HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Timée

Page 44

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[44] (44a) ὅταν τέ τῳ τῶν ἔξωθεν τοῦ ταὐτοῦ γένους τοῦ θατέρου περιτύχωσιν,
τότε ταὐτόν τῳ καὶ θάτερόν του τἀναντία τῶν ἀληθῶν προσαγορεύουσαι ψευδεῖς
καὶ ἀνόητοι γεγόνασιν, οὐδεμία τε ἐν αὐταῖς τότε περίοδος
ἄρχουσα οὐδἡγεμών ἐστιν· αἷς δἂν ἔξωθεν αἰσθήσεις τινὲς φερόμεναι καὶ
προσπεσοῦσαι συνεπισπάσωνται καὶ τὸ τῆς ψυχῆς ἅπαν κύτος, τόθαὗται
κρατούμεναι κρατεῖν δοκοῦσι. καὶ διὰ δὴ ταῦτα πάντα τὰ παθήματα νῦν κατἀρχάς
τε ἄνους ψυχὴ γίγνεται (44b) τὸ πρῶτον, ὅταν εἰς σῶμα ἐνδεθῇ θνητόν. ὅταν δὲ τὸ τῆς
αὔξης καὶ τροφῆς ἔλαττον ἐπίῃ ῥεῦμα, πάλιν δὲ αἱ περίοδοι λαμβανόμεναι γαλήνης
τὴν ἑαυτῶν ὁδὸν ἴωσι καὶ καθιστῶνται μᾶλλον ἐπιόντος τοῦ χρόνου, τότε ἤδη πρὸς τὸ
κατὰ φύσιν ἰόντων σχῆμα ἑκάστων τῶν κύκλων αἱ περιφοραὶ κατευθυνόμεναι, τό τε
θάτερον καὶ τὸ ταὐτὸν προσαγορεύουσαι κατὀρθόν, ἔμφρονα τὸν ἔχοντα αὐτὰς
γιγνόμενον ἀποτελοῦσιν. ἂν μὲν οὖν δὴ καὶ συνεπιλαμβάνηταί τις ὀρθὴ τροφὴ
παιδεύσεως, (44c) ὁλόκληρος ὑγιής τε παντελῶς, τὴν μεγίστην ἀποφυγὼν νόσον,
γίγνεται· καταμελήσας δέ, χωλὴν τοῦ βίου διαπορευθεὶς ζωήν, ἀτελὴς καὶ ἀνόητος εἰς
Ἅιδου πάλιν ἔρχεται. ταῦτα μὲν οὖν ὕστερά ποτε γίγνεται· περὶ δὲ τῶν νῦν
προτεθέντων δεῖ διελθεῖν ἀκριβέστερον, τὰ δὲ πρὸ τούτων, περὶ σωμάτων κατὰ μέρη
τῆς γενέσεως καὶ περὶ ψυχῆς, διἅς τε αἰτίας καὶ προνοίας γέγονε θεῶν, τοῦ μάλιστα
(44d) εἰκότος ἀντεχομένοις, οὕτω καὶ κατὰ ταῦτα πορευομένοις διεξιτέον.
Τὰς μὲν δὴ θείας περιόδους δύο οὔσας, τὸ τοῦ παντὸς σχῆμα ἀπομιμησάμενοι
περιφερὲς ὄν, εἰς σφαιροειδὲς σῶμα ἐνέδησαν, τοῦτο νῦν κεφαλὴν ἐπονομάζομεν,
θειότατόν τέ ἐστιν καὶ τῶν ἐν ἡμῖν πάντων δεσποτοῦν· καὶ πᾶν τὸ σῶμα παρέδοσαν
ὑπηρεσίαν αὐτῷ συναθροίσαντες θεοί, κατανοήσαντες ὅτι πασῶν ὅσαι κινήσεις
ἔσοιντο μετέχοι. ἵνοὖν μὴ κυλινδούμενον ἐπὶ γῆς ὕψη τε καὶ βάθη παντοδαπὰ (44e)
ἐχούσης ἀποροῖ τὰ μὲν ὑπερβαίνειν, ἔνθεν δὲ ἐκβαίνειν, ὄχημα αὐτῷ τοῦτο καὶ
εὐπορίαν ἔδοσαν· ὅθεν δὴ μῆκος τὸ σῶμα ἔσχεν, ἐκτατά τε κῶλα καὶ καμπτὰ ἔφυσεν
τέτταρα θεοῦ μηχανησαμένου πορείαν, οἷς ἀντιλαμβανόμενον καὶ ἀπερειδόμενον διὰ
πάντων τόπων πορεύεσθαι δυνατὸν γέγονε,
[44] et lorsque ces révolutions rencontrent quelque objet extérieur du genre
du Même ou de l’Autre,
elles donnent à cet objet le nom de Même et d’Autre, à l’encontre de la
vérité, et elles deviennent menteuses et folles, et il n’y a plus alors
parmi elles de révolution qui commande et dirige. Par contre, lorsque
des sensations venant du dehors se jettent sur ces révolutions et
tombent sur elles et entraînent après elles tout le vaisseau qui
contient l’âme, ces révolutions, quoique maîtrisées, paraissent avoir
la maîtrise. Par suite de tous ces accidents, aujourd’hui comme au
début, l’âme commence par être dénuée d’intelligence, quand elle est
enchaînée dans un corps mortel. Mais lorsque le courant qui apporte
la croissance et la nourriture diminue de volume, que les révolutions,
revenant au calme, suivent leur propre voie et deviennent plus stables
au cours du temps, à partir de ce moment les révolutions se corrigent
suivant la forme de chacun des cercles qui suivent leur cours naturel,
elles donnent à l’Autre et au Même leurs noms exacts et font éclore
l’intelligence chez leur possesseur. Si cette disposition est fortifiée par
une bonne méthode d’éducation, l’homme devient complet et
parfaitement sain, et il échappe à la plus grave des maladies. Si, au
contraire, on a négligé son âme, après avoir mené une existence
boiteuse, il retourne chez Hadès, imparfait et insensé. Mais ceci
n’arrive que plus tard. Il faut revenir à notre sujet présent et le traiter
avec plus de précision. Attachons-nous à la question préliminaire de
la génération des corps, partie par partie, et voyons pour quels motifs
et en vertu de quelle prévoyance les dieux ont donné naissance à
l’âme, en nous tenant aux opinions les plus vraisemblables ; car c’est
ainsi et suivant ce principe que doit marcher notre exposition.
A l’imitation de la forme de l’univers qui est ronde, les dieux
enchaînèrent les révolutions divines, qui sont au nombre de deux,
dans un corps sphérique, que nous appelons maintenant la tête,
laquelle est la partie la plus divine de nous et commande toutes les
autres. Puis, après avoir assemblé le corps, ils le mirent tout entier à
son service, sachant qu’elle participerait à tous les mouvements qui
pourraient exister. Enfin, craignant qu’en roulant sur la terre, qui est
semée d’éminences et de cavités, elle ne fût embarrassée pour
franchir les unes et se tirer des autres, ils lui donnèrent le corps
comme véhicule pour faciliter sa marche. C’est pour cela que le corps
a reçu une taille élevée et qu’il a poussé quatre membres extensibles
et flexibles, que le dieu imagina pour qu’il pût avancer. Par la prise et
l’appui que ces membres lui donnent, il est devenu capable de passer
par des lieux de toute sorte,


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Dernière mise à jour : 4/11/2005