HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Parmenide (dialogue complet)

Page 158

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[158] Kαὶ μὴν καὶ περὶ τοῦ μορίου γε ἑκάστου αὐτὸς λόγος· καὶ γὰρ τοῦτο ἀνάγκη μετέχειν (158a) τοῦ ἑνός. Εἰ γὰρ ἕκαστον αὐτῶν μόριόν ἐστι, τό γε ἕκαστον εἶναι ἓν δήπου σημαίνει, ἀφωρισμένον μὲν τῶν ἄλλων, καθ' αὑτὸ δὲ ὄν, εἴπερ ἕκαστον ἔσται. Ὀρθῶς. Μετέχοι δέ γε ἂν τοῦ ἑνὸς δῆλον ὅτι ἄλλο ὂν ἕν· οὐ γὰρ ἂν μετεῖχεν, ἀλλ' ἦν ἂν αὐτὸ ἕν. νῦν δὲ ἑνὶ μὲν εἶναι πλὴν αὐτῷ τῷ ἑνὶ ἀδύνατόν που. Ἀδύνατον. Μετέχειν δέ γε τοῦ ἑνὸς ἀνάγκη τῷ τε ὅλῳ καὶ τῷ μορίῳ. τὸ μὲν γὰρ ἓν ὅλον ἔσται, οὗ μόρια τὰ μόρια· τὸ δ' αὖ ἕκαστον ἓν μόριον τοῦ ὅλου, ἂν (158b) μόριον ὅλου. Οὕτως. Οὐκοῦν ἕτερα ὄντα τοῦ ἑνὸς μεθέξει τὰ μετέχοντα αὐτοῦ; Πῶς δ' οὔ; Τὰ δ' ἕτερα τοῦ ἑνὸς πολλά που ἂν εἴη· εἰ γὰρ μήτε ἓν μήτε ἑνὸς πλείω εἴη τἆλλα τοῦ ἑνός, οὐδὲν ἂν εἴη. Οὐ γὰρ οὖν. Ἐπεὶ δέ γε πλείω ἑνός ἐστι τά τε τοῦ ἑνὸς μορίου καὶ τὰ τοῦ ἑνὸς ὅλου μετέχοντα, οὐκ ἀνάγκη ἤδη πλήθει ἄπειρα εἶναι αὐτά γε ἐκεῖνα τὰ μεταλαμβάνοντα τοῦ ἑνός; Πῶς; Ὧδε ἴδωμεν. ἄλλο τι οὐχ ἓν ὄντα οὐδὲ μετέχοντα τοῦ ἑνὸς τότε, ὅτε μεταλαμβάνει αὐτοῦ, μεταλαμβάνει; Δῆλα δή. (158c) Οὐκοῦν πλήθη ὄντα, ἐν οἷς τὸ ἓν οὐκ ἔνι; Πλήθη μέντοι. Τί οὖν; Εἰ ἐθέλοιμεν τῇ διανοίᾳ τῶν τοιούτων ἀφελεῖν ὡς οἷοί τέ ἐσμεν ὅτι ὀλίγιστον, οὐκ ἀνάγκη καὶ τὸ ἀφαιρεθὲν ἐκεῖνο, εἴπερ τοῦ ἑνὸς μὴ μετέχοι, πλῆθος εἶναι καὶ οὐχ ἕν; Ἀνάγκη. Οὐκοῦν οὕτως ἀεὶ σκοποῦντες αὐτὴν καθ' αὑτὴν τὴν ἑτέραν φύσιν τοῦ εἴδους ὅσον ἂν αὐτῆς ἀεὶ ὁρῶμεν ἄπειρον ἔσται πλήθει; Παντάπασι μὲν οὖν. Καὶ μὴν ἐπειδάν γε (158d) ἓν ἕκαστον μόριον μόριον γένηται, πέρας ἤδη ἔχει πρὸς ἄλληλα καὶ πρὸς τὸ ὅλον, καὶ τὸ ὅλον πρὸς τὰ μόρια. Κομιδῇ μὲν οὖν. Τοῖς ἄλλοις δὴ τοῦ ἑνὸς συμβαίνει ἐκ μὲν τοῦ ἑνὸς καὶ ἐξ ἑαυτῶν κοινωνησάντων, ὡς ἔοικεν, ἕτερόν τι γίγνεσθαι ἐν ἑαυτοῖς, δὴ πέρας παρέσχε πρὸς ἄλληλα· δ' ἑαυτῶν φύσις καθ' ἑαυτὰ ἀπειρίαν. Φαίνεται. Οὕτω δὴ τὰ ἄλλα τοῦ ἑνὸς καὶ ὅλα καὶ κατὰ μόρια ἄπειρά τέ ἐστι καὶ πέρατος μετέχει. Πάνυ γε. (158e) Οὐκοῦν καὶ ὅμοιά τε καὶ ἀνόμοια ἀλλήλοις τε καὶ ἑαυτοῖς; Ἧῇ δή; Ἧι μέν που ἄπειρά ἐστι κατὰ τὴν ἑαυτῶν φύσιν πάντα, ταὐτὸν πεπονθότα ἂν εἴη ταύτῃ. Πάνυ γε. Καὶ μὴν γε ἅπαντα πέρατος μετέχει, καὶ ταύτῃ πάντ' ἂν εἴη ταὐτὸν πεπονθότα. Πῶς δ' οὔ; [158] — Et il en faut dire autant de chaque partie; chacune doit participer (158a) de l'un; car si chacune des parties est une partie, ce mot chacun signifie sans doute ce qui est un, séparé des autres choses et existant en soi. — Justement. — Mais si chaque partie peut participer de l'un, évidemment c'est qu'elle est