HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre XI

Page 916

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[11,916] παραμενέτω κατὰ πόλιν ἐξ ἀνάγκης (916a) δέκα ἡμέρας, δὲ πριάμενος ἴστω τὴν οἰκίαν τὴν τοῦ ἀποδομένου, τῶν περὶ τὰ τοιαῦτα ἐγκλημάτων εἰωθότων γίγνεσθαι χάριν καὶ τῶν ἀναγωγῶν τῶν κατὰ νόμους εἵνεκα· δὲ κατὰ νόμους ἀναγωγὴ καὶ μὴ τῇδε ἔστω. ἐάν τις ἀνδράποδον ἀποδῶται κάμνον φθόῃ λιθῶν στραγγουριῶν τῇ καλουμένῃ ἱερᾷ νόσῳ καὶ ἑτέρῳ τινὶ ἀδήλῳ τοῖς πολλοῖς νοσήματι μακρῷ καὶ δυσιάτῳ κατὰ τὸ σῶμα κατὰ τὴν διάνοιαν, ἐὰν μὲν ἰατρῷ τις γυμναστῇ, μὴ ἀναγωγῆς ἔστω τούτῳ (916b) πρὸς τὸν τοιοῦτον τυγχάνειν, μηδ' ἐὰν τἀληθές τις προειπὼν ἀποδῶταί τῳ· ἐὰν δέ τις ἰδιώτῃ τι τῶν τοιούτων ἀποδῶται δημιουργός, πριάμενος ἐντὸς ἑκμήνου ἀναγέτω, πλὴν τῆς ἱερᾶς, ταύτης δ' ἐντὸς ἐνιαυτοῦ τὴν ἀναγωγὴν ἐξέστω ποιεῖσθαι τῆς νόσου. διαδικαζέσθω δὲ ἔν τισι τῶν ἰατρῶν, οὓς ἂν κοινῇ προβαλόμενοι ἕλωνται· τὸν δὲ ὀφλόντα τὴν δίκην διπλάσιον ἀποτίνειν τῆς τιμῆς ἧς ἂν ἀποδῶται. ἐὰν (916c) δὲ ἰδιώτῃ τις ἰδιώτης, ἀναγωγὴν μὲν εἶναι, καθάπερ καὶ τοῖς πρόσθεν ἐρρήθη, καὶ τὴν διαδικασίαν, δὲ ὀφλὼν τὴν τιμὴν ἁπλῆν ἀποτινέτω. ἐὰν δὲ ἀνδροφόνον ἀποδῶταί τίς τινι εἰδότι μὲν εἰδώς, μὴ τυγχανέτω ἀναγωγῆς τοῦ τοιούτου τῆς πράσεως, μὴ δὲ εἰδότι τὴν μὲν ἀναγωγὴν εἶναι τότε ὅταν τις αἴσθηται τῶν πριαμένων, ἐν πέντε δὲ τῶν νομοφυλάκων τοῖς νεωτάτοις εἶναι τὴν κρίσιν, εἰδὼς δὲ ἂν κριθῇ, τάς τε οἰκίας τοῦ πριαμένου καθηράτω κατὰ τὸν τῶν ἐξηγητῶν (916d) νόμον, τῆς τιμῆς τε ἀποδότω τῷ πριαμένῳ τριπλάσιον. CHAPITRE III. δὲ ἀλλαττόμενος νόμισμα ἀντὶ νομίσματος, καὶ τῶν ἄλλων ζῴων ὁτιοῦν καὶ μὴ ζῴων, ἀκίβδηλον πᾶν διδότω καὶ δεχέσθω τῷ νόμῳ συνεπόμενος· προοίμιον δέ, καθάπερ ἄλλων νόμων, δεξώμεθα καὶ περὶ ὅλης ταύτης τῆς κάκης. κιβδηλείαν δὲ χρὴ πάντα ἄνδρα διανοηθῆναι καὶ ψεῦδος καὶ ἀπάτην ὡς ἕν τι γένος ὄν, τοῦτο τὴν φήμην ἐπιφέρειν εἰώθασιν οἱ πολλοί, κακῶς λέγοντες, ὡς ἐν καιρῷ (916e) γιγνόμενον ἑκάστοτε τὸ τοιοῦτον πολλάκις ἂν ὀρθῶς ἔχοι, τὸν καιρὸν δὲ καὶ ὅπου καὶ ὁπότε ἀτάκτως καὶ ἀορίστως ἐῶντες, τῇ λέξει ταύτῃ πολλὰ ζημιοῦνταί τε καὶ ζημιοῦσιν ἑτέρους. νομοθέτῃ δὲ οὐκ ἐγχωρεῖ τοῦτο ἀόριστον ἐᾶν, ἀλλὰ μείζους ἐλάττους ὅρους ἀεὶ δεῖ διασαφεῖν, καὶ δὴ καὶ νῦν ὡρίσθω. Ψεῦδος μηδεὶς μηδὲν μηδ' ἀπάτην μηδέ τι κίβδηλον, γένος ἐπικαλούμενος θεῶν, [11,916] devra nécessairement rester dans la cité pendant dix jours, et il faut que l'acheteur connaisse la demeure du vendeur, à cause des contestations qui s'élèvent d'habitude en pareils cas et des rédhibitions légales. La rédhibition, légale ou