HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ARRIEN, L'Anabase, livre II

Chapitre 6

  Chapitre 6

[2,6] δὲ οὐδὲ τῆς μητρὸς τῆς Δαρείου οὐδὲ τῆς γυναικὸς τῶν παίδων ἠμέλησεν. ἀλλὰ λέγουσί τινες τῶν τὰ Ἀλεξάνδρου γραψάντων τῆς νυκτὸς αὐτῆς, ἀπὸ τῆς διώξεως τῆς Δαρείου ἐπανῆκεν, ἐς τὴν σκηνὴν παρελθόντα αὐτὸν τὴν Δαρείου, ἥτις αὐτῷ ἐξῃρημένη ἦν, ἀκοῦσαι γυναικῶν οἰμωγὴν καὶ ἄλλον τοιοῦτον θόρυβον οὐ πόρρω τῆς σκηνῆς. πυθέσθαι οὖν αἵτινες γυναῖκες καὶ ἀνθ' ὅτου οὕτως ἐγγὺς παρασκηνοῦσι. καί τινα ἐξαγγεῖλαι, ὅτι. βασιλεῦ, μήτηρ τε καὶ γυνὴ Δαρείου καὶ οἱ παῖδες, ὡς ἐξηγγέλθη αὐταῖς ὅτι τὸ τόξον τε τοῦ Δαρείου ἔχεις καὶ τὸν κάνδυν τὸν βασιλικὸν καὶ ἀσπὶς ὅτι κεκόμισται ὀπίσω Δαρείου, ὡς ἐπὶ τεθνεῶτι Δαρείῳ ἀνοιμώζουσιν. ταῦτα ἀκούσαντα Ἀλέξανδρον πέμψαι πρὸς αὐτὰς Λεοννάτον, ἕνα τῶν ἑταίρων, ἐντειλάμενον φράσαι ὅτι ζῇ Δαρεῖος, τὰ δὲ ὅπλα καὶ τὸν κάνδυν ὅτι φεύγων ἀπέλιπεν ἐπὶ τῷ ἅρματι καὶ ταῦτα ὅτι μόνα ἔχει Ἀλέξανδρος. καὶ Λεοννάτον παρελθόντα ἐς τὴν σκηνὴν τά τε περὶ Δαρείου εἰπεῖν καὶ ὅτι τὴν θεραπείαν αὐταῖς ξυγχωρεῖ Ἀλέξανδρος τὴν βασιλικὴν καὶ τὸν ἄλλον κόσμον καὶ καλεῖσθαι βασιλίσσας, ἐπεὶ οὐδὲ κατὰ ἔχθραν οἱ γενέσθαι τὸν πόλεμον πρὸς Δαρεῖον, ἀλλ' ὑπὲρ τῆς ἀρχῆς τῆς Ἀσίας διαπεπολεμῆσθαι ἐννόμως. ταῦτα μὲν Πτολεμαῖος καὶ Ἀριστόβουλος λέγουσι. λόγος δὲ ἔχει καὶ αὐτὸν Ἀλέξανδρον τῇ ὑστεραίᾳ ἐλθεῖν εἴσω ξὺν Ἡφαιστίωνι μόνῳ τῶν ἑταίρων. καὶ τὴν μητέρα τὴν Δαρείου ἀμφιγνοήσασαν ὅστις βασιλεὺς εἴη αὐτοῖν, ἐστάλθαι γὰρ ἄμφω τῷ αὐτῷ κόσμῳ, τὴν δὲ Ἡφαιστίωνι προσελθεῖν καὶ προσκυνῆσαι, ὅτι μείζων ἐφάνη ἐκεῖνος. ὡς δὲ Ἡφαιστίων τε ὀπίσω ὑπεχώρησε καί τις τῶν ἀμφ' αὐτήν, τὸν Ἀλέξανδρον δείξας, ἐκεῖνον ἔφη εἶναι Ἀλέξανδρον, τὴν μὲν καταιδεσθεῖσαν τῇ διαμαρτίᾳ ὑποχωρεῖν, Ἀλέξανδρον δὲ οὐ φάναι αὐτὴν ἁμαρτεῖν. καὶ γὰρ ἐκεῖνον εἶναι Ἀλέξανδρον. καὶ ταῦτα ἐγὼ οὔθ' ὡς ἀληθῆ οὔτε ὡς πάντῃ ἄπιστα ἀνέγραψα. ἀλλ' εἴτε οὕτως ἐπράχθη, ἐπαινῶ Ἀλέξανδρον τῆς τε ἐς τὰς γυναῖκας κατοικτίσεως καὶ τῆς ἐς τὸν ἑταῖρον πίστεως καὶ τιμῆς. εἴτε πιθανὸς δοκεῖ τοῖς συγγράψασιν Ἀλέξανδρος ὡς καὶ ταῦτα ἂν πράξας καὶ εἰπὼν, καὶ ἐπὶ τῷδε ἐπαινῶ Ἀλέξανδρον. Δαρεῖος δὲ τὴν μὲν νύκτα ξὺν ὀλίγοις τοῖς ἀμφ' αὐτὸν ἔφυγε, τῇ δὲ ἡμέρᾳ ἀναλαμβάνων ἀεὶ τῶν τε Περσῶν τοὺς διασωθέντας ἐκ τῆς μάχης καὶ τῶν ξένων τῶν μισθοφόρων, ἐς τετρακισχιλίους ἔχων τοὺς πάντας, ὡς ἐπὶ Θάψακόν τε πόλιν καὶ τὸν Εὐφράτην ποταμὸν σπουδῇ ἤλαυνεν, ὡς τάχιστα μέσον αὑτοῦ τε καὶ Ἀλεξάνδρου τὸν Εὐφράτην ποιῆσαι. Ἀμύντας δὲ Ἀντιόχου καὶ Θυμώνδας Μέντορος καὶ Ἀριστομήδης Φεραῖος καὶ Βιάνωρ Ἀκαρνάν, ξυμπάντες οὗτοι αὐτόμολοι, μετὰ τῶν ἀμφ' αὐτοὺς στρατιωτῶν ὡς ὀκτακισχιλίων εὐθὺς ὡς τεταγμένοι ἦσαν κατὰ τὰ ὄρη φεύγοντες ἀφίκοντο ἐς Τρίπολιν τῆς Φοινίκης. καὶ ἐνταῦθα καταλαβόντες