HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre IV

Page 423

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[423] δύο μέν, κἂν ὁτιοῦν , πολεμία (423a) ἀλλήλαις, μὲν πενήτων, δὲ πλουσίων· τούτων δἐν ἑκατέρᾳ πάνυ πολλαί, αἷς ἐὰν μὲν ὡς μιᾷ προσφέρῃ, παντὸς ἂν ἁμάρτοις, ἐὰν δὲ ὡς πολλαῖς, διδοὺς τὰ τῶν ἑτέρων τοῖς ἑτέροις χρήματά τε καὶ δυνάμεις καὶ αὐτούς, συμμάχοις μὲν ἀεὶ πολλοῖς χρήσῃ, πολεμίοις δὀλίγοις. καὶ ἕως ἂν πόλις σοι οἰκῇ σωφρόνως ὡς ἄρτι ἐτάχθη, μεγίστη ἔσται, οὐ τῷ εὐδοκιμεῖν λέγω, ἀλλὡς ἀληθῶς μεγίστη, καὶ ἐὰν μόνον χιλίων τῶν προπολεμούντων· οὕτω γὰρ μεγάλην πόλιν μίαν οὐ ῥᾳδίως οὔτε ἐνΕλλησιν οὔτε ἐν βαρβάροις (423b) εὑρήσεις, δοκούσας δὲ πολλὰς καὶ πολλαπλασίας τῆς τηλικαύτης. ἄλλως οἴει; Οὐ μὰ τὸν Δί’, ἔφη. Οὐκοῦν, ἦν δἐγώ, οὗτος ἂν εἴη καὶ κάλλιστος ὅρος τοῖς ἡμετέροις ἄρχουσιν, ὅσην δεῖ τὸ μέγεθος τὴν πόλιν ποιεῖσθαι καὶ ἡλίκῃ οὔσῃ ὅσην χώραν ἀφορισαμένους τὴν ἄλλην χαίρειν ἐᾶν. Τίς, ἔφη, ὅρος; Οἶμαι μέν, ἦν δἐγώ, τόνδε· μέχρι οὗ ἂν ἐθέλῃ αὐξομένη εἶναι μία, μέχρι τούτου αὔξειν, πέρα δὲ μή. (423c) Καὶ καλῶς γ’, ἔφη. Οὐκοῦν καὶ τοῦτο αὖ ἄλλο πρόσταγμα τοῖς φύλαξι προστάξομεν, φυλάττειν παντὶ τρόπῳ ὅπως μήτε σμικρὰ πόλις ἔσται μήτε μεγάλη δοκοῦσα, ἀλλά τις ἱκανὴ καὶ μία. Καὶ φαῦλόν γ’, ἔφη, ἴσως αὐτοῖς προστάξομεν. Καὶ τούτου γε, ἦν δἐγώ, ἔτι φαυλότερον τόδε, οὗ καὶ ἐν τῷ πρόσθεν ἐπεμνήσθημεν λέγοντες ὡς δέοι, ἐάντε τῶν φυλάκων τις φαῦλος ἔκγονος γένηται, εἰς τοὺς ἄλλους (423d) αὐτὸν ἀποπέμπεσθαι, ἐάντἐκ τῶν ἄλλων σπουδαῖος, εἰς τοὺς φύλακας. τοῦτο δἐβούλετο δηλοῦν ὅτι καὶ τοὺς ἄλλους πολίτας, πρὸς τις πέφυκεν, πρὸς τοῦτο ἕνα πρὸς ἓν ἕκαστον ἔργον δεῖ κομίζειν, ὅπως ἂν ἓν τὸ αὑτοῦ ἐπιτηδεύων ἕκαστος μὴ πολλοὶ ἀλλεἷς γίγνηται, καὶ οὕτω δὴ σύμπασα πόλις μία φύηται ἀλλὰ μὴ πολλαί. ῎Εστι γάρ, ἔφη, τοῦτο ἐκείνου σμικρότερον. Οὔτοι, ἦν δἐγώ, ἀγαθὲ ᾿Αδείμαντε, ὡς δόξειεν ἄν τις, ταῦτα πολλὰ καὶ μεγάλα αὐτοῖς προστάττομεν ἀλλὰ (423e) πάντα φαῦλα, ἐὰν τὸ λεγόμενον ἓν μέγα φυλάττωσι, μᾶλλον δἀντὶ μεγάλου ἱκανόν. Τί τοῦτο; ἔφη. Τὴν παιδείαν, ἦν δἐγώ, καὶ τροφήν· ἐὰν γὰρ εὖ παιδευόμενοι μέτριοι ἄνδρες γίγνωνται, πάντα ταῦτα ῥᾳδίως διόψονται, καὶ ἄλλα γε ὅσα νῦν ἡμεῖς παραλείπομεν, τήν τε τῶν γυναικῶν κτῆσιν καὶ γάμων καὶ παιδοποιίας, [423] elle renferme au moins deux cités ennemies l'une de l'autre : celle des pauvres et celle des riches, et (423a) chacune de celles-ci se subdivise en plusieurs autres. Si tu les considères comme n'en formant qu'une seule, tu seras complètement déçu, mais si tu les traites comme multiples, donnant aux unes les richesses, les pouvoirs, ou