HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Parmenide (dialogue complet)

Page 165

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[165] Καὶ μὴν καὶ σμικρότατόν γε, φαμέν, δόξει ἐν αὐτοῖς ἐνεῖναι· φαίνεται δὲ τοῦτο πολλὰ καὶ μεγάλα πρὸς ἕκαστον τῶν (165a) πολλῶν ὡς σμικρῶν ὄντων. Πῶς δ' οὔ; Καὶ ἴσος μὴν τοῖς πολλοῖς καὶ σμικροῖς ἕκαστος ὄγκος δοξασθήσεται εἶναι· οὐ γὰρ ἂν μετέβαινεν ἐκ μείζονος εἰς ἔλαττον φαινόμενος, πρὶν εἰς τὸ μεταξὺ δόξειεν ἐλθεῖν, τοῦτο δ' εἴη ἂν φάντασμα ἰσότητος. Εἰκός. Οὐκοῦν καὶ πρὸς ἄλλον ὄγκον πέρας ἔχων, αὐτός γε πρὸς αὑτὸν οὔτε ἀρχὴν οὔτε πέρας οὔτε μέσον ἔχων; Πῇ δή; Ὅτι ἀεὶ αὐτῶν ὅταν τίς τι λάβῃ τῇ διανοίᾳ ὥς τι τούτων ὄν, πρό τε τῆς ἀρχῆς ἄλλη (165b) ἀεὶ φαίνεται ἀρχή, μετά τε τὴν τελευτὴν ἑτέρα ὑπολειπομένη τελευτή, ἔν τε τῷ μέσῳ ἄλλα μεσαίτερα τοῦ μέσου, σμικρότερα δέ, διὰ τὸ μὴ δύνασθαι ἑνὸς αὐτῶν ἑκάστου λαμβάνεσθαι, ἅτε οὐκ ὄντος τοῦ ἑνός. Ἀληθέστατα. Θρύπτεσθαι δὴ οἶμαι κερματιζόμενον ἀνάγκη πᾶν τὸ ὄν, ἄν τις λάβῃ τῇ διανοίᾳ· ὄγκος γάρ που ἄνευ ἑνὸς ἀεὶ λαμβάνοιτ' ἄν. Πάνυ μὲν οὖν. Οὐκοῦν τό γε τοιοῦτον πόρρωθεν μὲν (165c) ὁρῶντι καὶ ἀμβλὺ ἓν φαίνεσθαι ἀνάγκη, ἐγγύθεν δὲ καὶ ὀξὺ νοοῦντι πλήθει ἄπειρον ἓν ἕκαστον φανῆναι, εἴπερ στέρεται τοῦ ἑνὸς μὴ ὄντος; Ἀναγκαιότατον μὲν οὖν. Οὕτω δὴ ἄπειρά τε καὶ πέρας ἔχοντα καὶ ἓν καὶ πολλὰ ἕκαστα τἆλλα δεῖ φαίνεσθαι, ἓν εἰ μὴ ἔστιν, τἆλλα δὲ τοῦ ἑνός. Δεῖ γάρ. Οὐκοῦν καὶ ὅμοιά τε καὶ ἀνόμοια δόξει εἶναι; Πῇ δή; Οἷον ἐσκιαγραφημένα ἀποστάντι μὲν ἓν πάντα φαινόμενα ταὐτὸν φαίνεσθαι πεπονθέναι καὶ ὅμοια εἶναι. Πάνυ (165d) γε. Προσελθόντι δέ γε πολλὰ καὶ ἕτερα καὶ τῷ τοῦ ἑτέρου φαντάσματι ἑτεροῖα καὶ ἀνόμοια ἑαυτοῖς. Οὕτω. Καὶ ὁμοίους δὴ καὶ ἀνομοίους τοὺς ὄγκους αὐτούς τε αὑτοῖς ἀνάγκη φαίνεσθαι καὶ ἀλλήλοις. Πάνυ μὲν οὖν. Οὐκοῦν καὶ τοὺς αὐτοὺς καὶ ἑτέρους ἀλλήλων, καὶ ἁπτομένους καὶ χωρὶς ἑαυτῶν, καὶ κινουμένους πάσας κινήσεις καὶ ἑστῶτας πάντῃ, καὶ γιγνομένους καὶ ἀπολλυμένους καὶ μηδέτερα, καὶ πάντα που τὰ τοιαῦτα, διελθεῖν εὐπετὲς ἤδη ἡμῖν, εἰ ἑνὸς (165e) μὴ ὄντος πολλὰ ἔστιν. Ἀληθέστατα μὲν οὖν. Ἔτι δὴ ἅπαξ ἐλθόντες πάλιν ἐπὶ τὴν ἀρχὴν εἴπωμεν, ἓν εἰ μὴ ἔστι, τἆλλα δὲ τοῦ ἑνός, τί χρὴ εἶναι. Εἴπωμεν γὰρ οὖν. Οὐκοῦν ἓν μὲν οὐκ ἔσται τἆλλα. Πῶς γάρ; Οὐδὲ μὴν πολλά γε· ἐν γὰρ πολλοῖς οὖσιν ἐνείη ἂν καὶ ἕν. εἰ γὰρ μηδὲν αὐτῶν ἐστὶν ἕν, ἅπαντα οὐδέν ἐστιν, ὥστε οὐδ' ἂν πολλὰ εἴη. Ἀληθῆ. Μὴ ἐνόντος δὲ ἑνὸς ἐν τοῖς ἄλλοις, οὔτε πολλὰ οὔτε ἕν ἐστι τἆλλα. Οὐ γάρ. [165] — De même, elles semblent aussi renfermer, avons-nous dit, la plus petite quantité; et pourtant cette quantité nous apparaît comme multiple et grande, comparativement à chacune des parties plus petites de (165a) la multitude qu'elle renferme. — Incontestablement. — Et chaque masse nous semblera être égale à une multitude de petites masses; car aucune ne peut paraître passer