HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre XI

Page 930

  Page 930

[11,930] δέκα μὲν ἄνδρας τῶν νομοφυλάκων ἐπιμελεῖσθαι (930a) τῶν τοιούτων ἀεὶ χρεὼν τοὺς μέσους, δέκα δὲ τῶν περὶ γάμους γυναικῶν ὡσαύτως· καὶ ἐὰν μὲν δὴ συναλλάττειν δύνωνται, ταῦτ' ἔστω κύρια, ἐὰν δ' αἱ ψυχαὶ κυμαίνωσιν μειζόνως αὐτῶν, ζητεῖν κατὰ δύναμιν οἵτινες ἑκατέρῳ συνοίσουσιν. εἰκὸς δὲ εἶναι τοὺς τοιούτους μὴ πρᾳέσιν ἤθεσιν κεχρημένους· βαθύτερα δὴ τούτοις καὶ πρᾳότερα τρόπων ἤθη σύννομα πειρᾶσθαι προσαρμόττειν. καὶ ὅσοι μὲν ἂν ἄπαιδες αὐτῶν ὀλιγόπαιδες ὄντες διαφέρωνται, καὶ παίδων ἕνεκα (930b) τὴν συνοίκησιν ποιεῖσθαι· ὅσοι δ' ἂν ἱκανῶν ὄντων παίδων, τῆς συγκαταγηράσεως ἕνεκα καὶ ἐπιμελείας ἀλλήλων τὴν διάζευξίν τε καὶ σύζευξιν ποιεῖσθαι χρεών. ἐὰν δὲ τελευτᾷ γυνὴ καταλείπουσα παῖδας θηλείας τε καὶ ἄρρενας, συμβουλευτικὸς ἂν εἴη νόμος τιθέμενος, οὐκ ἀναγκαστικός, τρέφειν τοὺς ὄντας παῖδας μὴ μητρυὰν ἐπαγόμενον· μὴ δὲ ὄντων, ἐξ ἀνάγκης γαμεῖν, μέχριπερ ἂν ἱκανοὺς γεννήσῃ παῖδας τῷ (930c) τε οἴκῳ καὶ τῇ πόλει. ἢν δὲ ἀνὴρ ἀποθάνῃ παῖδας ἱκανοὺς λιπών, μήτηρ τῶν παίδων αὐτοῦ μένουσα τρεφέτω· νεωτέρα δ' ἂν δοκῇ τοῦ δέοντος εἶναι πρὸς τὸ ζῆν αὖ ὑγιαίνουσα ἄνανδρος, οἱ προσήκοντες πρὸς τὰς τῶν γάμων ἐπιμελουμένας γυναῖκας κοινούμενοι, τὸ δοκοῦν αὑτοῖς τε καὶ ἐκείναις περὶ τῶν τοιούτων ποιούντων, ἐὰν δὲ ἐνδεεῖς τέκνων ὦσιν, καὶ παίδων ἕνεκα, παίδων δὲ ἱκανότης ἀκριβὴς ἄρρην καὶ (930d) θήλεια ἔστω τῷ νόμῳ. ὅταν δὲ ὁμολογῆται μὲν τὸ γενόμενον εἶναι τῶν ποιουμένων ἔκγονον, δέηται δὲ κρίσεως τίνι τὸ γεννηθὲν ἕπεσθαι χρεών, δούλη μὲν ἐὰν συμμείξῃ δούλῳ ἐλευθέρῳ ἀπελευθέρῳ, πάντως τοῦ δεσπότου ἔστω τῆς δούλης τὸ γεννώμενον, ἐὰν δέ τις ἐλευθέρα δούλῳ συγγίγνηται, τοῦ δεσπότου ἔστω τὸ γιγνόμενον τοῦ δούλου· ἐὰν δ' ἐξ αὑτοῦ δούλης ἐκ δούλου ἑαυτῆς, καὶ περιφανὲς τοῦτ' , τὸ μὲν τῆς γυναικὸς αἱ γυναῖκες εἰς ἄλλην χώραν ἐκπεμπόντων (930e) σὺν τῷ πατρί, τὸ δὲ τοῦ ἀνδρὸς οἱ νομοφύλακες σὺν τῇ γεννησάσῃ. CHAPITRE XI. γονέων δὲ ἀμελεῖν οὔτε θεὸς οὔτε ἄνθρωπος νοῦν ἔχων σύμβουλός ποτε γένοιτ' ἂν οὐδεὶς οὐδενί· φρονῆσαι δὲ χρὴ περὶ θεῶν θεραπείας τοιόνδε προοίμιον ἂν γενόμενον εἰς τὰς τῶν γεννησάντων τιμάς τε καὶ ἀτιμίας ὀρθῶς συντεταγμένον· νόμοι περὶ θεοὺς ἀρχαῖοι κεῖνται πᾶσιν διχῇ. [11,930] dix gardiens des lois d'âge moyen devront toujours s'occuper de ces discordes, conjointement avec dix des femmes qui veillent sur les mariages. S'ils parviennent à les réconcilier, ce qu'ils auront réglé aura force de loi. Mais si les esprits sont trop échauffés, ils chercheront de leur mieux à qui ils pourraient unir chacun des deux conjoints divorcés. Comme il y a apparence que de telles gens n'ont pas des tempéraments doux, ils tâcheront de les assortir avec des personnes d'un tempérament plus rassis et plus doux. Si les époux en désaccord n'ont pas ou n'ont que peu d'enfants, ils se remarieront en vue d'en avoir. S'ils en ont suffisamment, on les séparera et on les remariera, pour qu'ils vieillissent avec leur nouveau conjoint et qu'ils prennent, soin l'un de l'autre. Si une femme meurt en laissant derrière elle des filles et des garçons, la loi conseillera au mari, mais sans l'y forcer, de nourrir les enfants qu'il a eus d'elle sans introduire de marâtre dans sa maison. S'il n'a pas eu d'enfants, il sera obligé de se remarier jusqu'à ce qu'il en ait assez pour soutenir sa maison et l'État. Si c'est l'homme qui meurt le premier et qu'il ait des enfants en suffisance, la mère survivante les nourrira. Si elle paraît trop jeune pour vivre en bonne santé sans homme, les parents en feront part aux femmes chargées de veiller sur les mariages, et on fera à ce propos ce que les uns et les autres auront décidé ; mais si elle n'a point d'enfants, elle se remariera pour en avoir. Le nombre d'enfants suffisant sera fixé par la loi à un garçon et à une fille. Quand il sera constant qu'un enfant est né de ceux qui le reconnaissent pour leur progéniture, mais qu'il faudra décider à qui il doit appartenir, on suivra cette règle. Si une esclave a eu commerce avec un esclave ou avec un homme libre ou avec un affranchi, dans tous ces cas l'enfant appartiendra au maître de l'esclave. Si une femme libre s'accouple avec un esclave, l'enfant sera au maître de cet esclave. Si un maître a un enfant de sa propre esclave, ou une maîtresse de son esclave, et que la chose devienne publique, les femmes enverront l'enfant de la femme dans un autre pays avec son père, et les gardiens des lois celui de l'homme avec la mère. CHAPITRE XI. (L'ATHÉNIEN) Il n'est personne, ni dieu, ni homme sensé qui ose conseiller à qui que ce soit de négliger ses parents. Il faut se mettre dans l'esprit que le prélude que nous avons composé sur le culte dû aux dieux s'applique également bien au respect ou au manque de respect envers les parents. De toute antiquité, il y a eu chez tous les peuples deux sortes de lois touchant les dieux.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 9/05/2007