς τῷ <τῷ> ἀπείρῳ αὐτῶν μηθὲν ἀντικόπτειν ὀλίγα ἀντικόπτειν, πολλαῖς δὲ καὶ ἀπείροις εὐθὺς ἀντικόπτειν τι. [10,47] « Il ne faut pourtant pas croire qu'un corps qui est porté en bas dans un temps mesurable parvienne en plusieurs endroits à la fois, car c'est de quoi on ne peut se former d'idée ; et pouvant venir également de quelque endroit du vide que ce soit dans un temps sensible, il ne sera point parti de l'endroit que nous croyons, parce que, sans supposer même que la vitesse de son mouvement ne rencontre point de répulsion, celle-ci ne le retarde pas. Il est important de retenir ce principe, parce que les images que nous voyons tirent leur usage de celles qui sont de cette ténuité. Elle sait aussi que ces images ne peuvent être sujettes à des difficultés prises des choses qu'on voit. C'est encore là ce qui produit leur vitesse incomparable, qui les rend propres à toutes sortes de mouvements, afin qu'elles ne causent que peu ou point de résistance dans le vide ; au lieu qu'étant en grand nombre, ou plutôt innombrables, elles en rencontrent d'abord quelqu'une.
[10,48] « Πρός τε τούτοις, ὅτι γένεσις τῶν εἰδώλων ἅμα νοήματι συμβαίνει. Καὶ γὰρ ῥεῦσις ἀπὸ τῶν σωμάτων τοῦ ἐπιπολῆς συνεχής, οὐκ ἐπίδηλος τῇ μειώσει διὰ τὴν ἀνταναπλήρωσιν, σῴζουσα τὴν ἐπὶ τοῦ στερεμνίου θέσιν καὶ τάξιν τῶν ἀτόμων ἐπὶ πολὺν χρόνον, εἰ καὶ ἐνίοτε συγχεομένη ὑπάρχει, καὶ συστάσεις ἐν τῷ περιέχοντι ὀξεῖαι διὰ τὸ μὴ δεῖν κατὰ βάθος τὸ συμπλήρωμα γίνεσθαι, καὶ ἄλλοι δὲ τρόποι τινὲς γεννητικοὶ τῶν τοιούτων φύσεών εἰσιν. Οὐθὲν γὰρ τούτων ἀντιμαρτυρεῖ<ται> ταῖς αἰσθήσεσιν, ἂν βλέπῃ τίς τινα τρόπον τὰς ἐναργείας ἵνα καὶ τὰς συμπαθείας ἀπὸ τῶν ἔξωθεν πρὸς ἡμᾶς ἀνοίσει. [10,48] « Il faut encore remarquer que ces images se forment en même temps que naît la pensée, parce qu'il se fait continuellement des écoulements de la superficie des corps, lesquels ne sont pas sensibles aux sens, trop grossiers pour s'en apercevoir. Ces écoulements conservent longtemps la position et l'ordre des atomes dont ils sont formés, quoiqu'il y arrive quelquefois de la confusion. D'ailleurs ces assemblages se font promptement dans l'air, parce qu'il n'est pas nécessaire qu'ils aient de profondeur. Outre ces manières, il y en a encore d'autres dont se forment ces sortes de natures. Rien de tout cela ne contredit les sens, si on considère la manière dont les images produisent leurs effets, et comment elles nous donnent un sentiment des objets extérieurs.


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Dernière mise à jour : 18/10/2007