HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XV-1

Chapitre 11

  Chapitre 11

[15a,11] Τὴν Ἰνδικὴν περιώρικεν ἀπὸ μὲν τῶν ἄρκτων τοῦ Ταύρου τὰ ἔσχατα ἀπὸ τῆς Ἀριανῆς μέχρι τῆς ἑῴας θαλάττης, ἅπερ οἱ ἐπιχώριοι κατὰ μέρος Παροπάμισόν τε καὶ Ἠμωδὸν καὶ Ἴμαον καὶ ἄλλα ὀνομάζουσι, Μακεδόνες δὲ Καύκασον· ἀπὸ δὲ τῆς ἑσπέρας Ἰνδὸς ποταμός· τὸ δὲ νότιον καὶ τὸ προσεῷον πλευρόν, πολὺ μείζω τῶν ἑτέρων ὄντα, προπέπτωκεν εἰς τὸ Ἀτλαντικὸν πέλαγος, καὶ γίνεται ῥομβοειδὲς τὸ τῆς χώρας σχῆμα τῶν μειζόνων πλευρῶν ἑκατέρου πλεονεκτοῦντος παρὰ τὸ ἀπεναντίον πλευρὸν καὶ τρισχιλίοις σταδίοις, ὅσων ἐστὶ τὸ κοινὸν ἄκρον τῆς τε ἑωθινῆς παραλίας καὶ τῆς μεσημβρινῆς, ἔξω προπεπτωκὸς ἐξ ἴσης ἐφ´ ἑκάτερον παρὰ τὴν ἄλλην ᾐόνα. τῆς μὲν οὖν ἑσπερίου πλευρᾶς ἀπὸ τῶν Καυκασίων ὀρῶν ἐπὶ τὴν νότιον θάλατταν στάδιοι μάλιστα λέγονται μύριοι τρισχίλιοι παρὰ τὸν Ἰνδὸν ποταμὸν μέχρι τῶν ἐκβολῶν αὐτοῦ, ὥστ´ ἀπεναντίον ἑωθινὴ προσλαβοῦσα τοὺς τῆς ἄκρας τρισχιλίους ἔσται μυρίων καὶ ἑξακισχιλίων σταδίων. τοῦτο μὲν οὖν πλάτος τῆς χώρας τό τ´ ἐλάχιστον καὶ τὸ μέγιστον. μῆκος δὲ τὸ ἀπὸ τῆς ἑσπέρας ἐπὶ τὴν ἕω· τούτου δὲ τὸ μὲν μέχρι Παλιβόθρων ἔχοι τις ἂν βεβαιοτέρως εἰπεῖν· καταμεμέτρηται γὰρ σχοινίοις καὶ ἔστιν ὁδὸς βασιλικὴ σταδίων μυρίων· τὰ δ´ ἐπέκεινα στοχασμῷ λαμβάνεται διὰ τῶν ἀνάπλων τῶν ἐκ θαλάττης διὰ τοῦ Γάγγου ποταμοῦ μέχρι Παλιβόθρων· εἴη δ´ ἄν τι σταδίων ἑξακισχιλίων. ἔσται δὲ τὸ πᾶν βραχύτατον μυρίων ἑξακισχιλίων, ὡς ἔκ τε τῆς ἀναγραφῆς τῶν σταθμῶν τῆς πεπιστευμένης μάλιστα λαβεῖν Ἐρατοσθένης φησί, καὶ Μεγασθένης οὕτω συναποφαίνεται, Πατροκλῆς δὲ χιλίοις ἔλαττον φησί. τούτῳ δὴ πάλιν τῷ διαστήματι προστεθὲν τὸ τῆς ἄκρας διάστημα τὸ προπῖπτον ἐπὶ πλέον πρὸς τὰς ἀνατολάς, οἱ τρισχίλιοι στάδιοι ποιήσουσι τὸ μέγιστον μῆκος· ἔστι δὲ τοῦτο τὸ ἀπὸ τῶν ἐκβολῶν τοῦ Ἰνδοῦ ποταμοῦ παρὰ τὴν ἑξῆς ᾐόνα μέχρι τῆς λεχθείσης ἄκρας καὶ τῶν ἀνατολικῶν αὐτῆς τερμόνων· οἰκοῦσι δ´ ἐνταῦθα οἱ Κωνιακοὶ καλούμενοι. [15a,11] «L'Inde, dit-il, a pour limites : au nord, l'extrémité du Taurus comprise entre l'Ariané et la mer Orientale et désignée par les gens du pays sous les noms successifs de Paropamisus, d'Emodus, d'Imaüs et d'autres encore, et par les Macédoniens sous le nom unique de Caucase ; à l'ouest le cours même de l'Indus. Quant au côté méridional et au côté oriental qui se trouvent être beaucoup plus grands que les deux autres, ils font saillie dans la mer Atlantique et déterminent la forme rhomboïdale qu'affecte la contrée dans sa configuration générale, chacun des deux plus grands côtés excédant le côté qui lui est opposé de 3000 stades, juste la longueur de cette pointe avancée qui dépasse d'autant à l'est et au midi le reste du rivage et se trouve ainsi appartenir à la fois à la côte orientale et à la côte méridionale. Le côté occidental de l'Inde mesuré, entre les montagnes du Caucase et la mer Méridionale, le long de l'Indus jusqu'à son embouchure, est évalué en tout à 13.000 stades ; le côté opposé ou côté oriental, augmenté des 3000 stades de cette pointe extrême, se trouvera donc avoir une étendue de 16.000 stades ; et ces deux nombres représenteront le minimum et le maximum de la largeur de l'Inde. Quant à sa longueur, laquelle se prend de l'ouest à l'est, si l'on peut l'évaluer d'une façon plus précise dans sa première partie, c'est-à-dire jusqu'à Palibothra, vu qu'elle été a mesurée en schoenes et qu'elle se confond avec une route ou chaussée royale de 10000 stades, elle ne se calcule plus au delà que par approximation d'après le temps que l'on met en moyenne pour remonter le Gange depuis la mer jusqu'à Palibothra, et ce calcul donne quelque chose comme 6000 stades : d'où un total de 16.000 stades pour la plus petite longueur de l'Inde». Tel est le nombre qu'Eratosthène nous dit avoir tiré du Livre des Stathmes réputé le plus exact ; mais, accepté par Mégasthène, ce nombre est réduit de 1000 stades par Patrocle. A ces 16.000 stades ajoutons maintenant la longueur de la pointe qui, dépassant le reste de la côte, forme une saillie si marquée dans sa direction de l'est, ces 3000 stades de surplus compléteront la longueur maximum, représentée alors par la ligne même du littoral depuis l'embouchure de l'Indus jusqu'au seuil de la susdite pointe et cette pointe elle-même jusqu'à son extrémité orientale qu'habite la nation des Coniaci.


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Dernière mise à jour : 19/03/2009