même les personnes des autres, tu auras toujours beaucoup d'alliés et peu d'ennemis. Et aussi longtemps que ta cité sera sagement administrée, comme nous venons de l'établir, elle sera la plus grande de toutes, je ne dis pas en renommée, mais la plus grande en réalité, ne fût-elle composée que de mille guerriers; car tu ne trouveras pas facilement une cité aussi grande, ni chez (423b) les Grecs, ni chez les Barbares, encore qu'il y en ait beaucoup qui semblent la surpasser plusieurs fois en grandeur. Penses-tu autrement? Non, par Zeus ! dit-il. Ainsi donc, voilà la plus belle limite que nos gardiens puissent donner à l'accroissement de la cité; ayant séparé de la terre à proportion, ils abandonneront le reste. Quelle est cette limite? Je pense, répondis-je, que la voici : jusqu'au point où, agrandie, elle conserve son unité, la cité peut prendre de l'extension, mais non pas au delà. Fort bien. (423c) Donc nous prescrirons aussi aux gardiens de veiller avec le plus grand soin à ce que la cité ne soit ni petite, ni grande en apparence, mais à ce qu'elle soit de proportions suffisantes tout en gardant son unité. Et nous leur ferons peut-être là, dit-il, une prescription sans importance ! Moins importante encore, repris-je, est celle que nous avons mentionnée tout à l'heure, disant qu'il fallait reléguer dans les autres classes l'enfant médiocre qui naîtrait parmi les gardiens, et élever au rang de gardien (423d) l'enfant bien doué qui naîtrait dans les autres classes. Cela visait à montrer qu'aux autres citoyens également il faut confier la fonction pour laquelle ils sont faits par nature, et celle-là seulement, afin que chacun, s'occupant de sa propre tâche, soit un et non pas multiple, et qu'ainsi la cité se développe en restant une, et non pas en devenant multiple. Voilà en effet, dit-il, une plus petite affaire que la précédente! En vérité, mon bon Adimante, nos prescriptions ne sont pas, comme on le pourrait croire, nombreuses et importantes; elles sont toutes très simples, à condition (423e) d'observer un seul grand point, qui d'ailleurs, plutôt que grand, est suffisant. Qu'est-ce? demanda-t-il. L'éducation de l'enfance et de la jeunesse, répondis-je; car si nos jeunes gens sont bien élevés et deviennent des hommes raisonnables, ils comprendront aisément d'eux-mêmes tout cela et ce que nous laissons de côté pour le moment, la propriété des femmes, les mariages, et la procréation des enfants,


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Dernière mise à jour : 1/03/2006