[11,915] ἐὰν δὲ παρὰ ταῦτά τις ἀφαιρῆται, τῶν βιαίων (915a)
ἔνοχος ἔστω, καὶ ἁλοὺς τὴν διπλασίαν τοῦ ἐπιγραφέντος
βλάβους τῷ ἀφαιρεθέντι τινέτω. ἀγέτω δὲ καὶ τὸν
ἀπελεύθερον, ἐάν τις μὴ θεραπεύῃ τοὺς ἀπελευθερώσαντας ἢ
μὴ ἱκανῶς· θεραπεία δὲ φοιτᾶν τρὶς τοῦ μηνὸς τὸν
ἀπελευθερωθέντα πρὸς τὴν τοῦ ἀπελευθερώσαντος ἑστίαν,
ἐπαγγελλόμενον ὅτι χρὴ δρᾶν τῶν δικαίων καὶ ἅμα δυνατῶν,
καὶ περὶ γάμου ποιεῖν ὅτιπερ ἂν συνδοκῇ τῷ γενομένῳ
δεσπότῃ. πλουτεῖν δὲ τοῦ ἀπελευθερώσαντος μὴ ἐξεῖναι (915b)
μᾶλλον· τὸ δὲ πλέον γιγνέσθω τοῦ δεσπότου. μὴ πλείω δὲ
εἴκοσιν ἐτῶν μένειν τὸν ἀφεθέντα, ἀλλὰ καθάπερ καὶ τοὺς
ἄλλους ξένους ἀπιέναι λαβόντα τὴν αὑτοῦ πᾶσαν οὐσίαν, ἐὰν
μὴ πείσῃ τούς τε ἄρχοντας καὶ τὸν ἀπελευθερώσαντα. ἐὰν δὲ
τῷ ἀπελευθερωθέντι ἢ καὶ τῶν ἄλλων τῳ ξένων οὐσία πλείων
γίγνηται τοῦ τρίτου μεγέθει τιμήματος, ᾗ ἂν τοῦτο ἡμέρᾳ
γένηται, τριάκοντα ἡμερῶν ἀπὸ ταύτης τῆς (915c) ἡμέρας
λαβὼν ἀπίτω τὰ ἑαυτοῦ, καὶ μηδεμία τῆς μονῆς παραίτησις ἔτι
τούτῳ παρ' ἀρχόντων γιγνέσθω· ἐὰν δέ τις ἀπειθῶν τούτοις
εἰσαχθεὶς εἰς δικαστήριον ὄφλῃ, θανάτῳ τε ζημιούσθω καὶ τὰ
χρήματα αὐτοῦ γιγνέσθω δημόσια. δίκαι δ' ἔστωσαν τούτων ἐν
ταῖς φυλετικαῖσιν δίκαις, ἐὰν μὴ πρότερον ἐν γείτοσιν ἢ ἐν
αἱρετοῖσιν δικασταῖς ἀπαλλάττωνται πρὸς ἀλλήλους τῶν
ἐγκλημάτων. ἐὰν δὲ ὡς αὑτοῦ ἐφάπτηται ζῴου καὶ ὁτουοῦν ἤ
τινος ἑτέρου τῶν αὑτοῦ (915d) χρημάτων, ἀναγέτω μὲν ὁ ἔχων
εἰς πρατῆρα ἢ τὸν δόντα ἀξιόχρεών τε καὶ ἔνδικον ἤ τινι τρόπῳ
παραδόντα ἄλλῳ κυρίως, εἰς μὲν πολίτην ἢ καὶ μέτοικον τῶν ἐν
τῇ πόλει ἡμερῶν τριάκοντα, εἰς δὲ ξενικὴν παράδοσιν πέντε
μηνῶν, ἧς μέσος ὁ μὴν ἐν ᾧ τρέπεται θερινὸς ἥλιος εἰς τὰ
χειμερινά. ὅσα δὲ διά τινος ὠνῆς ἢ καὶ πράσεως ἀλλάττηταί τις
ἕτερος ἄλλῳ, διδόντα ἐν χώρᾳ τῇ τεταγμένῃ ἑκάστοις κατ'
ἀγορὰν καὶ δεχόμενον ἐν τῷ παραχρῆμα τιμήν, οὕτως (915e)
ἀλλάττεσθαι, ἄλλοθι δὲ μηδαμοῦ, μηδ' ἐπὶ ἀναβολῇ πρᾶσιν
μηδὲ ὠνὴν ποιεῖσθαι μηδενός· ἐὰν δὲ ἄλλως ἢ ἐν ἄλλοις τόποις
ὁτιοῦν ἀνθ' ὁτουοῦν διαμείβηται ἕτερος ἄλλῳ, πιστεύων πρὸς
ὃν ἂν ἀλλάττηται, ποιείτω ταῦτα ὡς οὐκ οὐσῶν δικῶν κατὰ
νόμον περὶ τῶν μὴ πραθέντων κατὰ τὰ νῦν λεγόμενα. ἐράνων
δὲ πέρι, τὸν βουλόμενον ἐρανίζειν φίλον παρὰ φίλοις· ἐὰν δέ
τις διαφορὰ γίγνηται περὶ τῆς ἐρανίσεως, οὕτω πράττειν ὡς
δικῶν μηδενὶ περὶ τούτων μηδαμῶς ἐσομένων. ὃς δ' ἂν
ἀποδόμενος τιμήν του λάβῃ μὴ ἐλάττω δραχμῶν πεντήκοντα,
| [11,915] S'il l'enlève sans ces garanties, il sera tenu de répondre de ses
violences, et, s'il est condamné, il payera le double du prix que le plaignant
aura fait enregistrer.
Tout patron pourra reprendre son affranchi, si celui-ci ne lui rend pas de