non, se fera comme il suit. Si quelqu'un a vendu un esclave atteint de la phtisie de la pierre, de la strangurie, du mal qu'on appelle sacré ou de quelque autre maladie corporelle ou mentale, chronique et difficile à guérir, invisible à la plupart des gens, au cas où l'acheteur est médecin ou maître de gymnase, le droit de rescision à l'égard du vendeur n'existera pas pour lui, ni pour celui que le vendeur a loyalement prévenu. Mais si c'est un maquignon qui vend un esclave ou un animal à un ignorant, l'acheteur pourra le lui ramener jusqu'au terme du semestre, à moins qu'il ne s'agisse du mal sacré ; pour cette maladie le terme de la rédhibition sera d'une année. Pour trancher le débat, on s'en remettra à des médecins proposés et choisis d'un commun accord, et le vendeur qui sera condamné paiera le double du prix de vente. Si c'est un ignorant qui a affaire avec un ignorant, la rescision et le jugement se feront comme nous l'avons indiqué dans les cas précédents, et le vendeur ne paiera que le prix simple. Si l'on vend un esclave qui a commis un meurtre connu à la fois des deux parties, il n'y aura pas de rescision pour une telle vente ; mais si l'acheteur n'en avait pas connaissance, il y aura lieu à rescision du moment qu'il en sera instruit, et le jugement appartiendra aux cinq plus jeunes gardiens des lois. Si les juges reconnaissent que le vendeur connaissait le meurtre, il sera tenu de purifier la maison de l'acheteur suivant les prescriptions des interprètes et de lui payer le triple du prix auquel il a vendu. CHAPITRE III. (L'ATHÉNIEN) Si l'on échange de l'argent contre de l'argent, ou contre un animal, ou contre un objet quelconque, qu'on se conforme à la loi qui défend de donner ou de recevoir aucune marchandise falsifiée. Écoutons le prélude sur ce genre de fraude, comme nous avons écouté celui des autres lois. La falsification, le mensonge et la tromperie doivent être rapportés par tout le monde à un seul et même genre, celui dont le vulgaire a tort de dire qu'appliqué à propos, il n'a souvent rien que de légitime. Mais comme on néglige de déterminer et de préciser l'opportunité, le lieu et le temps, on se cause en parlant ainsi et l'on cause aux autres de multiples dommages. Le législateur n'a pas, lui, le droit de laisser ce point indéterminé ; il doit toujours en fixer clairement les limites plus ou moins étroites. Fixons-les aussi dès maintenant. Que personne ne commette,


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Dernière mise à jour : 9/05/2007