autre chose que l'un ; autrement elle n'en participerait pas, elle serait l'un lui-même; or, rien ne peut être un que l'un lui-même. — Non, rien. — Ainsi le tout et la partie doivent nécessairement participer de l'un ; le premier sera un tout, dont les parties sont ce que nous appelons parties, et chacune des parties sera une partie (158b) du tout auquel elle appartient. — En effet. — Ainsi donc, ce qui participe de l'un ne peut en participer qu'en étant autre que l'un. — Sans doute. — Or, si ce qui est autre que l'un n'était ni un, ni en plus grand nombre que l'un, ce ne serait rien du tout. — Assurément. — Mais, puisque ce qui participe de l'un comme partie, et de l'un comme tout, est en plus grand nombre que l'un, ne faut-il pas bien que toutes ces choses qui participent de l'unité soient infinies en nombre ? — Comment ? — Le voici. Lorsque les choses reçoivent l'un, ne le reçoivent-elles pas comme des choses qui ne sont pas encore l'un et qui n'en participent pas encore ? — Évidemment. (158c) — N'est-ce pas comme des pluralités dans lesquelles est l'un sans qu'elles soient l'un ?— Oui, comme des pluralités. — Eh bien, si nous voulions en enlever par la pensée la portion la plus petite qu'il soit possible, n'est-il pas nécessaire que cette portion enlevée, si elle ne participe pas de l'un, soit une pluralité et non une unité ? — Oui, c'est, nécessaire. — Donc, en considérant toujours de cette manière et en soi-même cette sorte d'être qui est autre que l'idée, n'y trouverons-nous pas, tant que nous y regarderons, une pluralité infinie? — Sans aucun doute. — Mais lorsque (158d) chacune des parties est devenue une partie, les parties ont des limites les unes à l'égard des autres et à l'égard du tout, et le tout à l'égard des parties. — Évidemment: — Dans les choses autres que l'un, il naît, ce semble, de leur commerce avec l'un, quelque chose de différent qui leur donne des limites les unes à l'égard des autres; tandis que leur nature propre ne donne par elle-même qu'illimitation. — Eh bien ? — Ainsi les choses autres que l'un, sont, comme le tout et comme les parties, illimitées et participant de la limite. — Tout-à-fait. (158e) — Ne sont-elles pas aussi semblables et dissemblables à elles-mêmes et entre elles? — Comment? — Par cela seul qu'elles sont toutes illimitées par leur nature, elles ont toutes la même qualité. — Assurément. — Et par cela seul qu'elles sont toutes limitées, elles ont encore toutes la même qualité. — Soit.


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Dernière mise à jour : 19/06/2008