[10] Εἰσὶ δὲ τῶν μύθων οἱ μὲν ἁπλοῖ οἱ δὲ πεπλεγμένοι·
καὶ γὰρ αἱ πράξεις ὧν μιμήσεις οἱ μῦθοί εἰσιν
ὑπάρχουσιν εὐθὺς οὖσαι τοιαῦται. Λέγω δὲ ἁπλῆν μὲν
πρᾶξιν ἧς (15) γινομένης ὥσπερ ὥρισται συνεχοῦς καὶ
μιᾶς ἄνευ περιπετείας ἢ ἀναγνωρισμοῦ ἡ μετάβασις
γίνεται, πεπλεγμένην δὲ ἐξ ἧς μετὰ ἀναγνωρισμοῦ ἢ
περιπετείας ἢ ἀμφοῖν ἡ μετάβασίς ἐστιν. Ταῦτα δὲ δεῖ
γίνεσθαι ἐξ αὐτῆς τῆς συστάσεως τοῦ μύθου, ὥστε ἐκ
τῶν προγεγενημένων συμβαίνειν (20) ἢ ἐξ ἀνάγκης ἢ
κατὰ τὸ εἰκὸς γίγνεσθαι ταῦτα· διαφέρει γὰρ πολὺ τὸ
γίγνεσθαι τάδε διὰ τάδε ἢ μετὰ τάδε.
| [10] CHAPITRE X
I. Parmi les fables, les unes sont simples et les autres complexes ; et, en
effet, les actions, dont les fables sont des imitations, se trouvent précisément
avoir (l'un ou l'autre de) ces caractères.
II. Or j'appelle « action simple» celle qui, dans sa marche une et continue,
telle qu'on l'a définie, se déroule sans péripétie ou sans reconnaissance; et «
action complexe» celle qui se déroule avec reconnaissance ou avec péripétie, ou
encore avec J'une et l'autre.
III. Il faut nécessairement que ces effets soient puisés dans la constitution
même de la fable, de façon qu'ils viennent à se produire comme une conséquence
vraisemblable ou nécessaire des événements antérieurs ; car il y a une grande
différence entre un fait produit à cause de tel autre fait, et un fait produit
après tel autre.
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