τὰς ναῦς νενεωλκημένας ἐφ' ὧν πρόσθεν ἐκ Λέσβου διακεκομισμένοι ἦσαν, τούτων ὅσαι μὲν ἱκαναί σφισιν ἐς τὴν κομιδὴν ἐδόκουν, ταύτας καθελκύσαντες, τὰς δὲ ἄλλας αὐτοῦ ἐν τοῖς νεωρίοις κατακαύσαντες, ὡς μὴ παρασχεῖν ταχεῖαν σφῶν τὴν δίωξιν, ἐπὶ Κύπρου ἔφευγον καὶ ἐκεῖθεν εἰς Αἴγυπτον, ἵναπερ ὀλίγον ὕστερον πολυπραγμονῶν τι Ἀμύντας ἀποθνήσκει ὑπὸ τῶν ἐγχωρίων. Φαρνάβαζος δὲ καὶ Αὐτοφραδάτης τέως μὲν περὶ τὴν Χίον διέτριβον. καταστήσαντες δὲ φρουρὰν τῆς Χίου τὰς μέν τινας τῶν νεῶν ἐς Κῶν καὶ Ἁλικαρνασσὸν ἔστειλαν, αὐτοὶ δὲ ἑκατὸν ναυσὶ ταῖς ἄριστα πλεούσαις ἀναγ<αγ>όμενοι ἐς Σίφνον κατέσχον. καὶ παρ' αὐτοὺς ἀφικνεῖται αγις Λακεδαιμονίων βασιλεὺς ἐπὶ μιᾶς τριήρους, χρήματά τε αἰτήσων ἐς τὸν πόλεμον καὶ δύναμιν ναυτικήν τε καὶ πεζικὴν ὅσην πλείστην ἀξιώσων συμπέμψαι οἱ ἐς τὴν Πελοπόννησον. καὶ ἐν τούτῳ ἀγγελία αὐτοῖς ἔρχεται τῆς μάχης τῆς πρὸς Ἰσσῷ γενομένης. ἐκπλαγέντες δὲ πρὸς τὰ ἐξαγγελθέντα Φαρνάβαζος μὲν σὺν δώδεκα τριήρεσι καὶ τῶν μισθοφόρων ξένων ξὺν χιλίοις καὶ πεντακοσίοις ἐπὶ Χίου ἐστάλη, δείσας μή τι πρὸς τὴν ἀγγελίαν τῆς ἥττης οἱ Χῖοι νεωτερίσωσιν. αγις δὲ παρ' Αὐτοφραδάτου τάλαντα ἀργυρίου λαβὼν τριάκοντα καὶ τριήρεις δέκα, ταύτας μὲν Ἱππίαν ἄξοντα ἀποστέλλει παρὰ τὸν ἀδελφὸν τὸν αὑτοῦ Ἀγησίλαον ἐπὶ Ταίναρον. καὶ παραγγέλλειν ἐκέλευσεν Ἀγησιλάῳ, διδόντα τοῖς ναύταις ἐντελῆ τὸν μισθὸν πλεῖν τὴν ταχίστην ἐπὶ Κρήτης, ὡς τὰ ἐκεῖ καταστησόμενον. αὐτὸς δὲ τότε μὲν αὐτοῦ ἐν ταῖς νήσοις ὑπέμενεν, ὕστερον δὲ εἰς Ἁλικαρνασσὸν παρ' Αὐτοφραδάτην ἀφίκετο. Ἀλέξανδρος δὲ σατράπην μὲν Συρίᾳ τῇ κοιλῇ Μένωνα τὸν Κερδίμμα ἐπέταξε δοὺς αὐτῷ εἰς φυλακὴν τῆς χώρας τοὺς τῶν ξυμμάχων ἱππέας, αὐτὸς δὲ ἐπὶ Φοινίκης ἤει. καὶ ἀπαντᾷ αὐτῷ κατὰ τὴν ὁδὸν Στράτων Γηροστράτου παῖς τοῦ Ἀραδίων τε καὶ τῶν Ἀράδῳ προσοίκων βασιλέως. δὲ Γηρόστρατος αὐτὸς μετ' Αὐτοφραδάτου ἔπλει ἐπὶ τῶν νεῶν, καὶ οἱ ἄλλοι οἵ τε τῶν Φοινίκων καὶ οἱ τῶν [2,6] CHAPITRE 6. Alexandre étendit ses soins sur la mère de Darius, sa femme et ses enfants. Quelques historiens rapportent qu'après la poursuite, étant entré dans la tente de ce roi qu'on lui avait réservée, il fut frappé de la désolation et des cris des femmes ; il demande pourquoi ces cris qu'il entend près de lui, et quelles sont ces femmes. On lui répond que la mère de Darius, sa femme et ses enfants apprenant que son arc, son bouclier et son manteau sont au pouvoir du vainqueur, ne doutent plus de sa mort, et le pleurent. Alexandre leur envoie aussitôt Léonnatus, l'un des Hétaires, pour leur annoncer que Darius est vivant, qu'Alexandre ne possède que les dépouilles laissées sur son char. Léonnatus s'acquitte de sa commission, et ajoute qu'Alexandre leur conserve les honneurs, l'état et le nom de reine : que ce