HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre III

Paragraphes 27-28

  Paragraphes 27-28

[3,27] IV. 27. δ' Ἀντώνιος ἐς τὴν Ἰταλίαν τὸν στρατὸν ἐκ τῆς Μακεδονίας διενεγκεῖν ἐπενόει, καὶ προφάσεως ἄλλης ἐς τοῦτο ἀπορῶν ἠξίου τὴν βουλὴν ἀντὶ τῆς Μακεδονίας ἐναλλάξαι οἱ τὴν ἐντὸς Ἄλπεων Κελτικήν, ἧς ἡγεῖτο Δέκμος Βροῦτος Ἀλβῖνος, εἰδὼς μέν, ὅτι καὶ Καῖσαρ ἐκ τῆσδε τῆς Κελτικῆς ὁρμώμενος ἐκράτησε Πομπηίου, ὡς δὲ τὸν στρατὸν δόξων οὐκ ἐς τὴν Ἰταλίαν, ἀλλ' ἐς τὴν Κελτικὴν μετακαλεῖν. δὲ βουλὴ τήνδε τὴν Κελτικὴν ἀκρόπολιν ἐπὶ σφίσιν ἡγουμένη ἐδυσχέραινέ τε καὶ τῆς ἐνέδρας τότε πρῶτον ᾖσθοντο καὶ τὴν Μακεδονίαν δόντες αὐτῷ μετενόουν. Ἰδίᾳ τε αὐτῶν οἱ δυνατοὶ ἐπέστελλον τῷ Δέκμῳ τῆς ἀρχῆς ἐγκρατῶς ἔχεσθαι καὶ στρατὸν ἄλλον καὶ χρηματα ἀγείρειν, εἰ πρὸς Ἀντωνίου βιάζοιτο· οὕτως ἐδεδοίκεσάν τε καὶ ἐν ὀργῇ τὸν Ἀντώνιον εἶχον. δὲ ἀντὶ μὲν τῆς βουλῆς ἐπενόει τὸν δῆμον αἰτῆσαι νόμῳ τὴν Κελτικήν, τρόπῳ καὶ Καῖσαρ αὐτὴν πρότερον εἰλήφει καὶ Συρίαν Δολοβέλλας ὑπογύως, ἐς δὲ φόβον τῆς βουλῆς τὴν στρατιὰν ἐς τὸ Βρεντέσιον ἐκέλευε Γαΐῳ τὸν Ἰόνιον περᾶν αὐτίκα. [3,27] 27. Antoine imagina faire venir son armée de Macédoine en Italie; mais n'ayant aucun prétexte pour le faire, il demanda au sénat d'échanger la province de Macédoine pour celle de Gaule Cisalpine, qui était sous le commandement de Decimus Brutus Albinus. Il se rappelait que César avait marché de cette dernière province quand il renversa Pompée et il pensa qu'il devait faire semblant de transférer son armée en Gaule et non en Italie. Le sénat, qui considérait la Gaule Cisalpine comme sa propre forteresse, fut irrité, et alors, pour la première fois perçut le stratagème et se repentit de lui avoir donné la Macédoine. Les principaux membres envoyèrent une mot en privé à Decimus pour qu'il garde fermement sa province, et pour qu'il lève des troupes et qu'il récolte plus d'argent au cas où Antoine recourrait à la violence, tellement ils craignaient et détestaient ce dernier. Antoine décida alors à demander au peuple, au lieu de le demander au sénat, cette province par une loi de la même façon que César l'avait obtenue auparavant, et que Dolabella avait récemment obtenu la Syrie. Afin d'intimider le sénat il ordonna à son frère, Caius, de ramener son armée à travers l'Adriatique à Brundusium.
[3,28] 28. Καὶ μὲν ἔμελλε ποιήσειν, ὡς προσετέτακτο· θέαι δ' ἦσαν, ἃς Κριτώνιος ἀγορανομῶν ἔμελλε τελέσειν· καὶ Καῖσαρ ἐς τὰς θέας τῷ πατρὶ τόν τε χρύσεον θρόνον καὶ στέφανον παρεσκεύαζεν, ἅπερ αὐτῷ κατὰ πάσας θέας ἐψηφίσαντο προτίθεσθαι. Τοῦ Κριτωνίου δὲ εἰπόντος οὐκ ἀνέξεσθαι τιμωμένου Καίσαρος ἐν ταῖς αὑτοῦ δαπάναις, Καῖσαρ αὐτὸν ἐς τὸν Ἀντώνιον ἦγεν ὡς ὕπατον. Ἀντωνίου δὲ εἰπόντος ἐς τὴν βουλὴν ἐπανοίσειν, χαλεπήνας Καῖσαρ, ἀνάφερε," εἶπεν, ἐγὼ δὲ τὸν θρόνον, ἕως ἂν τὸ δόγμα, προθήσω." καὶ Ἀντώνιος χαλεπήνας ἐκώλυσεν. Ἐκώλυσε δὲ καὶ ἐν ταῖς ἑξῆς θέαις ἔτι παραλογώτερον, ἃς αὐτὸς Καῖσαρ ἐτέλει, ἀνακειμένας ἐκ τοῦ πατρὸς Ἀφροδίτῃ Γενετείρᾳ, ὅτε περ αὐτῇ καὶ τὸν νεὼν πατὴρ τὸν ἐν ἀγορᾷ ἅμα αὐτῇ ἀγορᾷ ἀνετίθει. Τότε δὴ καὶ μάλιστα μῖσος ἤδη σαφὲς ἐκ πάντων ἐς τὸν Ἀντώνιον ἐγίγνετο, ὡς οὐκ ἐς τὸν νῦν Καίσαρα φιλονικοῦντα μᾶλλον ἐς τὸν πρότερον ὑβρίζοντα ἀχαρίστως. Αὐτός τε Καῖσαρ μετὰ πλήθους οἷα φρουρᾶς τὸν δῆμον καὶ τοὺς εὖ τι