HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Timée

Page 64

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[64] τὸ δ᾽ (64a) ὁμαλότης πυκνότητι παρέχεται.
Μέγιστον δὲ καὶ λοιπὸν τῶν κοινῶν περὶ ὅλον τὸ σῶμα παθημάτων τὸ τῶν ἡδέων καὶ
τῶν ἀλγεινῶν αἴτιον ἐν οἷς διεληλύθαμεν, καὶ ὅσα διὰ τῶν τοῦ σώματος μορίων
αἰσθήσεις κεκτημένα καὶ λύπας ἐν αὑτοῖς ἡδονάς θἅμα ἑπομένας ἔχει. ὧδοὖν κατὰ
παντὸς αἰσθητοῦ καὶ ἀναισθήτου παθήματος τὰς αἰτίας λαμβάνωμεν,
ἀναμιμνῃσκόμενοι τὸ τῆς (64b) εὐκινήτου τε καὶ δυσκινήτου φύσεως ὅτι διειλόμεθα ἐν
τοῖς πρόσθεν· ταύτῃ γὰρ δὴ μεταδιωκτέον πάντα ὅσα ἐπινοοῦμεν ἑλεῖν. τὸ μὲν γὰρ
κατὰ φύσιν εὐκίνητον, ὅταν καὶ βραχὺ πάθος εἰς αὐτὸ ἐμπίπτῃ, διαδίδωσιν κύκλῳ
μόρια ἕτερα ἑτέροις ταὐτὸν ἀπεργαζόμενα, μέχριπερ ἂν ἐπὶ τὸ φρόνιμον ἐλθόντα
ἐξαγγείλῃ τοῦ ποιήσαντος τὴν δύναμιν· τὸ δἐναντίον ἑδραῖον ὂν κατοὐδένα τε
κύκλον ἰὸν πάσχει μόνον, (64c) ἄλλο δὲ οὐ κινεῖ τῶν πλησίον, ὥστε οὐ διαδιδόντων
μορίων μορίοις ἄλλων ἄλλοις τὸ πρῶτον πάθος ἐν αὐτοῖς ἀκίνητον εἰς τὸ πᾶν ζῷον
γενόμενον ἀναίσθητον παρέσχεν τὸ παθόν. ταῦτα δὲ περί τε ὀστᾶ καὶ τὰς τρίχας
ἐστὶν καὶ ὅσἄλλα γήϊνα τὸ πλεῖστον ἔχομεν ἐν ἡμῖν μόρια· τὰ δὲ ἔμπροσθεν περὶ τὰ
τῆς ὄψεως καὶ ἀκοῆς μάλιστα, διὰ τὸ πυρὸς ἀέρος τε ἐν αὐτοῖς δύναμιν ἐνεῖναι
μεγίστην. τὸ δὴ τῆς ἡδονῆς καὶ λύπης ὧδε δεῖ διανοεῖσθαι· τὸ μὲν παρὰ φύσιν καὶ
(64d) βίαιον γιγνόμενον ἁθρόον παρἡμῖν πάθος ἀλγεινόν, τὸ δεἰς φύσιν ἀπιὸν
πάλιν ἁθρόον ἡδύ, τὸ δὲ ἡρέμα καὶ κατὰ σμικρὸν ἀναίσθητον, τὸ δἐναντίον τούτοις
ἐναντίως. τὸ δὲ μετεὐπετείας γιγνόμενον ἅπαν αἰσθητὸν μὲν ὅτι μάλιστα, λύπης δὲ
καὶ ἡδονῆς οὐ μετέχον, οἷον τὰ περὶ τὴν ὄψιν αὐτὴν παθήματα, δὴ σῶμα ἐν τοῖς
πρόσθεν ἐρρήθη καθἡμέραν συμφυὲς ἡμῶν γίγνεσθαι. ταύτῃ γὰρ τομαὶ μὲν καὶ
καύσεις καὶ ὅσα ἄλλα πάσχει λύπας οὐκ ἐμποιοῦσιν, οὐδὲ (64e) ἡδονὰς πάλιν ἐπὶ
ταὐτὸν ἀπιούσης εἶδος, μέγισται δὲ αἰσθήσεις καὶ σαφέσταται καθὅτι τἂν πάθῃ καὶ
ὅσων ἂν αὐτή πῃ προσβαλοῦσα ἐφάπτηται· βία γὰρ τὸ πάμπαν οὐκ ἔνι τῇ διακρίσει τε
αὐτῆς καὶ συγκρίσει. τὰ δἐκ μειζόνων μερῶν σώματα μόγις εἴκοντα τῷ δρῶντι,
διαδιδόντα δὲ εἰς ὅλον τὰς κινήσεις, ἡδονὰς ἴσχει καὶ λύπας,
[64] et l’égalité des parties unie à la densité qui produit l’autre.
En ce qui concerne les impressions communes à tout le corps, il nous
reste à voir, et c’est le point le plus important, la cause des plaisirs et
des douleurs attachés aux affections des sens que nous avons passées
en revue, et toutes les impressions qui, traversant les parties du
corps, arrivent jusqu’à la sensation, portant en elles à la fois des
peines et des plaisirs inhérents à cette sensation. Mais pour saisir les
causes de toute impression, sensible ou non, il faut commencer par
nous rappeler la distinction que nous avons faite précédemment
entre la nature facile à mouvoir et celle qui se meut difficilement ; car
c’est par cette voie qu’il faut poursuivre tout ce que nous voulons
saisir. Lorsqu’un organe naturellement facile à mouvoir vient à
recevoir une impression, même légère, il la transmet tout autour de
lui, chaque partie la passant identiquement à l’autre, jusqu’à ce
qu’elle arrive à la conscience et lui annonce la qualité de l’agent. Mais
si l’organe est de nature contraire, s’il est stable et ne produit aucune
transmission circulaire, il subit simplement l’impression, sans mettre
aucune partie voisine en mouvement. Il en résulte que, les parties ne
se transmettant pas les unes aux autres impression première, qui
reste en elles sans passer dans l’animal entier, le sujet n’en a pas la
sensation. C’est ce qui arrive pour les os, les cheveux et toutes les
autres parties qui sont principalement composées de terre, tandis que
les phénomènes dont nous avons parlé d’abord ont lieu surtout pour
la vue et l’ouïe, parce que le feu et l’air ont ici une importance
capitale. Quant au plaisir et à la douleur, voici l’idée qu’il en faut
prendre : toute impression contre nature et violente qui se produit
tout d’un coup est douloureuse, tandis que le retour subit à l’état
normal est agréable. Toute impression douce et graduelle est insensible, et
l’impression contraire a des effets contraires. L’impression qui se
produit avec aisance est sensible au plus haut degré, mais ne
comporte ni douleur ni plaisir. Telles sont les impressions qui se
rapportent au rayon visuel lui-même, qui, nous l’avons dit plus haut,
forme pendant le jour un corps intimement uni au nôtre. Ni
coupures, ni brûlures, ni aucune autre affection ne lui font éprouver
aucune douleur, et il ne ressent pas non plus de plaisir en revenant à
sa forme primitive, bien qu’il nous donne des perceptions très vives
et très claires, selon les impressions qu’il subit et les corps qu’il peut
rencontrer et toucher lui-même. C’est qu’il n’y a pas du tout de
violence dans sa division ni dans sa concentration. Au contraire, les
corps composés de plus grosses parties, cédant avec peine à l’agent
qui agit sur eux et transmettant l’impulsion reçue à l’animal tout
entier, déterminent des plaisirs et des peines,


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Dernière mise à jour : 4/11/2005