prince n'avait point entrepris la guerre contre Darius par haine personnelle, mais pour lui disputer l'empire de l'Asie. Tel est le récit de Ptolémée et d'Aristobule : on ajoute que le lendemain Alexandre entra dans l'appartement des femmes, accompagné du seul Ephestion. La mère de Darius, ne sachant quel était le roi, car nulle marque ne le distinguait, frappée du port majestueux d'Éphestion, se prosterna devant lui. Avertie de sa méprise par ceux qui l'entouraient, elle reculait confuse, lorsque le roi : «Vous ne vous êtes point trompée, celui-là est aussi Alexandre.» Je ne certifie point la vérité du fait, il suffit qu'il soit vraisemblable. S'il en fut ainsi, Alexandre me paraît digne d'éloge, par la noble générosité qu'il montra en consolant ces femmes, et en élevant son ami : si ce fait est supposé, ce prince mérite encore des éloges pour en avoir été jugé capable. Cependant Darius fuyait dans la nuit avec peu de suite. Le lendemain, recueillant les débris des Perses et des étrangers à sa solde, il rassemble environ quatre mille hommes, et gagne Thapsaque en diligence pour mettre l'Euphrate entre lui et Alexandre. D'autre part, les transfuges Amyntas, Thymodès, Aristomède de Phère, et Bianor, Arcananéen, fuyant par les hauteurs qu'ils avaient occupées, arrivent à Tripoli en Phénicie, avec huit mille hommes. Là, trouvant à sec les vaisseaux qui les avaient amenés de Lesbos, ils mirent à flots le nombre de bâtiments nécessaire pour les transporter ; et ayant brûlé le reste dans les chantiers, pour ne laisser aucun moyen de les poursuivre, se sauvèrent à Cypros et de là en Égypte où, voulant remuer, Amyntas fut tué quelque temps après par les habitants du pays. Cependant Pharnabase et Autophradates après avoir séjourné quelque temps dans l’île de Chio, y laissèrent une garnison, et ayant détaché des vaisseaux vers Cos et Halicarnasse vinrent devant Syphnos avec cent de leurs meilleurs bâtiments. Là, une trirème conduisit Agis, roi des Lacédémoniens ; il venait demander de l'argent, un renfort de troupes de terre et de mer, pour tenter une invasion dans le Péloponnèse. Ils apprennent la défaite d'Issus. Frappés de cette nouvelle, Pharnabase retourne à Chio avec douze trirèmes et quinze cents stipendiaires, pour prévenir le mouvement que cet échec pourrait exciter dans l'île ; Agis reçoit trente talents d'Autophradates et dix trirèmes, dont il remet le commandement à Hippias pour les conduire vers son frère Agésilas, à Ténare, avec ordre de donner aux matelots paie complète, et de se porter rapidement en Crète pour la maintenir. Lui-même, après s'être arrêté quelque temps à ces parages, rejoint Autophradates à