[1,1,9] Ἵππαρχος δ' οὐ πιθανός ἐστιν ἀντιλέγων τῇ δόξῃ ταύτῃ, ὡς οὔθ'
ὁμοιοπαθοῦντος τοῦ ὠκεανοῦ παντελῶς οὔτ', εἰ δοθείη τοῦτο,
ἀκολουθοῦντος αὐτῷ τοῦ σύρρουν εἶναι πᾶν τὸ κύκλῳ πέλαγος τὸ
Ἀτλαντικόν, πρὸς τὸ μὴ ὁμοιοπαθεῖν μάρτυρι χρώμενος Σελεύκῳ τῷ
Βαβυλωνίῳ. Ἡμεῖς δὲ τὸν μὲν πλείω λόγον περὶ τοῦ ὠκεανοῦ καὶ τῶν
πλημμυρίδων εἰς Ποσειδώνιον ἀναβαλλόμεθα καὶ Ἀθηνόδωρον,
ἱκανῶς + διακρατήσαντας τὸν περὶ τούτων λόγον· πρὸς δὲ τὰ νῦν ἐπὶ
τοσοῦτον λέγομεν, ὅτι πρός τε τὴν ὁμοιοπάθειαν οὕτω βέλτιον
νομίσαι· τά τε οὐράνια συνέχοιτ' ἂν κρεῖττον ταῖς ἐντεῦθεν
ἀναθυμιάσεσιν, εἰ πλεῖον εἴη τὸ ὑγρὸν περικεχυμένον.
| [1,1,9] 9. Restent les objections d'Hipparque, mais elles ne sauraient convaincre
personne : elles consistent à dire que le régime de l'Océan n'est pas, sur
tous les points, parfaitement semblable à lui-même, et que, cela fût-il
accordé, il n'en résulterait pas nécessairement que la mer Atlantique dût
former un seul courant circulaire et continu. Ajoutons que, pour nier cette
uniformité parfaite du régime de l'Océan, il s'appuie sur le témoignage de
Séleucus de Babylone ! Pour plus de détails sur l'Océan et sur le
phénomène des marées, nous renverrons, nous, à Posidonius et à
Athénodore, qui nous paraissent avoir convenablement approfondi la
question, nous bornant à dire présentement que le système que nous
défendons répond mieux à l'uniformité constatée des phénomènes
océaniques, et que, plus la masse d'eau répandue autour de la terre sera
considérable, plus il sera aisé de concevoir comment les vapeurs qui s'en
dégagent suffisent à alimenter les corps célestes.
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