παθόντας ὑπὸ τοῦ πατρὸς καὶ τοὺς ἐκείνῳ στρατευσαμένους περιθέων ἐπιφθόνως ἱκέτευεν οὗ μὲν αὐτοῦ τοιάδε καὶ τοσάδε πάσχοντος ὑπερορᾶν καὶ ἀμελεῖν ἑκόντος, Καίσαρι δὲ τῷ σφῶν αὐτοκράτορι καὶ εὐεργέτῃ ἀμύνειν, ἀτιμουμένῳ πρὸς Ἀντωνίου· ἀμυνεῖν δὲ καὶ σφίσιν αὐτοῖς, οὐδὲν ἕξουσι βέβαιον ὧν εἰλήφασι παρὰ Καίσαρος, εἰ μηδὲ αὐτῷ Καίσαρι μενεῖ τὰ ἐψηφισμένα βέβαια. Ἀντωνίου τε πανταχοῦ τῆς πόλεως ἐς τὰ ὑψηλὰ ἀναπηδῶν κατεβόα· « Καίσαρι μὲν δι' ἐμὲ μήτε ὀργίζεσθαι μήτε ἐνυβρίζειν, εὐεργέτῃ σοῦ μάλιστα, Ἀντώνιε, ἐς τὰ μάλιστα γεγενημένῳ· ἐμοὶ δὲ τῶν μὲν ὕβρεων, ἐς ὅσον θέλεις, ἐμφορεῖσθαι, τὴν δὲ τῆς οὐσίας ἁρπαγὴν ἐπισχεῖν, μέχρι τοὺς πολίτας κομίσασθαι τὴν διανέμησιν καὶ τὰ λοιπὰ πάντα ἔχειν· ἀρκέσειν γὰρ ἐμοὶ πενομένῳ τήν τε τοῦ πατρὸς δόξαν, ἂν διαμένῃ, καὶ τὴν τοῦ δήμου διανέμησιν, ἐὰν ἐάσῃς δοθῆναι. » [3,28] 28. Caius s'apprêtait à faire ce qu'on lui ordonnait. Mais c'était le moment des jeux que l'édile Critonius allait montrer, et Octave se préparait à montrer le trône doré de son père et la couronne (le sénat avait voté qu'on devait les placer devant lors de tous les jeux). Comme Critonius disait qu'il ne pouvait pas permettre que César soit honoré de cette façon aux jeux donnés à ses frais, Octave alla trouver Antoine comme consul. Antoine indiqua qu'il s'en référerait au sénat. Octave vexé lui répondit, "Demande-le ! Je placerai le trône là aussi longtemps que le décret est en vigueur." Antoine se fâcha et lui interdit de le faire. Il continua à l'interdire avec toujours plus de déraison lors des jeux suivants donnés par Octave lui-même, jeux qui avaient été institués par son père en l'honneur de Vénus Génitrix quand il consacra un temple pour elle dans un forum, ainsi que ce forum lui-même. Alors enfin il devint évident que la haine universelle d'Antoine se développait dans tous les sens, puisqu'il semblait être mu moins par un sentiment de rivalité envers le jeune César que par le but inavoué d'insulter la mémoire de César l'Ancien. Octave lui-même, avec la foule comme gardes du corps, faisait le tour des plébéiens et de ceux qui avaient reçu des avantages de son père, ou qui avaient servi sous son commandement lors de la guerre, entretenait leur colère et les sollicitait à ne prêter aucune attention à lui-même, qui cependant était victime de tels outrages, et à l'ignorer, à sa propre demande, mais à défendre César, leur chef et leur bienfaiteur, contre les insultes d'Antoine; à se défendre aussi, parce qu'ils ne seraient jamais sûrs de garder ce qu'ils avaient reçus de César à moins que les décrets passés en son honneur gardent leur entière vigueur. Il vitupérait partout dans la ville contre Antoine, bondissant sur n'importe quel lieu élevé et disant, "Antoine, ne sois pas fâché contre César à cause de moi. N'insulte pas celui qui a été ton plus grand bienfaiteur. Fais passer sur moi les indignités de ton coeur. Cesse de piller sa propriété jusqu'à ce que l'héritage soit payé aux citoyens; alors tu auras me reste. Car pauvre comme je le suis, la gloire de mon père, si elle existe, et la distribution au peuple, si tu permets qu'on la fasse, seront vraiment suffisantes pour moi."


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Dernière mise à jour : 6/10/2006