HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Parmenide (dialogue complet)

Page 159

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[159] Ἧι δέ γε πεπερασμένα τε εἶναι καὶ ἄπειρα πέπονθεν, ἐναντία πάθη ἀλλήλοις ὄντα ταῦτα τὰ (159a) πάθη πέπονθεν. Ναί. Τὰ δ' ἐναντία γε ὡς οἷόν τε ἀνομοιότατα. Τί μήν; Κατὰ μὲν ἄρα ἑκάτερον τὸ πάθος ὅμοια ἂν εἴη αὐτά τε αὑτοῖς καὶ ἀλλήλοις, κατὰ δ' ἀμφότερα ἀμφοτέρως ἐναντιώτατά τε καὶ ἀνομοιότατα. Κινδυνεύει. Οὕτω δὴ τὰ ἄλλα αὐτά τε αὑτοῖς καὶ ἀλλήλοις ὅμοιά τε καὶ ἀνόμοια ἂν εἴη. Οὕτως. Καὶ ταὐτὰ δὴ καὶ ἕτερα ἀλλήλων, καὶ κινούμενα καὶ ἑστῶτα, καὶ πάντα τὰ ἐναντία πάθη οὐκέτι χαλεπῶς εὑρήσομεν πεπονθότα τἆλλα τοῦ ἑνός, ἐπείπερ καὶ (159b) ταῦτα ἐφάνη πεπονθότα. Ὀρθῶς λέγεις. Οὐκοῦν, εἰ ταῦτα μὲν ἤδη ἐῷμεν ὡς φανερά, ἐπισκοποῖμεν δὲ πάλιν ἓν εἰ ἔστιν, ἆρα καὶ οὐχ οὕτως ἔχει τὰ ἄλλα τοῦ ἑνὸς οὕτω μόνον; Πάνυ μὲν οὖν. Λέγωμεν δὴ ἐξ ἀρχῆς ἓν εἰ ἔστι, τί χρὴ τὰ ἄλλα τοῦ ἑνὸς πεπονθέναι. Λέγωμεν γάρ. Ἆρ' οὖν οὐ χωρὶς μὲν τὸ ἓν τῶν ἄλλων, χωρὶς δὲ τἆλλα τοῦ ἑνὸς εἶναι; Τί δή; Ὅτι που οὐκ ἔστι παρὰ ταῦτα ἕτερον, ἄλλο μέν ἐστι τοῦ ἑνός, ἄλλο δὲ τῶν ἄλλων· (159c) πάντα γὰρ εἴρηται, ὅταν ῥηθῇ τό τε ἓν καὶ τἆλλα. Πάντα γάρ. Οὐκ ἄρα ἔτ' ἔστιν ἕτερον τούτων, ἐν τό τε ἓν ἂν εἴη τῷ αὐτῷ καὶ τἆλλα. Οὐ γάρ. Οὐδέποτε ἄρα ἐν ταὐτῷ ἐστι τὸ ἓν καὶ τἆλλα. Οὐκ ἔοικεν. Χωρὶς ἄρα; Ναί. Οὐδὲ μὴν μόριά γε ἔχειν φαμὲν τὸ ὡς ἀληθῶς ἕν. Πῶς γάρ; Οὔτ' ἄρα ὅλον εἴη ἂν τὸ ἓν ἐν τοῖς ἄλλοις οὔτε μόρια αὐτοῦ, εἰ χωρίς τέ ἐστι τῶν ἄλλων καὶ μόρια μὴ ἔχει. Πῶς (159d) γάρ; Οὐδενὶ ἄρα τρόπῳ μετέχοι ἂν τἆλλα τοῦ ἑνός, μήτε κατὰ μόριόν τι αὐτοῦ μήτε κατὰ ὅλον μετέχοντα. Οὐκ ἔοικεν. Οὐδαμῇ ἄρα ἓν τἆλλά ἐστιν, οὐδ' ἔχει ἐν ἑαυτοῖς ἓν οὐδέν. Οὐ γὰρ οὖν. Οὐδ' ἄρα πολλά ἐστι τἆλλα· ἓν γὰρ ἂν ἦν ἕκαστον αὐτῶν μόριον τοῦ ὅλου, εἰ πολλὰ ἦν· νῦν δὲ οὔτε ἓν οὔτε πολλὰ οὔτε ὅλον οὔτε μόριά ἐστι τἆλλα τοῦ ἑνός, ἐπειδὴ αὐτοῦ οὐδαμῇ μετέχει. Ὀρθῶς. Οὐδ' ἄρα δύο οὐδὲ τρία οὔτε αὐτά ἐστι τὰ ἄλλα οὔτε ἔνεστιν ἐν αὐτοῖς, (159e) εἴπερ τοῦ ἑνὸς πανταχῇ στέρεται. Οὕτως. Οὐδὲ ὅμοια ἄρα καὶ ἀνόμοια οὔτε αὐτά ἐστι τῷ ἑνὶ τὰ ἄλλα, οὔτε ἔνεστιν ἐν αὐτοῖς ὁμοιότης καὶ ἀνομοιότης· εἰ γὰρ ὅμοια καὶ ἀνόμοια αὐτὰ εἴη ἔχοι ἐν ἑαυτοῖς ὁμοιότητα καὶ ἀνομοιότητα, δύο που εἴδη ἐναντία ἀλλήλοις ἔχοι ἂν ἐν ἑαυτοῖς τὰ ἄλλα τοῦ ἑνός. Φαίνεται. Ἦν δέ γε ἀδύνατον δυοῖν τινοῖν μετέχειν μηδ' ἑνὸς μετέχοι. Ἀδύνατον. Οὔτ' ἄρα ὅμοια οὔτ' ἀνόμοιά ἐστιν οὔτ' ἀμφότερα τἆλλα. [159] — Et, par cela même qu'elles sont à la fois limitées et illimitées, elles ont les mêmes qualités les unes que les autres, (159a) et les qualités contraires. — Oui. — Or, les contraires sont ce qu'il y a de plus dissemblable. — A coup sûr. — Donc, elles seraient semblables à elles-mêmes et les unes aux autres par rapport à ces deux qualités, et en même temps par rapport à ces deux mêmes qualités, tout ce qu'il y a de plus contraire et de plus dissemblable soit à elles, mêmes