HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre VIII

Chapitre 9-10

  Chapitre 9-10

[8,9] οἱ δὲ Κορίνθιοι, ἐπειγομένων αὐτῶν τὸν πλοῦν, οὐ προυθυμήθησαν ξυμπλεῖν πρὶν τὰ Ἴσθμια, τότε ἦν, διεορτάσωσιν. Ἆγις δὲ αὐτοῖς ἑτοῖμος ἦν ἐκείνους μὲν μὴ λύειν δὴ τὰς Ἰσθμιάδας σπονδάς, ἑαυτοῦ δὲ τὸν στόλον (8.9.2) ἴδιον ποιήσασθαι. οὐ ξυγχωρούντων δὲ τῶν Κορινθίων, ἀλλὰ διατριβῆς ἐγγιγνομένης, οἱ Ἀθηναῖοι ᾐσθάνοντο τὰ τῶν Χίων μᾶλλον, καὶ πέμψαντες ἕνα τῶν στρατηγῶν Ἀριστοκράτη ἐπῃτιῶντο αὐτούς, καὶ ἀρνουμένων τῶν Χίων τὸ πιστὸν ναῦς σφίσι ξυμπέμπειν ἐκέλευον ἐς τὸ ξυμμαχικόν· (8.9.3) οἱ δ' ἔπεμψαν ἑπτά. αἴτιον δ' ἐγένετο τῆς ἀποστολῆς τῶν νεῶν οἱ μὲν πολλοὶ τῶν Χίων οὐκ εἰδότες τὰ πρασσόμενα, οἱ δὲ ὀλίγοι καὶ ξυνειδότες τό τε πλῆθος οὐ βουλόμενοί πω πολέμιον ἔχειν, πρίν τι καὶ ἰσχυρὸν λάβωσι, καὶ τοὺς Πελοποννησίους οὐκέτι προσδεχόμενοι ἥξειν, ὅτι διέτριβον. [8,9] IX. - Malgré l'insistance de leurs alliés, les Corinthiens ne consentirent pas à se joindre à eux, avant d'avoir terminé la célébration des Jeux Isthmiques, qui tombaient à cette époque. Agis était tout disposé à ne pas leur demander de rompre la trêve isthmique, mais il voulait que l'expédition se fît sous son nom]. Les Corinthiens n'y consentirent pas ; on perdit du temps et les Athéniens commencèrent à ouvrir l'oeil sur les agissements des gens de Khios. Ils y envoyèrent un de leurs stratèges, Aristokratès, pour se plaindre de leur conduite. Devant leurs dénégations, les Athéniens leur intimèrent l'ordre, en vertu de l'alliance, d'envoyer des vaisseaux comme gage de leur fidélité. Ils en envoyèrent sept. L'envoi des vaisseaux était motivé par les faits suivants : le peuple de Khios ignorait ce qui se tramait ; les aristocrates qui étaient dans la confidence ne tenaient pas à se mettre à dos la foule, avant d'avoir pris leurs sûretés ; d'ailleurs ils n'attendaient plus l'arrivée des Péloponnésiens, qui tardaient à venir.
[8,10] Ἐν δὲ τούτῳ τὰ Ἴσθμια ἐγίγνετο, καὶ οἱ Ἀθηναῖοι (ἐπηγγέλθησαν γάρ) ἐθεώρουν ἐς αὐτά, καὶ κατάδηλα μᾶλλον αὐτοῖς τὰ τῶν Χίων ἐφάνη. καὶ ἐπειδὴ ἀνεχώρησαν, παρεσκευάζοντο εὐθὺς ὅπως μὴ λήσουσιν αὐτοὺς αἱ νῆες ἐκ τῶν (8.10.2) Κεγχρειῶν ἀφορμηθεῖσαι. οἱ δὲ μετὰ τὴν ἑορτὴν ἀνήγοντο μιᾷ καὶ εἴκοσι ναυσὶν ἐς τὴν Χίον, ἄρχοντα Ἀλκαμένη ἔχοντες. καὶ αὐτοῖς οἱ Ἀθηναῖοι τὸ πρῶτον ἴσαις ναυσὶ προσπλεύσαντες ὑπῆγον ἐς τὸ πέλαγος. ὡς δ' ἐπὶ πολὺ οὐκ ἐπηκολούθησαν οἱ Πελοποννήσιοι, ἀλλ' ἀπετράποντο, ἐπανεχώρησαν καὶ οἱ Ἀθηναῖοι· τὰς γὰρ τῶν Χίων ἑπτὰ ναῦς (8.10.3) ἐν τῷ ἀριθμῷ μετὰ σφῶν ἔχοντες οὐ πιστὰς ἐνόμιζον, ἀλλ' ὕστερον ἄλλας προσπληρώσαντες ἐς ἑπτὰ καὶ τριάκοντα παραπλέοντας αὐτοὺς καταδιώκουσιν ἐς Σπείραιον τῆς Κορινθίας· ἔστι δὲ λιμὴν ἐρῆμος καὶ ἔσχατος πρὸς τὰ μεθόρια τῆς Ἐπιδαυρίας. καὶ μίαν μὲν ναῦν ἀπολλύασι μετέωρον οἱ Πελοποννήσιοι, τὰς δὲ ἄλλας ξυναγαγόντες ὁρμίζουσιν. (8.10.4) καὶ προσβαλόντων τῶν Ἀθηναίων καὶ κατὰ θάλασσαν ταῖς ναυσὶ καὶ ἐς τὴν γῆν ἀποβάντων θόρυβός τε ἐγένετο πολὺς καὶ ἄτακτος, καὶ τῶν τε νεῶν τὰς πλείους κατατραυματίζουσιν ἐν τῇ γῇ οἱ Ἀθηναῖοι καὶ τὸν ἄρχοντα Ἀλκαμένη ἀποκτείνουσιν· [8,10] X. - Cependant on célébrait les Jeux Isthmiques. Les Athéniens, qui y avaient été invités, y envoyèrent une théôrie ; ce fut alors que les agissements des gens de Khios commencèrent à se découvrir. A leur retour, ils prirent sans tarder leurs dispositions pour que les vaisseaux du post de Kenkhrées ne pussent lever l'ancre à leur insu. Les fêtes terminées, les Péloponnésiens cinglèrent avec vingt et un vaisseaux vers Khios, sous le commandement d'Alkaménès. Les Athéniens, avec le même nombre de bâtiments, parent la mer et gagnèrent le large. Les Péloponnésiens ne les suivirent pas et virèrent de bord ; ce que voyant la flotte athénienne elle aussi rebroussa chemin ; car les sept vaisseaux de Khios, qui les accompagnaient, ne leur inspiraient pas confiance. Plus tard avec une flotte de trente-sept vaisseaux qu'ils venaient d'équiper, ils joignirent l'ennemi qui longeait la côte et le poursuivirent jusqu'à Peiraeos, port désert appartenant à Corinthe et situé aux confins de l'Épidaurie. Les Péloponnésiens ne perdirent, au large, qu'un vaisseau ; ils purent regrouper les autres et jeter l'ancre. Les Athéniens les attaquèrent par mer et par terre, car ils avaient débarqué des troupes ; un trouble et un désordre extrêmes se mirent dans les rangs péloponnésiens. Les Athéniens causèrent des avaries sur le rivage à la plupart des vaisseaux et tuèrent le commandant Alkaménès. Eux-mêmes perdirent quelques hommes.


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Dernière mise à jour : 26/06/2008