HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Mémoires sur les anciens orateurs, III (Démosthène)

Chapitre 57

  Chapitre 57

[3,57] Νζ'. Τὸ δὲ φάσκειν φορτικοῖς καὶ ἀηδέσι τοῖς ὀνόμασιν αὐτὸν κεχρῆσθαι, πόθεν ἐπῆλθεν αὐτῷ λέγειν, ὑπὲρ πάντα ἔγωγε τεθαύμακα. Οὐδὲν γὰρ εὑρίσκω τούτων παρὰ Δημοσθένει κείμενον, ὧν εἰρηκέναι φησὶν αὐτὸν Αἰσχίνης, οἷον ὅτι· « Οὐδε τῆς φιλίας ἀπορρῆξαι τὴν συμμαχίαν· » καὶ ὅτι « Ἀμπελουργοῦσί τινες τὴν πόλιν· » καὶ « Ὑποτέτμηται τὰ νεῦρα τοῦ δήμου· » καὶ « Φορμορραφούμεθα· » καὶ « Ἐπὶ τὰ στενά τινες ὥσπερ τὰς βελόνας διείρουσιν· » οἷς αὐτὸς ἐπιτίθησι διακωμῳδῶν· « Ταῦτα δέ οὐ κίναδος τί ἐστι ῥήματα, θαύματα· » Οὐδέ γε ἄλλα τινὰ φορτικὰ καὶ ἀηδῆ ὀνόματα ἐν οὐδενὶ τῶν Δημοσθένους λόγων εὑρεῖν δεδύνημαι· καὶ ταῦτα πέντε ἓξ μυριάδας στίχων ἐκείνου τοῦ ἀνδρὸς καταλελοιπότος. Εἰ μέν τοι τινὲς ἔνιοι ψευδεπιγράφοις εἰσὶ λόγοις ἀηδεῖς, καὶ φορτικαὶ καὶ ἄγροικοι κατασκευαί, ὡς ἐν τοῖς κατ´ Ἀριστογείτονος βʹ, καὶ ἐν τῇ ἀπολογίᾳ τῶν δώρων, καὶ ἐν τῷ μὴ ἐκδοῦναι Ἅρπαλον, καὶ ἐν τῷ κατὰ Νεαίρας, καὶ ἐν τῷ περὶ τῶν πρὸς Ἀλέξανδρον συνθηκῶν, ἐν ἄλλοις τε συχνοῖς, οὓς Δημοσθένης οὐκ ἔγραψεν, ἐν ἑτέρᾳ δηλοῦταί μοι πραγματείᾳ τὰ περὶ Δημοσθένη. Καὶ περὶ μὲν ὧν Αἰσχίνης ἐπιτετίμηκεν αὐτῷ, ταῦτα ἱκανά. [3,57] LVII. Mais ce `qui me surprend le plus, c'est qu'il l'accuse d'employer certaines expressions fades ou enflées. Je ne vois pas que cet orateur en ait fait usage, comme le prétend son amer censeur. Telles sont, par exemple, les locutions : «{uerba graeca}. Il ne faut point rompre l'alliance de l'amitié.» - «{uerba graeca}. Il est des hommes qui ébourgeonnent la république.» - «{uerba graeca}. Ils coupent les nerfs du peuple.» - «{uerba graeca}. Nous sommes pliés comme de l'osier.» - «{uerba graeca}. Les uns nous plient comme de l'osier; les autres nous enfilent comme des aiguilles. » {uerba graeca} Il ajoute d'un ton satirique : «{uerba graeca}. De qui sont, bête féroce et rusée, ces expressions ou plutôt ces monstres d'expressions ?» Ces expressions sont vraiment singulières et de mauvais goût; mais je n'ai pu en trouver de semblables dans les discours de Démosthène, quoique les écrits qu'il nous a laissés se composent d'environ cinquante ou soixante mille lignes. Peut-être y en a-t-il de fades et d'ambitieuses dans ceux qu'on lui attribue à tort; tels que le second discours contre Aristogiton; son Apologie au sujet des présents qu'il avait reçus ; le discours où il prouve qu'on ne doit point bannir Harpalus ; le discours contre Néaera; le discours sur les traités conclus avec Alexandre; et plusieurs autres qui ne sont pas son ouvrage, comme le prouve ce que j'ai déjà dit de cet orateur dans un autre traité. Cette réponse aux assertions d'Eschine me paraît suffisante.


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Dernière mise à jour : 4/09/2009