soins ou ne lui rend que des soins insuffisants. Ces soins sont d'aller
trois fois par mois au foyer de son patron lui offrir ses services pour ce
qui est juste et en même temps possible, et, s'il veut se marier, de ne le
faire qu'avec l'agrément de son ancien maître. Il ne lui sera pas permis
de devenir plus riche que son patron ; en ce cas, le surplus sera dévolu
au maître. L'affranchi ne restera pas plus de vingt ans dans l'État ; il
s'en ira alors, comme les autres étrangers, en emportant tous ses biens, à
moins qu'il n'obtienne des magistrats et de son patron la permission de
rester. Si la fortune de l'affranchi, comme aussi celle des autres
étrangers, dépasse la somme fixée pour le troisième cens, il devra dans
l'espace de trente jours à compter du jour où se produira l'excédent,
quitter le territoire en emportant son bien, et il n'aura aucun recours
auprès des magistrats pour obtenir de rester. Quiconque désobéira à ces
prescriptions et, amené devant les juges, sera déclaré coupable, sera puni
de mort, et ses biens confisqués au profit du trésor public. Ce sont les
tribunaux des tribus qui auront à juger de ces cas, à moins qu'auparavant
les parties n'aient terminé leurs différends par l'arbitrage de leurs
voisins ou de juges choisis par elles.
Si quelqu'un, prétendant que c'est son bien, met la main sur un animal ou
quelque autre objet appartenant à un autre, le possesseur de la chose la
rendra à celui qui la lui a vendue ou donnée en toute bonne foi et
justice, ou qui la lui a livrée légitimement de quelque autre façon, dans
les trente jours, si c'est un citoyen ou un étranger établi dans la cité ;
et, si c'est un étranger, dans les cinq mois, dont le troisième sera celui
où le soleil passe des signes d'été aux signes d'hiver.
Tous les échanges par vente et par achat se feront au marché, et toutes
les marchandises seront livrées à l'endroit marqué pour chacune et le prix
acquitté sur-le-champ. Tel sera le règlement, et l'on ne pourra rien
échanger ailleurs ni rien vendre ou acheter à crédit. Et si l'on échange
quoi que ce soit d'une autre manière ou dans un autre endroit, on est
maître de le faire ; mais qu'on sache que la loi ne donne aucune action
civile pour les ventes qui ne sont point conformes aux règles que nous
venons d'énoncer. S'agit-il de cotisation : un ami pourra faire la
collecte de l'argent chez ses amis, mais en sachant bien qu'il n'y aura
pour aucun d'eux aucune action civile à intenter.
Celui qui aura vendu quelque chose et en aura touché le prix, si ce prix
n'est pas inférieur à cinquante drachmes,
|