[17,117] Τούτων δὲ παρακελευομένων θυσίας ἐπιτελεῖν τοῖς
θεοῖς μεγαλοπρεπεῖς μετὰ πάσης σπουδῆς παρεκλήθη
πρός τινα τῶν φίλων Μήδιον τὸν Θετταλὸν ἐπὶ κῶμον
ἐλθεῖν·κἀκεῖ πολὺν ἄκρατον ἐμφορηθεὶς ἐπὶ τελευτῆς
῾Ηρακλέους μέγα ποτήριον πληρώσας ἐξέπιεν. (2) Ἄφνω
δὲ ὥσπερ ὑπό τινος πληγῆς ἰσχυρᾶς πεπληγμένος
ἀνεστέναξε μέγα βοήσας καὶ ὑπὸ τῶν φίλων
ἀπηλλάττετο χειραγωγούμενος. Εὐθὺς δ' οἱ μὲν περὶ τὴν
θεραπείαν ἐκδεξάμενοι κατέκλιναν αὐτὸν καὶ
προσήδρευον ἐπιμελῶς, (3) τοῦ δὲ πάθους ἐπιτείνοντος
καὶ τῶν ἰατρῶν συγκληθέντων βοηθῆσαι μὲν οὐδεὶς
ἐδυνήθη, πολλοῖς δὲ πόνοις καὶ δειναῖς ἀλγηδόσι
συσχεθείς, ἐπειδὴ τὸ ζῆν ἀπέγνω, περιελόμενος τὸν
δακτύλιον ἔδωκε Περδίκκᾳ. (4) Τῶν δὲ φίλων
ἐπερωτώντων, τίνι τὴν βασιλείαν ἀπολείπεις; εἶπεν, τῷ
κρατίστῳ, καὶ προσεφθέγξατο, ταύτην τελευταίαν
φωνὴν προέμενος, ὅτι μέγαν ἀγῶνα αὐτῷ ἐπιτάφιον
συστήσονται πάντες οἱ πρωτεύοντες τῶν φίλων. (5)
Οὗτος μὲν οὖν τὸν προειρημένον τρόπον ἐτελεύτησε
βασιλεύσας ἔτη δώδεκα καὶ μῆνας ἑπτά, πράξεις δὲ
μεγίστας κατεργασάμενος οὐ μόνον τῶν πρὸ αὐτοῦ
βασιλευσάντων, ἀλλὰ καὶ τῶν ὕστερον ἐσομένων μέχρι
τοῦ καθ' ἡμᾶς βίου.
Ἐπεὶ δέ τινες τῶν συγγραφέων περὶ τῆς τελευτῆς τοῦ
βασιλέως τούτου διαπεφωνήκασιν, ἀποφαινόμενοι διὰ
φαρμάκου θανασίμου γεγονέναι τὸν θάνατον,
ἀναγκαῖον ἡγούμεθα δεῖν μὴ παραλιπεῖν αὐτῶν τοὺς λόγους.
| [17,117] ils lui conseillèrent d'offrir incessamment aux dieux de somptueux sacrifices.
Là-dessus il fut invité à un grand festin par un de ses amis les plus familiers,
Medius de Thessalie. Après avoir déjà bu excessivement à ce repas, il
avala une coupe entière qui portait le nom d'Hercule. (2) Aussitôt, comme
frappé d'un coup violent et subit, il jeta un grand cri et ses amis
l'emportèrent sur leurs bras. Les officiers de sa chambre le reçurent de
leurs mains et l'ayant mis aussitôt dans son lit, ils le gardaient avec une
extrême inquiétude : (3) et comme le mal augmentait visiblement, ses
médecins furent appelés, mais en vain, et ils ne purent lui donner aucun
secours. Le roi tombant bientôt après en des angoisses et en des douleurs
excessives, désespéra lui-même de sa vie et tirant son anneau de son
doigt, il le remit à Perdiccas. (4) Là-dessus les amis du roi lui demandèrent
à qui il laissait son empire, à quoi il répondit en un mot, au plus courageux.
Prêt enfin à rendre le dernier soupir, il dit que les principaux de ses amis
lui feraient de grandes obsèques, par les combats qu'ils se livreraient les
uns aux autres pour la succession de ses états. (5) Il mourut ainsi après
avoir régné douze ans et sept mois; et ayant fait de plus grandes choses,
non seulement que tous les rois qui l'ont précédé mais que tous ceux qui
l'ont suivi jusqu'à nos jours. Mais comme plusieurs écrivains ont parlé
diversement de sa mort et que quelques-uns d'entre eux l'ont attribuée au
poison, je crois être obligé de rapporter ici ce qu'on trouve dans leurs mémoires.
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