HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, L'Anabase, livre IV

Chapitre 4,7,10

  Chapitre 4,7,10

[4,7,10] ἔνθα δὴ Καλλίμαχος μηχανᾶταί τι· προύτρεχεν ἀπὸ τοῦ δένδρου ὑφ ἦν αὐτὸς δύο τρία βήματα· ἐπειδὴ δὲ οἱ λίθοι φέροιντο, ἀνέχαζεν εὐπετῶς· ἐφἑκάστης δὲ τῆς προδρομῆς πλέον δέκα ἅμαξαι πετρῶν ἀνηλίσκοντο. (4.7.11) δὲ Ἀγασίας ὡς ὁρᾷ τὸν Καλλίμαχον ἐποίει τὸ στράτευμα πᾶν θεώμενον, δείσας μὴ οὐ πρῶτος παραδράμῃ εἰς τὸ χωρίον, οὐδὲ τὸν Ἀριστώνυμον πλησίον ὄντα παρακαλέσας οὐδὲ Εὐρύλοχον τὸν Λουσιέα, ἑταίρους ὄντας, οὐδὲ ἄλλον οὐδένα χωρεῖ αὐτός, καὶ παρέρχεται πάντας. (4.7.12) δὲ Καλλίμαχος ὡς ὁρᾷ αὐτὸν παριόντα, ἐπιλαμβάνεται αὐτοῦ τῆς ἴτυος· ἐν δὲ τούτῳ παραθεῖ αὐτοὺς Ἀριστώνυμος Μεθυδριεύς, καὶ μετὰ τοῦτον Εὐρύλοχος Λουσιεύς· πάντες γὰρ οὗτοι ἀντεποιοῦντο ἀρετῆς καὶ διηγωνίζοντο πρὸς ἀλλήλους· καὶ οὕτως ἐρίζοντες αἱροῦσι τὸ χωρίον. ὡς γὰρ ἅπαξ εἰσέδραμον, οὐδεὶς πέτρος ἄνωθεν ἠνέχθη. (4.7.13) ἐνταῦθα δὴ δεινὸν ἦν θέαμα. αἱ γὰρ γυναῖκες ῥίπτουσαι τὰ παιδία εἶτα ἑαυτὰς ἐπικατερρίπτουν, καὶ οἱ ἄνδρες ὡσαύτως. ἐνταῦθα δὴ καὶ Αἰνείας Στυμφάλιος λοχαγὸς ἰδών τινα θέοντα ὡς ῥίψοντα ἑαυτὸν στολὴν ἔχοντα καλὴν ἐπιλαμβάνεται ὡς κωλύσων· (4.7.14) δὲ αὐτὸν ἐπισπᾶται, καὶ ἀμφότεροι ᾤχοντο κατὰ τῶν πετρῶν φερόμενοι καὶ ἀπέθανον. ἐντεῦθεν ἄνθρωποι μὲν πάνυ ὀλίγοι ἐλήφθησαν, βόες δὲ καὶ ὄνοι πολλοὶ καὶ πρόβατα. (4.7.15) ἐντεῦθεν ἐπορεύθησαν διὰ Χαλύβων σταθμοὺς ἑπτὰ παρασάγγας πεντήκοντα. οὗτοι ἦσαν ὧν διῆλθον ἀλκιμώτατοι, καὶ εἰς χεῖρας ᾖσαν. εἶχον δὲ θώρακας λινοῦς μέχρι τοῦ ἤτρου, ἀντὶ δὲ τῶν πτερύγων σπάρτα πυκνὰ ἐστραμμένα. (4.7.16) εἶχον δὲ καὶ κνημῖδας καὶ κράνη καὶ παρὰ τὴν ζώνην μαχαίριον ὅσον ξυήλην Λακωνικήν, ἔσφαττον ὧν κρατεῖν δύναιντο, καὶ ἀποτεμόντες ἂν τὰς κεφαλὰς ἔχοντες ἐπορεύοντο, καὶ ᾖδον καὶ ἐχόρευον ὁπότε οἱ πολέμιοι αὐτοὺς ὄψεσθαι ἔμελλον. εἶχον δὲ καὶ δόρυ ὡς πεντεκαίδεκα πήχεων μίαν λόγχην ἔχον. (4.7.17) οὗτοι ἐνέμενον ἐν τοῖς πολίσμασιν· ἐπεὶ δὲ παρέλθοιεν οἱ Ἕλληνες, εἵποντο ἀεὶ μαχούμενοι. ᾤκουν δὲ ἐν τοῖς ὀχυροῖς, καὶ τὰ ἐπιτήδεια ἐν τούτοις ἀνακεκομισμένοι ἦσαν· ὥστε μηδὲν λαμβάνειν αὐτόθεν τοὺς Ἕλληνας, ἀλλὰ διετράφησαν τοῖς κτήνεσιν ἐκ τῶν Ταόχων ἔλαβον. (4.7.18) ἐκ τούτων οἱ Ἕλληνες ἀφίκοντο ἐπὶ Ἅρπασον ποταμόν, εὖρος τεττάρων πλέθρων. ἐντεῦθεν ἐπορεύθησαν διὰ Σκυθηνῶν σταθμοὺς τέτταρας παρασάγγας εἴκοσι διὰ πεδίου εἰς κώμας· ἐν αἷς ἔμειναν ἡμέρας τρεῖς καὶ ἐπεσιτίσαντο. (4.7.19) ἐντεῦθεν διῆλθον σταθμοὺς τέτταρας παρασάγγας εἴκοσι πρὸς πόλιν μεγάλην καὶ εὐδαίμονα καὶ οἰκουμένην ἐκαλεῖτο Γυμνιάς. ἐκ ταύτης τῆς χώρας ἄρχων τοῖς Ἕλλησιν ἡγεμόνα πέμπει, ὅπως διὰ τῆς ἑαυτῶν πολεμίας χώρας ἄγοι αὐτούς. [4,7,10] Callimaque alors invente un stratagème ; il courait à deux ou trois pas de son arbre et se retirait promptement derrière dès qu'on lançait des pierres. Chaque fois qu'il répétait cette manoeuvre, les ennemis en jetaient plus de dix charretées. Agasias voyait ce que faisait Callimaque. Il observait que toute l'armée avait les yeux tournés sur ce chef, et craignait qu'il ne