Halicarnasse. Alexandre part pour la Phénicie, après avoir établi Memnon Cerdimas, satrape de la Coelo-Syrie, ayant sous ses ordres la cavalerie des alliés pour tenir la province. Alors vint à sa rencontre le fils de Gérostrate, roi des Aradiens et des insulaires finitimes, lequel, à l'exemple des rois de Phénicie et de Cypros, avait réuni ses vaisseaux à la flotte d'Autophradates ; Straton place sur la tête d'Alexandre une couronne d'or, et lui livre l'île d'Arados, et Marathe, ville puissante et riche, située en face, sur le continent, et Mariammé et toutes les places de ses états. Alexandre était à Marathe, lorsqu'il reçut des députés et des lettres de Darius, qui demandaient la liberté de sa mère, de sa femme et de ses enfants. Darius rappelait les termes du traité qui avait existé entre Artaxerxès et Philippe. Il accusait ce dernier de l'avoir rompu, en attaquant, sans aucun sujet de plainte, Arsès, fils d'Artaxerxès. Darius ajoutait que, depuis son avènement au trône des Perses, Alexandre n'avait point député pour renouveler leur ancienne alliance ; qu'au contraire, il avait passé en Asie à la tête d'une armée, et traité les Perses en ennemis ; que leur roi avait dû alors prendre les armes pour défendre son pays et l'honneur du trône ; que la volonté des Dieux avait décidé de l'issue du combat ; mais que roi, il redemandait à un roi se mère, sa femme et ses enfants captifs ; qu'il implorait son amitié, et le priait d'envoyer des députés qui, réunis aux siens, Ménisque et Arsima, recevraient et donneraient des gages réciproques d'alliance. Alexandre renvoie les députés de Darius avec une lettre, et Thersippe dont la commission est de la remettre sans autre explication. Elle était conçue en ces termes :« Vos ancêtres entrèrent dans la Macédoine et dans la Grèce, et les ravagèrent ; ils n'avaient reçu de nous aucun outrage. Généralissime des Grecs, j'ai passé dans I'Asie pour venger leur injure et la mienne. En effet, vous avez secouru les Périnthiens qui avaient offensé mon père. Ochus a envoyé une armée dans la Thrace soumise à notre empire. Mon père a péri sous le fer des meurtriers que vous avez soudoyés ; et, partout dans vos lettres, vous avez fait gloire de ce crime. Après avoir fait assassiner Arsès et Bagoas, vous avez usurpé le trône contre toutes les lois de la Perse ; coupable, envers les Perses, vous avez écrit ensuite des lettres ennemies dans la Grèce pour l'exciter à prendre les armes contre moi ; vous avez tâché de corrompre les Grecs à prix d'argent, qu'ils ont refusé, à l'exception des Lacédémoniens ; et cherchant à ébranler, par la séduction de vos émissaires, la foi de mes alliés et de mes