soit aux autres. — Je le crains. — Ainsi les autres choses sont à la fois semblables et dissemblables et à elles-mêmes et les unes aux autres. — Oui. — Après avoir une fois montré que les choses autres que l'un sont susceptibles à la fois de ces qualités opposées, il ne nous serait pas difficile de faire voir qu'elles sont et les mêmes et autres les unes que les autres, en mouvement et en repos, (159b) et qu'elles réunissent ainsi tous les contraires. — Tu as raison. Laissons donc cela comme suffisamment éclairci, et voyons si, en supposant que l'un existe, il en sera différemment des choses autres que l'un ou s'il n'en peut être que ce que nous venons de voir. — Volontiers. — Reprenons donc du commencement, et exposons ce qui doit arriver, si l'un existe, aux choses autres que l'un. — Exposons-le. L'un n'est-il pas à part des autres choses, et les autres choses à part de l'un. — Pourquoi cela ? — Parce qu'il n'y a rien qui puisse, outre l'un et les autres choses, être autre que l'un, et autre que les choses autres que l'un. (159c) On a tout dit quand on a dit : l'un et les autres choses. — Assurément. — Il n'existe donc rien autre où se trouvent à la fois l'un et les autres choses? — Non. — L'un et les autres choses ne sont donc jamais dans une même chose? — Jamais. — Ils sont donc séparés ? — Oui. — Et nous sommes convenus que ce qui est véritablement un n'a pas de parties ? — Sans doute. — Si donc l'un est en dehors des autres choses, et sans parties, il ne peut être dans les autres choses, ni tout entier, ni par parties. (159d) — Soit. — Les autres choses ne participent donc de l'un en aucune manière, puisqu'elles n'en participent ni dans ses parties ni dans son tout? — Cela est clair. — Les autres choses ne sont donc jamais rien d'un, et n'ont rien d'un en elles? — Évidemment. — Les autres choses ne sont donc pas plusieurs; car si elles, étaient plusieurs, chacune d'elles serait une partie du tout. Or, les choses autres que l'un ne sont ni une, ni plusieurs, ni tout, ni parties, puisqu'elles ne participent aucunement de l'un. — C'est juste. — Elles ne sont donc elles-mêmes ni deux, ni trois, ni ne contiennent deux ou trois en elles, (159e) s'il n'y a en elles rien de l'un. — Fort bien. Les choses autres que l'un ne sont ni semblables ni dissemblables elles-mêmes à l'un, et il n'y a en elles ni ressemblance ni dissemblance; car si elles étaient elles-mêmes semblables et dissemblables et avaient en elles de la ressemblance et de la dissemblance, elles auraient en elles deux idées contraires l'une à l'autre. — C'est évident. — Or, il est impossible que ce qui ne participe de rien participe de deux choses. — Impossible. — Les autres choses ne sont donc ni semblables ni dissemblables, ni l'un ni l'autre à la fois ;


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Dernière mise à jour : 19/06/2008