courût le premier au poste des ennemis et qu'il n'y entrât ; il y court lui-même et devance tous les Grecs, n'appelant ni Aristonyme, qui était près de lui, ni Euryloque de Lusie, quoiqu'ils fussent tous deux ses amis, ni aucun autre Grec. Callimaque le voyant passer, l'arrête par le bord de son bouclier : alors Aristonyme de Méthydrie les devance tous deux, et après lui Euryloque. Tous ces Grecs étaient rivaux de gloire, cherchaient sans cesse à se distinguer, et c'est ainsi qu'à l'envi l'un de l'autre ils prirent le poste ; car dès qu'un d'eux y fut entré, les Barbares ne jetèrent plus de pierres. On y vit un spectacle affreux. Les femmes jetaient leurs enfants du haut du rocher et se précipitaient ensuite, les hommes en faisaient autant. Aenée de Stymphale, chef de lochos, aperçut un Barbare qui courait pour se précipiter et qui avait un habit, magnifique. Il le saisit pour l'en empêcher ; le Barbare l'entraîne, tous deux tombent de rochers en rochers au fond d'un abîme, et périssent ainsi. On ne fit que peu de prisonniers, mais on trouva beaucoup de bœufs, d'ânes et de menu bétail. On fit ensuite cinquante parasanges en sept jours, à travers le pays des Chalybes. C'était le peuple le plus belliqueux qu'eût trouvé l'armée sur son passage ; il croisait la pique avec les Grecs. Les Chalybes portaient des corselets de toile piquée qui leur descendaient jusqu'à la hanche ; au lieu de basques, beaucoup de cordes tortillées tombaient du bas de ces corselets. Ces Barbares avaient des casques, des grévières, et portaient à la ceinture un petit sabre qui n'était pas plus long que ceux des Lacédémoniens ; avec cette arme, ils égorgeaient les prisonniers qu'ils pouvaient faire, leur coupaient la tête et l'emportaient en s'en allant. Ils chantaient, ils dansaient, dès qu'ils pouvaient être vus de l'ennemi ; ils portaient aussi une pique longue d'environ quinze coudées ; et armée d'une seule pointe de fer. Ils se tenaient dans des villes ; aussitôt que les Grecs en avaient passé une, les Chalybes les suivaient et les attaquaient sans relâche, puis ils se retiraient dans des lieux fortifiés où ils avaient transporté toutes leurs provisions de bouche, en sorte que l'armée n'en put trouver dans ce pays, et vécut des bestiaux, qu'elle avait pris aux Taoques. Les Grecs arrivèrent ensuite sur les bords du fleuve Harpasus, large de quatre plèthres. De là ayant fait, en quatre marches, vingt parasanges à travers le pays des Scythins, après avoir traversé de grandes plaines, ils se trouvèrent dans des villages où ils séjournèrent trois jours ; et firent provision de vivres ; puis, en quatre autres marches de la même longueur, ils arrivèrent à une grande ville, riche et bien peuplée : on la nommait Gymnias. Celui qui commandait dans cette province envoie un guide aux Grecs pour les conduire par un autre pays avec lequel il était en guerre ;


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Dernière mise à jour : 18/01/2007