HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Timée

Page 67

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[67] τὸ δὲ πνεῦμα τῶν ὀσμῶν ἐρημωθὲν αὐτὸ μόνον (67a) ἕπεται.
δύοὖν ταῦτα ἀνώνυμα τὰ τούτων ποικίλματα γέγονεν, οὐκ ἐκ
πολλῶν οὐδὲ ἁπλῶν εἰδῶν ὄντα, ἀλλὰ διχῇ τό θἡδὺ καὶ τὸ λυπηρὸν αὐτόθι μόνω
διαφανῆ λέγεσθον, τὸ μὲν τραχῦνόν τε καὶ βιαζόμενον τὸ κύτος ἅπαν, ὅσον ἡμῶν
μεταξὺ κορυφῆς τοῦ τε ὀμφαλοῦ κεῖται, τὸ δὲ ταὐτὸν τοῦτο καταπραῦνον καὶ πάλιν
πέφυκεν ἀγαπητῶς ἀποδιδόν.
Τρίτον δὲ αἰσθητικὸν ἐν ἡμῖν μέρος ἐπισκοποῦσιν τὸ περὶ (67b) τὴν ἀκοήν, διἃς
αἰτίας τὰ περὶ αὐτὸ συμβαίνει παθήματα, λεκτέον. ὅλως μὲν οὖν φωνὴν θῶμεν τὴν δι
ὤτων ὑπἀέρος ἐγκεφάλου τε καὶ αἵματος μέχρι ψυχῆς πληγὴν διαδιδομένην, τὴν δὲ
ὑπαὐτῆς κίνησιν, ἀπὸ τῆς κεφαλῆς μὲν ἀρχομένην, τελευτῶσαν δὲ περὶ τὴν τοῦ
ἥπατος ἕδραν, ἀκοήν· ὅση δαὐτῆς ταχεῖα, ὀξεῖαν, ὅση δὲ βραδυτέρα, βαρυτέραν· τὴν
δὲ ὁμοίαν ὁμαλήν τε καὶ λείαν, τὴν δὲ ἐναντίαν τραχεῖαν· (67c) μεγάλην δὲ τὴν
πολλήν, ὅση δὲ ἐναντία, σμικράν. τὰ δὲ περὶ συμφωνίας αὐτῶν ἐν τοῖς ὕστερον
λεχθησομένοις ἀνάγκη ῥηθῆναι.
Τέταρτον δὴ λοιπὸν ἔτι γένος ἡμῖν αἰσθητικόν, διελέσθαι δεῖ συχνὰ ἐν ἑαυτῷ
ποικίλματα κεκτημένον, σύμπαντα μὲν χρόας ἐκαλέσαμεν, φλόγα τῶν σωμάτων
ἑκάστων ἀπορρέουσαν, ὄψει σύμμετρα μόρια ἔχουσαν πρὸς αἴσθησιν· ὄψεως δἐν τοῖς
πρόσθεν αὐτὸ περὶ τῶν αἰτίων τῆς γενέσεως (67d) ἐρρήθη. τῇδοὖν τῶν χρωμάτων
πέρι μάλιστα εἰκὸς πρέποι τἂν ἐπιεικεῖ λόγῳ διεξελθεῖν· τὰ φερόμενα ἀπὸ τῶν
ἄλλων μόρια ἐμπίπτοντά τε εἰς τὴν ὄψιν τὰ μὲν ἐλάττω, τὰ δὲ μείζω, τὰ δἴσα τοῖς
αὐτῆς τῆς ὄψεως μέρεσιν εἶναι· τὰ μὲν οὖν ἴσα ἀναίσθητα, δὴ καὶ διαφανῆ λέγομεν,
τὰ δὲ μείζω καὶ ἐλάττω, τὰ μὲν συγκρίνοντα, τὰ δὲ διακρίνοντα αὐτήν, τοῖς περὶ τὴν
σάρκα θερμοῖς καὶ ψυχροῖς καὶ τοῖς (67e) περὶ τὴν γλῶτταν στρυφνοῖς, καὶ ὅσα
θερμαντικὰ ὄντα δριμέα ἐκαλέσαμεν, ἀδελφὰ εἶναι, τά τε λευκὰ καὶ τὰ μέλανα,
ἐκείνων παθήματα γεγονότα ἐν ἄλλῳ γένει τὰ αὐτά, φανταζόμενα δὲ ἄλλα διὰ
ταύτας τὰς αἰτίας. οὕτως οὖν αὐτὰ προσρητέον· τὸ μὲν διακριτικὸν τῆς ὄψεως λευκόν,
τὸ δἐναντίον αὐτοῦ μέλαν, τὴν δὲ ὀξυτέραν φορὰν καὶ γένους πυρὸς ἑτέρου
προσπίπτουσαν καὶ διακρίνουσαν τὴν ὄψιν μέχρι τῶν ὀμμάτων,
[67] et le souffle vient seul dénué de toute odeur. En conséquence, les
variétés d’odeurs se répartissent en deux types qui n’ont pas de noms, parce
qu’elles dérivent de formes qui ne sont ni nombreuses ni simples. La
seule distinction nette qui soit entre elles est celle du plaisir et de la
peine qu’elles causent : l’une irrite et violente toute la cavité qui est
en nous entre le sommet de la tête et le nombril ; l’autre lénifie cette
même cavité et la ramène agréablement à son état naturel.
Nous avons à considérer maintenant le troisième organe de sensation
qui est en nous et à expliquer les raisons de ses affections. D’une
manière générale, nous pouvons définir le son comme un coup donné
par l’air à travers les oreilles au cerveau et au sang et arrivant jusqu’à
l’âme. Le mouvement qui s’ensuit, lequel commence à la tête et se
termine dans la région du foie, est l’ouïe. Ce mouvement est-il rapide,
le son est aigu ; s’il est plus lent, le son est plus grave ; s’il est
uniforme, le son est égal et doux ; il est rude dans le cas contraire ; il
est fort grand, lorsque le mouvement est grand, et faible, s’il est petit.
Quant à l’accord des sons entre eux, c’est une question qu’il nous
faudra traiter plus tard.
Il reste encore une quatrième espèce de sensations qui se produisent
en nous et qu’il faut diviser, parce qu’elle embrasse de nombreuses
variétés, que nous appelons du nom général de couleurs. C’est une
flamme qui s’échappe des différents corps et dont les parties sont
proportionnées à la vue de manière à produire une sensation. Nous
avons expliqué précédemment les causes et l’origine de la vision.
Maintenant il est naturel et convenable de donner une explication
raisonnable des couleurs. Parmi les particules qui se détachent des
autres corps et qui viennent frapper la vue, les unes sont plus petites,
les autres plus grandes que celles du rayon visuel lui-même, et les
autres de même dimension. Ces dernières ne produisent pas de
sensation : ce sont celles que nous appelons transparentes. Les plus
grandes et les plus petites, dont les unes contractent et les autres
dilatent le rayon visuel, sont analogues aux particules chaudes et
froides qui affectent la chair et aux particules astringentes qui
affectent la langue et aux particules brûlantes que nous avons
appelées piquantes. Ce sont les particules blanches et noires, dont
l’action est identique à celle du froid et du chaud, mais dans un genre
différent, et qui pour ces raisons se montrent sous un aspect
différent. En conséquence, voici les noms qu’il faut leur donner : celui
de blanc à ce qui dilate le rayon visuel, celui de noir à ce qui produit l’effet
contraire. Lorsqu’une autre sorte de feu qui se meut plus rapidement
heurte le rayon visuel et le dilate jusqu’aux yeux,


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Dernière mise à jour : 4/11/2005