[15a,56] Ἔχει μὲν οὖν καὶ ταῦτα πολλὴν ἀήθειαν πρὸς τὰ
παρ´ ἡμῖν, ἔτι μέντοι μᾶλλον τὰ τοιάδε. φησὶ γὰρ τοὺς
τὸν Καύκασον οἰκοῦντας ἐν τῷ φανερῷ γυναιξὶ μίσγεσθαι
καὶ σαρκοφαγεῖν τὰ τῶν συγγενῶν σώματα· πετροκυλιστὰς
δ´ εἶναι κερκοπιθήκους, οἳ λίθους κατακυλίουσι
κρημνοβατοῦντες ἐπὶ τοὺς διώκοντας· τά τε
παρ´ ἡμῖν ἥμερα ζῷα τὰ πλεῖστα παρ´ ἐκείνοις ἄγρια
εἶναι· ἵππους τε λέγει μονοκέρωτας ἐλαφοκράνους·
καλάμους δέ, μῆκος μὲν τριάκοντα ὀργυιῶν τοὺς ὀρθίους,
τοὺς δὲ χαμαικλινεῖς πεντήκοντα, πάχος δὲ
ὥστε τὴν διάμετρον τοῖς μὲν εἶναι τρίπηχυν τοῖς δὲ
διπλασίαν.
| [15a,56] Comparés aux nôtres, ces usages assurément paraissent fort étranges,
mais voici qui paraîtra plus étrange encore. Suivant Mégasthène, les
habitants du Caucase n'ont commerce avec leurs femmes qu'en public, et,
après la mort de leurs parents, ils mangent leurs corps. Le même auteur
signale l'existence de singes pétrokylistes, qui, des hauteurs
inaccessibles où ils se réfugient, roulent des quartiers de roche sur la
tête des chasseurs. Il prétend en outre que la plupart de nos animaux
domestiques se trouvent dans cette partie de l'Inde à l'état sauvage ;
qu'il s'y trouve aussi des chevaux à tête de cerf surmontée d'une seule
corne, des roseaux droits longs de trente orgycs et des roseaux rampants
longs de cinquante et tellement gros que leur diamètre mesure trois
coudées et quelquefois le double.
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