HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XII

Chapitre 25

  Chapitre 25

[12,25] Ἴβηρες δὲ καίτοι ἐν τραγικαῖς στολαῖς καὶ ποικιλαις προιόντες και χιτῶσι ποδήρεσι χρώμενοι οὐδὲν ἐμποδίζονται τῆς πρὸς τοὺς πολέμους ῥώμης. (523c) Μασσαλιῶται δ' ἐθηλύνθησαν οἱ τὸν αὐτὸνΙβηρσι τῆς ἐσθῆτος φοροῦντες κόσμον. Ἀσχημονοῦσι γοῦν διὰ τὴν ἐν ταῖς ψυχαῖς μαλακίαν, διὰ τρυφὴν γυναικοπαθοῦντες· ὅθεν καὶ παροιμία παρῆλθε « Πλεύσειας εἰς ΜασσαλίανΚαὶ οἱ τὴν Σῖριν δὲ κατοικοῦντες, ἣν πρῶτοι κατέσχον οἱ ἀπὸ Τροίας ἐλθόντες, ὕστερον δὲ Κολοφώνιοι, ὥς φησι Τίμαιος καὶΑριστοτέλης, εἰς (523d) τρυφὴν ἐξώκειλαν οὐχ ἦσσον Συβαριτῶν. Καὶ γὰρ ἰδίως παρ' αὐτοῖς ἐπεχωρίασεν φορεῖν ἀνθινοὺς χιτῶνας, οὓς ἐζώννυντο μίτραις πολυτελέσιν, καὶ ἐκαλοῦντο διὰ τοῦτο ὑπὸ τῶν περιοίκων μιτροχίτωνες, ἐπεὶΟμηρος τοὺς ἀζώστους ἀμιτροχίτωνας καλεῖ. Καὶ Ἀρχίλοχος δ' ποιητὴς ὑπερτεθαύμακε τὴν χώραν τῶν Σιριτῶν διὰ τὴν εὐδαιμονίαν. Περὶ γοῦν τῆς Θάσου λέγων ὡς ἥσσονός φησιν· Οὐ γάρ τι καλὸς χῶρος οὐδ' ἐφίμερος οὐδ' ἐρατός, οἷος ἀμφὶ Σίριος ῥοάς. Ὠνομάσθη δ' Σῖρις, ὡς μὲν Τίμαιός φησιν καὶ Εὐριπιδς ἐν Δισμώτιδι Μελανίππῃ, ἀπὸ γυναικός (523e) τινος Σίριδος· ὡς δ' ᾽Αρχίλοχος, ἀπὸ ποταμοῦ. Οὐκ ὀλίγον δὲ πρὸς τὴν τρυφὴν καὶ τὴν εὐδαιμονίαν τοῦ σύμπαντος τούτου κλίματος καὶ τὸ πλῆθος ἐγένετο τῶν ἀνθρώπων. Διὸ καὶ ΜεγάληΕλλὰς ἐκλήθη πᾶσα σχεδὸν κατὰ τὴνΙταλίαν κατοίκησις. [12,25] Quant aux Ibères, bien qu'ils se promènent dans de jolies robes longues et portent des tuniques leur descendant jusqu'aux aux pieds, cela ne les pas empêchés de montrer leurs forces durant les guerres. Mais les Massiliotes, qui s'habillaient de la même façon que les Ibères, furent des efféminés. En tout cas leur comportement était indécent à cause de la faiblesse de leurs âmes, et ils étaient efféminés à cause de leur luxe; d'où aussi un proverbe courant, "Tu te rends à Massilia" Et les gens qui se sont installés dans Siris, qui fut d'abord occupée par des réfugiés de Troie, et plus tard par des Colophoniens, comme le disent Timée et Aristote, se sont laissé aller au luxe au moins autant que le Sybarites. C'est devenu une coutume particulière à leur pays de porter des tuniques colorées qu'ils lient avec des ceintures très coûteuses, et pour cette raison elles sont appelées tuniques à ceintures par leurs voisins car Homère appelle les hommes sans ceintures ; Le poète Archiloque avait une grande admiration pour le pays des Sirites à cause de sa prospérité. Parlant donc de l'île de Thasos en tant qu'endroit tout à fait inférieur il dit : Pour celui qui ne le sait pas il y a une belle terre, ou désirable ou aimable comme celle autour des flots du Siris. Elle s'appelait Siris, comme l'indiquent Timée et Euripide aussi dans sa Mélanippe enchaînée, du nom d'une femme appelée Siris ; mais selon Archiloque, du nom d'un fleuve. Déjà grande par le luxe et la prospérité, toute cette région le devint aussi par le nombre de ses habitants. C'est pourquoi presque toutes les colonies grecques d'Italie furent appelées la Grande Grèce.


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Dernière mise à jour : 24/11/2005