du plus grand au plus petit sans avoir paru en venir d'abord au milieu; et ce milieu serait l'apparence de l'égalité. — Évidemment. — Chaque masse n'est-elle pas limitée relativement à toute autre masse et relativement à elle-même, tout en n'ayant ni commencement ni fin ni milieu ? — Comment cela ? — Si l'on veut considérer quelque chose dans ces masses comme leur appartenant, on verra toujours apparaître avant le commencement un autre (165b) commencement, après la fin une autre fin encore, et dans le milieu quelque chose de plus au milieu encore, et qui est toujours plus petit, dans l'impuissance de saisir aucune de ces choses comme une, si l'un n'existe pas. — C'est très vrai. — Enfin, quelqu'être que l'on saisisse par la pensée, on le verra toujours se diviser et se disperser, car on ne saisira jamais qu'une masse sans unité. — D'accord. — A les voir de loin et en gros, (165c) chacune de ces masses paraît être une, tandis qu'examinée de près et en détail elle est manifestement une multitude infinie, puisqu'elle est privée de l'un, dès que l'un n'est pas. — Nécessairement. — Ainsi il faut que chaque chose autre que l'un paraisse infinie et limitée, une et plusieurs, si l'un n'est pas et qu'il y ait d'autres choses que l'un. — Oui. — Et ces choses ne semblent-elles pas être aussi semblables et dissemblables?— Comment? — Les figures d'un tableau vues de loin se confondent toutes en une seule et paraissent semblables. (165d) — Oui. — Si on s'approche, au contraire, elles paraissent plusieurs et différentes, et la diversité se manifestant, on les reconnaît pour diverses et dissemblables entre elles. — Cela est vrai. — De même les agrégats apparaissent comme semblables et dissemblables et à eux-mêmes et les uns aux autres. — Oui. — Par conséquent aussi ils apparaissent comme les mêmes et comme autres les uns que les autres, comme se touchant et comme isolés, comme se mouvant de toutes les espèces de mouvement, et comme étant absolument en repos, comme naissant et périssant et ne naissant ni ne périssant, et tout ce qu'il nous serait loisible de développer dans l'hypothèse (165e) où l'un n'est pas et où il y a de la pluralité. — C'est très vrai. Enfin, revenons encore une fois au commencement, et voyons ce qui doit arriver si l'un n'est pas et qu'il y ait d'autres choses que l'un. — Voyons. — Nulle autre chose ne sera une. — Non, sans doute. — Ni plusieurs; car l'unité serait comprise dans la pluralité ; et si aucune des autres choses n'est quelque chose d'un, toutes ne seront rien, et par conséquent il n'y aura pas non plus de pluralité. — Soit. — Si donc l'un n'existe pas dans les autres choses, celles-ci ne sont ni plusieurs ni une. — Non.


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Dernière mise à jour : 19/06/2008