amis, vous avez voulu rompre la paix dont la Grèce m'est redevable. C'est pour venger ces injures dont vous êtes l'auteur, que j'en ai appelé aux armes. J'ai d'abord vaincu vos satrapes et vos généraux, ensuite votre armée et vous-même. La faveur des Dieux m'a rendu maître de votre empire ; vos soldats, échappés du carnage et réunis auprès de moi, se louent de ma bienveillance ; ce n'est point la contrainte, mais leur volonté qui les retient sous mes drapeaux. Je suis le maître de l'Asie, venez me trouver à ce titre. Si vous concevez quelque crainte de ma loyauté, envoyez vos amis recevoir ma foi. Venez, et je jure non seulement de vous rendre votre mère, votre femme et vos enfants, mais encore de vous accorder tout ce que vous me demanderez. Du reste, lorsque vous m'adresserez vos lettres, souvenez-vous que vous écrivez au souverain de l'Asie ; que vous n'êtes plus mon égal ; que l'empire est à moi. Autrement je l'aurai à injure. Si vous en appelez du titre de roi à un autre combat, ne fuyez point ; je vous atteindrai partout.» Sur ces entrefaites, apprenant que les trésors de Darius conduits par Cophenès à Damas, les gardes mêmes, et tout ce qui faisait l'orgueil et le luxe du monarque persan était tombé en son pouvoir, il les laisse dans cette ville aux soins de Parménion. Alexandre fait amener devant lui les envoyés que la Grèce avait députés vers Darius avant l'événement, et qui étaient au nombre des prisonniers, savoir : Euthyclès de Lacédémone, Iphicrate, fils du général Athénien de ce nom, Thessaliscus et Dionysodore, vainqueur aux jeux olympiques. Il renvoya aussitôt ces deux derniers quoique Thébains, soit par commisération pour les malheurs de leur cité, soit que l'excès même de la vengeance des Macédoniens qui la détruisirent, excusât leur démarche auprès de Darius. Il les traita donc avec bonté ; il dit à Thessaliscus : Je vous pardonne par considération pour votre naissance. Il était en effet un des premiers de Thèbes. Et à Dionysodore : En faveur de votre victoire aux jeux olympiques. À Iphicrate : À cause de l'amour que je porte aux Athéniens, et de la gloire de votre père. Il le retint auprès de lui avec honneur tant qu'il vécut, et après sa mort il fit porter à Athènes ses cendres qu'on rendit à sa famille. Pour Euthyclès, comme il était Lacédémonien, et que ce peuple était en guerre ouverte avec Alexandre ; comme d'ailleurs il ne présentait, par lui-même, aucun titre de grâce, il fut retenu prisonnier sans être dans les fers ; et le succès achevant de couronner les entreprises d'Alexandre, il fut remis en liberté.


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Dernière mise à jour : 8/07/2005